MONTREAL, 27 mai 2011 (AFP) - Le placebo, même administré ouvertement au patient, informé qu'il s'agit d'un produit sans aucun effet, contribue à améliorer sa santé, selon un exposé fait vendredi à Montréal par un scientifique britannique.
Les résultats de la recherche présentée par Irving Kirsch, du département de psychologie de l'université de Hull, en Grande-Bretagne, démentent l'opinion répandue selon laquelle, pour être efficace, le placebo doit être administré à un patient sans qu'il sache s'il reçoit un médicament ou une pilule de sucre chimiquement neutre, afin de produire un effet psychologique et, partant, physiologique.
L'étude a porté sur 80 patients, essentiellement des femmes âgées en moyenne de 47 ans, souffrant du syndrome de l'intestin irritable, autrement dit soit de diarrhée, soit de constipation.
Mais cette fois-ci, les patients ont été divisés en deux groupes: les premiers ont reçu pendant 21 jours des pilules clairement identifiées comme "placebo", les seconds n'ont reçu aucun traitement, mais ont été soumis aux mêmes contrôles.
Selon un tableau présenté par le chercheur à un colloque sur l'éthique et les neurosciences organisé par l'Institut de recherches cliniques de Montréal, ceux ayant reçu le placebo ont enregistré une réduction des symptômes de 30%, alors que l'autre groupe a vu les siens baisser de 15%.
De même, la "qualité de la vie" des premiers patients s'est améliorée de 21%, tandis que celle des seconds ne s'est élevée que de 9%.
Ces résultats, estime le chercheur, ouvrent la possibilité d'utilisation du placebo par les médecins d'une manière plus conforme à l'éthique professionnelle, les patients étant informés sur la nature du produits qui leur est administré. Mais des recherches ultérieures sont nécessaires avant qu'une telle pratique puisse être approuvée.
via/gl/cel
Les résultats de la recherche présentée par Irving Kirsch, du département de psychologie de l'université de Hull, en Grande-Bretagne, démentent l'opinion répandue selon laquelle, pour être efficace, le placebo doit être administré à un patient sans qu'il sache s'il reçoit un médicament ou une pilule de sucre chimiquement neutre, afin de produire un effet psychologique et, partant, physiologique.
L'étude a porté sur 80 patients, essentiellement des femmes âgées en moyenne de 47 ans, souffrant du syndrome de l'intestin irritable, autrement dit soit de diarrhée, soit de constipation.
Mais cette fois-ci, les patients ont été divisés en deux groupes: les premiers ont reçu pendant 21 jours des pilules clairement identifiées comme "placebo", les seconds n'ont reçu aucun traitement, mais ont été soumis aux mêmes contrôles.
Selon un tableau présenté par le chercheur à un colloque sur l'éthique et les neurosciences organisé par l'Institut de recherches cliniques de Montréal, ceux ayant reçu le placebo ont enregistré une réduction des symptômes de 30%, alors que l'autre groupe a vu les siens baisser de 15%.
De même, la "qualité de la vie" des premiers patients s'est améliorée de 21%, tandis que celle des seconds ne s'est élevée que de 9%.
Ces résultats, estime le chercheur, ouvrent la possibilité d'utilisation du placebo par les médecins d'une manière plus conforme à l'éthique professionnelle, les patients étant informés sur la nature du produits qui leur est administré. Mais des recherches ultérieures sont nécessaires avant qu'une telle pratique puisse être approuvée.
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