La société SDA a procédé à des ventes au cul du camion, exceptionnellement jeudi sur son propre parking. Le stock de 500 bouteilles a été pris d'assaut.
PUNAAUIA, 4 juin 2015 – La société SDA, prestataire de Gaz de Tahiti pour les livraisons dans les commerces et chez les particuliers, a procédé jeudi matin à la vente de bonbonnes sur son parking, sous la surveillance des policiers municipaux.
Un peu plus tôt dans la matinée, un début de bagarre s’était produit sur le parking d’un magasin de Faa’a, entre clients dans le besoin qui venaient de suivre les camions de livraison de SDA depuis leur sortie de Fare Ute. Par mesure de sécurité, afin d'éviter que la situation ne se reproduise ailleurs, la direction de SDA a décidé d’organiser la vente de bonbonnes B13 sur son propre parking à Punaauia, sous la surveillance des policiers municipaux et à raison de deux bouteilles maximum par personne.
Le stock de 500 bonbonnes B13 a littéralement été pris d’assaut, tout comme la caisse de SDA où les clients devaient au préalable acquitter leur achat, en contrepartie d’un reçu à remettre aux livreurs.
Assez rapidement une centaine de clients se pressaient au pied des camions pour obtenir leurs bonbonnes de gaz. "Le bouche à oreille", suppose le directeur des moyens généraux de SDA. "Ca va vite. Très très vite".
"Des gens qui suivaient les camions ont provoqué une petite échauffourée sur le parking d'un magasin, au niveau de Puurai. Le commerçant qui avait fait des réservations pour pouvoir servir ses clients fidèles n'était pas en capacité de leur vendre la moindre bouteille", confirme le cadre dirigeant. "Il y a eu un peu d'énervement et la police municipale de Faa'a a dû intervenir. Par mesure de sécurité, nous avons préféré faire revenir nos camions ici. Et, avec la surveillance de la police municipale de Punaauia, nous pouvons gérer les ventes. Nous avons prévenu les gens que si nous devions faire face à de l'énervement nous interromprions les ventes".
Les stations-service ne sont plus livrées depuis le 6 mai dernier, début du mouvement de grève de 17 des salariés de la société Gaz de Tahiti employés sur la chaîne de production et au service de livraison. La société, unique fournisseur local de gaz parvient depuis à conditionner 2500 bonbonnes B13 en moyenne par semaine, alors que le besoin de la collectivité polynésienne est de 10 000.
Le haut-commissaire de la République a été saisi le 28 mai dernier d'une demande de réquisition du personnel gréviste de Gaz de Tahiti, par la direction de l'entreprise. Mais cette procédure est très encadrée, compte tenu du respect du droit de grève. En l'occurence elle ne pourrait se justifier qu'en cas de trouble manifestes et graves à l'ordre public. Les services de l'Etat estiment que les conditions ne sont pas réunies pour l'heure. "J'ai peur que bientôt on ait affaire à une situation comparable à celle de Mad Max", prévenait ce lundi Georges Siu, P-dg de Gaz de Tahiti en dénonçant l'impasse dans laquelle se trouvaient depuis le 28 mai les négociations avec la centrale syndicale CSIP.
Un peu plus tôt dans la matinée, un début de bagarre s’était produit sur le parking d’un magasin de Faa’a, entre clients dans le besoin qui venaient de suivre les camions de livraison de SDA depuis leur sortie de Fare Ute. Par mesure de sécurité, afin d'éviter que la situation ne se reproduise ailleurs, la direction de SDA a décidé d’organiser la vente de bonbonnes B13 sur son propre parking à Punaauia, sous la surveillance des policiers municipaux et à raison de deux bouteilles maximum par personne.
Le stock de 500 bonbonnes B13 a littéralement été pris d’assaut, tout comme la caisse de SDA où les clients devaient au préalable acquitter leur achat, en contrepartie d’un reçu à remettre aux livreurs.
Assez rapidement une centaine de clients se pressaient au pied des camions pour obtenir leurs bonbonnes de gaz. "Le bouche à oreille", suppose le directeur des moyens généraux de SDA. "Ca va vite. Très très vite".
"Des gens qui suivaient les camions ont provoqué une petite échauffourée sur le parking d'un magasin, au niveau de Puurai. Le commerçant qui avait fait des réservations pour pouvoir servir ses clients fidèles n'était pas en capacité de leur vendre la moindre bouteille", confirme le cadre dirigeant. "Il y a eu un peu d'énervement et la police municipale de Faa'a a dû intervenir. Par mesure de sécurité, nous avons préféré faire revenir nos camions ici. Et, avec la surveillance de la police municipale de Punaauia, nous pouvons gérer les ventes. Nous avons prévenu les gens que si nous devions faire face à de l'énervement nous interromprions les ventes".
Les stations-service ne sont plus livrées depuis le 6 mai dernier, début du mouvement de grève de 17 des salariés de la société Gaz de Tahiti employés sur la chaîne de production et au service de livraison. La société, unique fournisseur local de gaz parvient depuis à conditionner 2500 bonbonnes B13 en moyenne par semaine, alors que le besoin de la collectivité polynésienne est de 10 000.
Le haut-commissaire de la République a été saisi le 28 mai dernier d'une demande de réquisition du personnel gréviste de Gaz de Tahiti, par la direction de l'entreprise. Mais cette procédure est très encadrée, compte tenu du respect du droit de grève. En l'occurence elle ne pourrait se justifier qu'en cas de trouble manifestes et graves à l'ordre public. Les services de l'Etat estiment que les conditions ne sont pas réunies pour l'heure. "J'ai peur que bientôt on ait affaire à une situation comparable à celle de Mad Max", prévenait ce lundi Georges Siu, P-dg de Gaz de Tahiti en dénonçant l'impasse dans laquelle se trouvaient depuis le 28 mai les négociations avec la centrale syndicale CSIP.
Beaucoup de monde se pressait à la caisse avant d'aller récupérer les bonbonnes, sur le parking