Tahiti, le 28 mars 2024 – Le Plastic Odyssey, navire laboratoire dédié à la lutte contre la pollution plastique, fait actuellement escale à Papeete après une première mission réalisée aux Gambier sur les déchets perlicoles. L'occasion pour ce dernier de dresser un bilan avec les différents acteurs locaux en charge des problématiques environnementales, mais surtout de partager ces solutions en matière de transformation des déchets et de recyclage du plastique.
La problématique est mondiale et certainement pas nouvelle. Pourtant, encore aujourd'hui, si des solutions existent, force est de constater que la pollution plastique continue de gagner du terrain : en 2022, les scientifiques estimaient que 18 tonnes de plastique étaient déversées dans l'océan chaque minute à travers le monde. Un chiffre qui aurait doublé en seulement deux ans selon les mêmes scientifiques. Un bilan alarmant qui, heureusement, n'a pas découragé les membres de l'équipage du Plastic Odyssey. Parti il y a plus d'un an et demi de Marseille, l'équipage hétéroclite, composé de marins, de chercheurs ou encore de journalistes, sillonne les océans afin de lutter contre la pollution plastique.
“Nous nous sommes rendus en Afrique, en Amérique du Sud, et si chaque pays est différent, partout il y a des déchets et les gens ne savent pas quoi en faire”, témoigne Simon Bernard, président et cofondateur de Plastic Odyssey. “On rencontre parfois des initiatives très intéressantes, des alternatives au plastique que l'on documente et que l'on récupère pour pouvoir ensuite les montrer. Notre but est de montrer ce qui se fait déjà dans le monde pour que ça puisse servir ailleurs.” Et de l'expérience, le Plastic Odyssey en a accumulé pas mal en seulement un an et demi d'existence. Et pour cause, à son bord, le navire compte un laboratoire et un centre de recyclage mobile expérimental.
Des solutions pour les espaces insulaires
Disposant d'un espace limité à bord du navire, l'équipage a néanmoins réussi à optimiser ce dernier pour le rendre productif. Une logique qui lui a inspiré la conception de petites usines au format container : “C'est vraiment idéal pour les îles car elles sont transportables et donc déplaçables. Cela prend peu de place mais la productivité d'une telle installation est avérée.” En effet, ces petites usines disposent d'outils et de machines permettant la fabrication d'objets utiles tels que des tuiles en plastique, très avantageuses en termes d'isolation par rapport à la tôle classique utilisée pour les toitures, mais également des pavés pour construire des routes ou des maisons.
Interrogée sur la durabilité de ces objets au vu de la détérioration du plastique sur le très long terme, l'équipage est catégorique : “Aujourd'hui, tout est en plastique. Mais il y a une différence entre une bouteille en plastique, ou un sac plastique pour faire les courses, et une tuile épaisse ou un pavé. L'épaisseur de l'objet apporte une durabilité considérable.” Un argument qui se tient puisqu’un sac plastique met en moyenne 20 ans à se dégrader dans la mer, tandis qu'une bouteille d'eau peut mettre jusqu'à 450 ans. Alors un pavé ou une tuile…
La Polynésie, un potentiel plastique évident
En mission deux semaines à Rikitea, le Plastic Odyssey s'est penché sur la problématique des déchets perlicoles. Selon Simon Bernard, le potentiel est là : “Ici, en Polynésie, nous avons axé notre travail sur les déchets de la perliculture. On a découvert ce gisement de plastique qui n'est pas traité et dont personne ne sait véritablement quoi faire avec. L'idée a donc été de travailler avec les acteurs locaux, récupérer les déchets, concrètement les transformer à bord du bateau car nous disposons d'un atelier de recyclage. Ce qui nous a menés à la construction d'un banc grâce aux déchets de la perliculture. C'est un exemple pour montrer ce qui est possible. Nous sommes déjà capables de faire des planches de plastique et il serait tout à fait possible, dans un avenir proche, de construire des fermes perlières entières grâce aux déchets qu'elles produisent. Nous nous sommes réunis avec tous les acteurs locaux pour en parler et c'est une solution qui pourrait être mise en place prochainement.” Très bien. Reste à savoir qui bougera le petit doigt en premier.
La problématique est mondiale et certainement pas nouvelle. Pourtant, encore aujourd'hui, si des solutions existent, force est de constater que la pollution plastique continue de gagner du terrain : en 2022, les scientifiques estimaient que 18 tonnes de plastique étaient déversées dans l'océan chaque minute à travers le monde. Un chiffre qui aurait doublé en seulement deux ans selon les mêmes scientifiques. Un bilan alarmant qui, heureusement, n'a pas découragé les membres de l'équipage du Plastic Odyssey. Parti il y a plus d'un an et demi de Marseille, l'équipage hétéroclite, composé de marins, de chercheurs ou encore de journalistes, sillonne les océans afin de lutter contre la pollution plastique.
“Nous nous sommes rendus en Afrique, en Amérique du Sud, et si chaque pays est différent, partout il y a des déchets et les gens ne savent pas quoi en faire”, témoigne Simon Bernard, président et cofondateur de Plastic Odyssey. “On rencontre parfois des initiatives très intéressantes, des alternatives au plastique que l'on documente et que l'on récupère pour pouvoir ensuite les montrer. Notre but est de montrer ce qui se fait déjà dans le monde pour que ça puisse servir ailleurs.” Et de l'expérience, le Plastic Odyssey en a accumulé pas mal en seulement un an et demi d'existence. Et pour cause, à son bord, le navire compte un laboratoire et un centre de recyclage mobile expérimental.
Des solutions pour les espaces insulaires
Disposant d'un espace limité à bord du navire, l'équipage a néanmoins réussi à optimiser ce dernier pour le rendre productif. Une logique qui lui a inspiré la conception de petites usines au format container : “C'est vraiment idéal pour les îles car elles sont transportables et donc déplaçables. Cela prend peu de place mais la productivité d'une telle installation est avérée.” En effet, ces petites usines disposent d'outils et de machines permettant la fabrication d'objets utiles tels que des tuiles en plastique, très avantageuses en termes d'isolation par rapport à la tôle classique utilisée pour les toitures, mais également des pavés pour construire des routes ou des maisons.
Interrogée sur la durabilité de ces objets au vu de la détérioration du plastique sur le très long terme, l'équipage est catégorique : “Aujourd'hui, tout est en plastique. Mais il y a une différence entre une bouteille en plastique, ou un sac plastique pour faire les courses, et une tuile épaisse ou un pavé. L'épaisseur de l'objet apporte une durabilité considérable.” Un argument qui se tient puisqu’un sac plastique met en moyenne 20 ans à se dégrader dans la mer, tandis qu'une bouteille d'eau peut mettre jusqu'à 450 ans. Alors un pavé ou une tuile…
La Polynésie, un potentiel plastique évident
En mission deux semaines à Rikitea, le Plastic Odyssey s'est penché sur la problématique des déchets perlicoles. Selon Simon Bernard, le potentiel est là : “Ici, en Polynésie, nous avons axé notre travail sur les déchets de la perliculture. On a découvert ce gisement de plastique qui n'est pas traité et dont personne ne sait véritablement quoi faire avec. L'idée a donc été de travailler avec les acteurs locaux, récupérer les déchets, concrètement les transformer à bord du bateau car nous disposons d'un atelier de recyclage. Ce qui nous a menés à la construction d'un banc grâce aux déchets de la perliculture. C'est un exemple pour montrer ce qui est possible. Nous sommes déjà capables de faire des planches de plastique et il serait tout à fait possible, dans un avenir proche, de construire des fermes perlières entières grâce aux déchets qu'elles produisent. Nous nous sommes réunis avec tous les acteurs locaux pour en parler et c'est une solution qui pourrait être mise en place prochainement.” Très bien. Reste à savoir qui bougera le petit doigt en premier.