Teapehu Teahe, maire de Takaroa, était folle de joie lors de l'atterrage de Natitua sur son atoll. Comme tous les habitants de l'île, elle espère que l'accès au haut débit va accélérer le développement de l'île et inverser son rapide déclin démographique. Selon le Président Édouard Fritch, bien d'autres investissements sont prévus pour les Tuamotu.
TAKAROA, le 18 septembre 2018 - A l'occasion de l'atterrage du câble sous-marin Natitua à Takaroa, samedi 15 septembre, nous avons demandé à Édouard Fritch quelle était sa vision pour assurer le développement des archipels. Pour le Président, le développement du haut-débit n'est qu'une première étape : bien d'autres investissements devront être lancés dans les 15 prochaines années pour désenclaver nos îles, assurer leur développement économique et donner du travail à leurs jeunes.
Édouard Fritch, Président de la Polynésie française
"La volonté du gouvernement aujourd'hui, c'est de tout faire pour désenclaver nos archipels "
Les gens d'ici sont vraiment ravis de l'arrivée du haut débit...
"Oui ils sont heureux, et ce n'est pas étonnant ! Le besoin de communiquer est partout, il est universel, que l'on soit sur une île perdue au milieu du Pacifique ou que l'on soit sur un continent. Je vois qu'en Métropole il y a encore des zones blanches, donc sans internet, qui réclament elles-aussi de tels moyens. Donc oui, les habitants de Takaroa sont très heureux, et je suis aussi heureux qu'eux. Ils sont également conscients de l'investissement lourd que ça représente pour la Polynésie de les connecter au monde."
Nous avons discuté avec beaucoup d'habitants de l'île, et tous affirment que les mauvais débits sont un gros blocage, qui limitent le développement économique et dissuadent les jeunes de rentrer sur leur île. Est-ce que ce câble va lever ces verrous ?
"Faire rentrer les jeunes dans leurs îles c'est le vœux de tous les élus, moi y compris qui suis élu aux Îles du Vent. Bien sûr qu'il n'y a rien de plus vivant que d'aller dans un atoll où il y a des jeunes, où on sent qu'il y a de l'énergie et des projets. Et il n'y a rien de plus mortel que d'aller dans un atoll où n'y a que des vieux.
Donc effectivement, il faut mettre en place les moyens nécessaires au développement de chaque archipel. Et il va falloir continuer après Natitua, le câble n'est qu'une première étape. Ensuite il faudra créer de l'activité, il faudra mettre les moyens pour stimuler le retour de ces jeunes dans leurs archipels. Pour cela il faudra ouvrir des possibilités pour ces jeunes, que ce soit dans le tourisme, que ce soit dans la perle, que ce soit dans d'autres activités.
Donc il faut bien être conscient que cet investissement lourd dans Natitua va induire, derrière, d'autres investissements beaucoup plus ciblés. Je dirais même beaucoup plus personnels, puisqu'ils vont cibler des personnes précises. Mais il faudra effectivement continuer cet effort de façon à ce que, in fine, l'atoll reprenne vie, que l'activité redémarre et que les jeunes reviennent chez eux. Ça fera également beaucoup moins de soucis pour Papeete, pour l'île de Tahiti."
Vous avez parlé dans votre discours de la solidarité de Tahiti et de la France avec nos archipels. Mais 6,5 milliards ce n'est finalement pas grand-chose face à leurs besoins de développement... Faut-il faire plus ?
"6,5 milliards de francs, c'est quand même beaucoup d'argent. On peut le comparer par exemple aux CAE, qui coûtent un million de francs par an. Donc avec 6,5 milliards on aurait pu créer 6500 emplois en CAE, qui auraient aussi donné de l'oxygène à certains qui sont aujourd'hui dans la difficulté...
Mais je crois que lorsque l'on veut, on peut toujours. Et la volonté du gouvernement aujourd'hui, c'est de tout faire pour désenclaver nos archipels, de tout faire pour que, effectivement, ces Paumotu que l'on a vu aujourd'hui puissent contribuer aussi, à leur façon, au développement de la Polynésie française. Mais tels qu'ils se trouvent aujourd'hui, ils ne peuvent pas le faire ! Même avec la meilleure volonté du monde, ils ne peuvent pas à cause du problème de la communication. Donc on règle aujourd'hui une première partie du problème. Après il va y avoir le problème de l'avion, après il va y avoir le problème du bateau... Parce qu'effectivement, il faut pouvoir communiquer dans le monde d'aujourd'hui. Si vous êtes coupé du monde, plus rien ne se passe."
Les gens d'ici sont vraiment ravis de l'arrivée du haut débit...
"Oui ils sont heureux, et ce n'est pas étonnant ! Le besoin de communiquer est partout, il est universel, que l'on soit sur une île perdue au milieu du Pacifique ou que l'on soit sur un continent. Je vois qu'en Métropole il y a encore des zones blanches, donc sans internet, qui réclament elles-aussi de tels moyens. Donc oui, les habitants de Takaroa sont très heureux, et je suis aussi heureux qu'eux. Ils sont également conscients de l'investissement lourd que ça représente pour la Polynésie de les connecter au monde."
Nous avons discuté avec beaucoup d'habitants de l'île, et tous affirment que les mauvais débits sont un gros blocage, qui limitent le développement économique et dissuadent les jeunes de rentrer sur leur île. Est-ce que ce câble va lever ces verrous ?
"Faire rentrer les jeunes dans leurs îles c'est le vœux de tous les élus, moi y compris qui suis élu aux Îles du Vent. Bien sûr qu'il n'y a rien de plus vivant que d'aller dans un atoll où il y a des jeunes, où on sent qu'il y a de l'énergie et des projets. Et il n'y a rien de plus mortel que d'aller dans un atoll où n'y a que des vieux.
Donc effectivement, il faut mettre en place les moyens nécessaires au développement de chaque archipel. Et il va falloir continuer après Natitua, le câble n'est qu'une première étape. Ensuite il faudra créer de l'activité, il faudra mettre les moyens pour stimuler le retour de ces jeunes dans leurs archipels. Pour cela il faudra ouvrir des possibilités pour ces jeunes, que ce soit dans le tourisme, que ce soit dans la perle, que ce soit dans d'autres activités.
Donc il faut bien être conscient que cet investissement lourd dans Natitua va induire, derrière, d'autres investissements beaucoup plus ciblés. Je dirais même beaucoup plus personnels, puisqu'ils vont cibler des personnes précises. Mais il faudra effectivement continuer cet effort de façon à ce que, in fine, l'atoll reprenne vie, que l'activité redémarre et que les jeunes reviennent chez eux. Ça fera également beaucoup moins de soucis pour Papeete, pour l'île de Tahiti."
Vous avez parlé dans votre discours de la solidarité de Tahiti et de la France avec nos archipels. Mais 6,5 milliards ce n'est finalement pas grand-chose face à leurs besoins de développement... Faut-il faire plus ?
"6,5 milliards de francs, c'est quand même beaucoup d'argent. On peut le comparer par exemple aux CAE, qui coûtent un million de francs par an. Donc avec 6,5 milliards on aurait pu créer 6500 emplois en CAE, qui auraient aussi donné de l'oxygène à certains qui sont aujourd'hui dans la difficulté...
Mais je crois que lorsque l'on veut, on peut toujours. Et la volonté du gouvernement aujourd'hui, c'est de tout faire pour désenclaver nos archipels, de tout faire pour que, effectivement, ces Paumotu que l'on a vu aujourd'hui puissent contribuer aussi, à leur façon, au développement de la Polynésie française. Mais tels qu'ils se trouvent aujourd'hui, ils ne peuvent pas le faire ! Même avec la meilleure volonté du monde, ils ne peuvent pas à cause du problème de la communication. Donc on règle aujourd'hui une première partie du problème. Après il va y avoir le problème de l'avion, après il va y avoir le problème du bateau... Parce qu'effectivement, il faut pouvoir communiquer dans le monde d'aujourd'hui. Si vous êtes coupé du monde, plus rien ne se passe."
Il faut développement le haut débit, le transport aérien et maritime, l'économie... Beaucoup de travail reste à faire dans les Tuamotu.
Vous dites donc aux archipels que le gouvernement va investir dans leur développement et va s'intéresser à leurs problèmes ?
"Voilà, j'ai vraiment envie que les archipels décollent. Je me suis beaucoup occupé d'eux dans mon passé politique. Je les connais bien, je connais leurs difficultés, je connais les points faibles... Donc on va essayer, on va tenter. Ce serait irresponsable de rester comme ça, à attendre que les choses nous arrivent du ciel.
On va beaucoup investir. Aujourd'hui, je ne peux pas encore partager les détails de la vision que j'ai pour les archipels, car il faut d'abord voir les moyens qui sont disponibles pour le faire. Mais je reste convaincu que ce pays ne peut évoluer qu'avec ses archipels."
Votre vision vise-t-elle à inverser 60 ans d'exode rural en Polynésie et à repeupler les archipels ?
"C'est vrai, j'ai vécu cet exode. J'ai vu les défauts, j'ai vu les inconvénients du système. J'ai surtout vu les problèmes de nos jeunes, et je sais qu'aujourd'hui la solution ne viendra pas de Tahiti. Elle ne viendra pas du contribuable tahitien, parce que c'est lui surtout qui participe à la solidarité. La solution, elle est dans les îles.
La solution est de mobiliser toutes les volontés d'abord, pour avoir une réflexion commune, une vision commune du type de développement qu'il faut. Celui des Australes est différent de celui des Îles Sous-le-Vent, qui est différent de celui des Marquises, qui est différent des Tuamotu ou des Gambier... On a là de vrais problèmes effectivement, il faut prendre le temps d'y réfléchir. Mais il faut déjà commencer à mettre les moyens, comme avec Natitua, parce que c'est un investissement de 10 à 15 ans."
"Voilà, j'ai vraiment envie que les archipels décollent. Je me suis beaucoup occupé d'eux dans mon passé politique. Je les connais bien, je connais leurs difficultés, je connais les points faibles... Donc on va essayer, on va tenter. Ce serait irresponsable de rester comme ça, à attendre que les choses nous arrivent du ciel.
On va beaucoup investir. Aujourd'hui, je ne peux pas encore partager les détails de la vision que j'ai pour les archipels, car il faut d'abord voir les moyens qui sont disponibles pour le faire. Mais je reste convaincu que ce pays ne peut évoluer qu'avec ses archipels."
Votre vision vise-t-elle à inverser 60 ans d'exode rural en Polynésie et à repeupler les archipels ?
"C'est vrai, j'ai vécu cet exode. J'ai vu les défauts, j'ai vu les inconvénients du système. J'ai surtout vu les problèmes de nos jeunes, et je sais qu'aujourd'hui la solution ne viendra pas de Tahiti. Elle ne viendra pas du contribuable tahitien, parce que c'est lui surtout qui participe à la solidarité. La solution, elle est dans les îles.
La solution est de mobiliser toutes les volontés d'abord, pour avoir une réflexion commune, une vision commune du type de développement qu'il faut. Celui des Australes est différent de celui des Îles Sous-le-Vent, qui est différent de celui des Marquises, qui est différent des Tuamotu ou des Gambier... On a là de vrais problèmes effectivement, il faut prendre le temps d'y réfléchir. Mais il faut déjà commencer à mettre les moyens, comme avec Natitua, parce que c'est un investissement de 10 à 15 ans."
Teapehu Teahe, maire de Takaroa
La mairesse de Takaroa, Teapehu Teahe, et son adjoint Heimanu Purue-Domingo (directeur de l'école) espèrent que l'arrivée du haut-débit donnera de nouvelles opportunités à la jeunesse de l'île
"Natitua va changer nos vies, (...) les effets positifs sont innombrables."
Dépenser 6,5 milliards pour connecter 20 000 habitants sur 20 îles, était-ce indispensable ?
"Il faut savoir que nous avons une très faible connexion à internet en étant reliés par le satellite. Il y a beaucoup de gens qui se plaignent. Avec Natitua, on va enfin avoir le haut débit. Alors quand on calcule, Natitua coûte plus de 6 milliards donc ça représente 300 000 francs par personne, ce qui est énorme. Mais c'était indispensable."
Qu'attendez-vous de ce câble ?
"Natitua va changer nos vies, en particulier pour l'économie de l'île. Avec internet, on peut travailler à Takaroa sans jamais se déplacer sur Papeete, et on garde un accès vers l'extérieur. Je pense que nos jeunes aujourd'hui travaillent pour la plupart avec internet. Donc même quand ils aiment leur île, ils ne peuvent pas revenir pour le moment. Donc pour eux ça ouvrira des possibilités. À la mairie, nous avons aussi beaucoup de mal à travailler pour aider notre population. La plupart du temps, nous sommes obligés d'aller à Tahiti pour faire quoi que ce soit, donc si on peut faire les démarches par internet, on pourra avoir une gestion bien plus efficace pour les habitants. Les effets positifs sont innombrables."
Dépenser 6,5 milliards pour connecter 20 000 habitants sur 20 îles, était-ce indispensable ?
"Il faut savoir que nous avons une très faible connexion à internet en étant reliés par le satellite. Il y a beaucoup de gens qui se plaignent. Avec Natitua, on va enfin avoir le haut débit. Alors quand on calcule, Natitua coûte plus de 6 milliards donc ça représente 300 000 francs par personne, ce qui est énorme. Mais c'était indispensable."
Qu'attendez-vous de ce câble ?
"Natitua va changer nos vies, en particulier pour l'économie de l'île. Avec internet, on peut travailler à Takaroa sans jamais se déplacer sur Papeete, et on garde un accès vers l'extérieur. Je pense que nos jeunes aujourd'hui travaillent pour la plupart avec internet. Donc même quand ils aiment leur île, ils ne peuvent pas revenir pour le moment. Donc pour eux ça ouvrira des possibilités. À la mairie, nous avons aussi beaucoup de mal à travailler pour aider notre population. La plupart du temps, nous sommes obligés d'aller à Tahiti pour faire quoi que ce soit, donc si on peut faire les démarches par internet, on pourra avoir une gestion bien plus efficace pour les habitants. Les effets positifs sont innombrables."
Takaroa a beaucoup souffert des crises de l'industrie perlière, est-ce que ce câble permettra de développer d'autres secteurs d'activité ?
"Oui bien sûr ! Nous avons connu une grave crise économique avec les blooms, une maladie des nacres. Donc c'est un rêve de tout le monde que l'internet puisse relancer l'économie. Nous avons deux pensions de famille, elles réclament internet depuis longtemps pour faire des réservations à l'étranger, faire leur promotion dans le monde... Avec internet, leurs touristes pourront aller à la pêche et partager la photo de leur prise directement sur leurs réseaux sociaux, il n'y a pas meilleure publicité. Pour le moment nous avons très peu de touristes, mais avec le net tout va aller mieux, il y a plusieurs projets pour l'ouverture de nouvelles pensions de famille ! Dans le même temps nous avons les mamas qui font de magnifiques objets artisanaux, on pourrait essayer de les vendre à l'extérieur... Et pour ceux qui viennent travailler ici de l'étranger ou de métropole, comme les instituteurs, notre infirmière, les greffeurs chinois et autres, internet est un gros point noir, on n'arrive pas à les garder.
Donc parmi les habitants, beaucoup espèrent qu'ils vont pouvoir regarder des films en streaming et autres. Mais nous, à la commune, nous espérons surtout pouvoir aider les jeunes à développer de nouvelles activités. Il y a encore beaucoup à faire, mais je pense qu'il y aura une amélioration économique dans les années qui viennent."
"Oui bien sûr ! Nous avons connu une grave crise économique avec les blooms, une maladie des nacres. Donc c'est un rêve de tout le monde que l'internet puisse relancer l'économie. Nous avons deux pensions de famille, elles réclament internet depuis longtemps pour faire des réservations à l'étranger, faire leur promotion dans le monde... Avec internet, leurs touristes pourront aller à la pêche et partager la photo de leur prise directement sur leurs réseaux sociaux, il n'y a pas meilleure publicité. Pour le moment nous avons très peu de touristes, mais avec le net tout va aller mieux, il y a plusieurs projets pour l'ouverture de nouvelles pensions de famille ! Dans le même temps nous avons les mamas qui font de magnifiques objets artisanaux, on pourrait essayer de les vendre à l'extérieur... Et pour ceux qui viennent travailler ici de l'étranger ou de métropole, comme les instituteurs, notre infirmière, les greffeurs chinois et autres, internet est un gros point noir, on n'arrive pas à les garder.
Donc parmi les habitants, beaucoup espèrent qu'ils vont pouvoir regarder des films en streaming et autres. Mais nous, à la commune, nous espérons surtout pouvoir aider les jeunes à développer de nouvelles activités. Il y a encore beaucoup à faire, mais je pense qu'il y aura une amélioration économique dans les années qui viennent."
Le Pays livre 4 fare OPH anticycloniques
Le gouvernement a profité de son déplacement pour remettre les clés de 4 fare OPH fraîchement construits sur l'atoll. 5 avaient été livrés en 2017, et 11 fare supplémentaires vont arriver. Le ministre du Logement et de l'Urbanisme, Jean-Christophe Bouissou, nous explique que "le Pays est partout où il y a des populations. Nous avons un programme de construction de 450 fare par an, la moitié dans les îles. Je rappelle qu'en 2013, à la sortie des instabilités politiques, un seul fare avait été construit !" Le ministre nous explique que ces fare ont été livré clés en main, entièrement construits à Tahiti, mis en container puis assemblés sur pilotis en trois semaines à Takaroa.
Le ministre insiste aussi sur l'importance de multiplier ces maisons anticycloniques dans les archipels, comme autant de refuges pour la population : "on voit bien aujourd'hui, avec l'évolution du climat, on a vu Saint-Martin dans les Caraïbes, ce qu'il se passe avec les catastrophes naturelles. À Tahiti nous avons plus de 30 ans d'expérience en matière de constructions anticycloniques, et les techniques sont aujourd'hui éprouvées puisque ces maisons peuvent résister sans problème à des vents de 250, 280 km/h, et même au-dessus, même si ça n'a pas encore été testé en situation réelle." Le ministre nous révèle également que des nouveaux modèles de fare OPH anticycloniques seront proposés dès l'année prochaine : "il faut diversifier maintenant, pour éviter que l'on retrouve partout le même modèle de fare, surtout aux Tuamotu qui ont une forte vocation touristique, donc il faut garder des fare de type polynésien."
Doriane Maro, qui a reçu les clés de son fare OPH des mains du ministre, est ravie : "après six mois d'attente, ça y est on a les clés ! Là je ne vais pas tout de suite emménager, j'attends mes cinq garçons, la maison sera pour eux, pour leur intimité. Il y en a deux qui sont au collège à Manihi, et un qui est au collège à Rangiroa. On inaugurera la maison tous ensembles. C'est un F5 avec 4 chambres, une cuisine, un salon, une salle de bain et la terrasse. Les kits d'avant n'avaient pas la terrasse donc on a beaucoup de chance ! Ma maison actuelle est celle qui est collée, en bois. Là ça sera la première fois que je vais essayer un abris anticyclonique, donc on va voir si ça tient le coup !" Elle avait déposé le dossier pour cette maison il y a 4 ans, il a fallu attendre que l'OPH analyse son dossier, vérifie son titre de propriété du terrain... "C'est la procédure qui est vraiment très longue, avec tous les papiers. Depuis les Tuamotu on ne peut pas avoir les plans du cadastre, donc on est obligé d'avoir quelqu'un sur Papeete pour retirer les plans par exemple. Du coup c'est notre tāvana, Teapehu, qui a tout pris sur elle pour retirer tous nos plans à Tahiti, tous nos papiers, elle ne nous a rien fait payé pour les démarches. Sans elle, on n'aurait pas eu cette maison aujourd'hui ! Je la remercie énormément ! Je remercie aussi les secrétaires de la mairie qui m'ont aidée à remplir les papiers."
Le ministre insiste aussi sur l'importance de multiplier ces maisons anticycloniques dans les archipels, comme autant de refuges pour la population : "on voit bien aujourd'hui, avec l'évolution du climat, on a vu Saint-Martin dans les Caraïbes, ce qu'il se passe avec les catastrophes naturelles. À Tahiti nous avons plus de 30 ans d'expérience en matière de constructions anticycloniques, et les techniques sont aujourd'hui éprouvées puisque ces maisons peuvent résister sans problème à des vents de 250, 280 km/h, et même au-dessus, même si ça n'a pas encore été testé en situation réelle." Le ministre nous révèle également que des nouveaux modèles de fare OPH anticycloniques seront proposés dès l'année prochaine : "il faut diversifier maintenant, pour éviter que l'on retrouve partout le même modèle de fare, surtout aux Tuamotu qui ont une forte vocation touristique, donc il faut garder des fare de type polynésien."
Doriane Maro, qui a reçu les clés de son fare OPH des mains du ministre, est ravie : "après six mois d'attente, ça y est on a les clés ! Là je ne vais pas tout de suite emménager, j'attends mes cinq garçons, la maison sera pour eux, pour leur intimité. Il y en a deux qui sont au collège à Manihi, et un qui est au collège à Rangiroa. On inaugurera la maison tous ensembles. C'est un F5 avec 4 chambres, une cuisine, un salon, une salle de bain et la terrasse. Les kits d'avant n'avaient pas la terrasse donc on a beaucoup de chance ! Ma maison actuelle est celle qui est collée, en bois. Là ça sera la première fois que je vais essayer un abris anticyclonique, donc on va voir si ça tient le coup !" Elle avait déposé le dossier pour cette maison il y a 4 ans, il a fallu attendre que l'OPH analyse son dossier, vérifie son titre de propriété du terrain... "C'est la procédure qui est vraiment très longue, avec tous les papiers. Depuis les Tuamotu on ne peut pas avoir les plans du cadastre, donc on est obligé d'avoir quelqu'un sur Papeete pour retirer les plans par exemple. Du coup c'est notre tāvana, Teapehu, qui a tout pris sur elle pour retirer tous nos plans à Tahiti, tous nos papiers, elle ne nous a rien fait payé pour les démarches. Sans elle, on n'aurait pas eu cette maison aujourd'hui ! Je la remercie énormément ! Je remercie aussi les secrétaires de la mairie qui m'ont aidée à remplir les papiers."
Atoll paradisiaque cherche professeur des écoles. Voici le logement de fonction, 3 chambres avec vue sur l'Océan Pacifique ! Bonus : le haut débit sera disponible dans quelques mois...
Pour l'occasion, la commune a également inauguré deux magnifiques fare en bord de mer, en plein milieu du village, qui sont destinés aux instituteurs qui viendront enseigner à l'école de l'île. Ils ont été construits en régie par la commune pour 24 millions de francs avec l'aide du fonds intercommunal de péréquation, donc l'État et le Pays. Le directeur de l'école, Heimanu Purue-Domingo, nous explique que "il y a 5 enseignants à Takaroa, et un seul logement de fonction, donc on a beaucoup de mal à recruter. Avec ces nouveaux logements, ça nous permettra d'attirer des enseignants et de garder ceux que l'on a déjà. On a besoin de titulaires diplômés qui peuvent rester à Takaroa, donc on fait tout pour qu'ils aient envie de rester."