Le haut-commissaire, Dominique Sorain, a assisté à sa première cérémonie de dépôt de gerbe au monument aux morts de Papeete.
Papeete, le 8 août 2019- Arrivé mardi soir à Tahiti, le nouveau haut-commissaire de la République en Polynésie française, Dominique Sorain, a passé une première journée de travail très officielle avec la rencontre de la classe politique et des représentants de la société civile et militaire du fenua.
Habitué des territoires ultramarins et de leurs spécificités, le haut-commissaire a d'emblée énoncé son désir de se mettre au service de la population polynésienne. Il a également fait part de son souhait de s'atteler rapidement, en bonne collaboration avec le Pays, sur plusieurs dossiers majeurs comme le nucléaire, la gestion des aéroports ou encore la contribution financière de l'État.
Habitué des territoires ultramarins et de leurs spécificités, le haut-commissaire a d'emblée énoncé son désir de se mettre au service de la population polynésienne. Il a également fait part de son souhait de s'atteler rapidement, en bonne collaboration avec le Pays, sur plusieurs dossiers majeurs comme le nucléaire, la gestion des aéroports ou encore la contribution financière de l'État.
" Je ne suis pas venu apporter des solutions toutes faites"
Crédit Présidence de la Polynésie française
Quels sont les dossiers sur lesquels vous allez rapidement travailler ?
Dominique Sorain : "Il y a beaucoup de dossiers à traiter dont certains sont prioritaires comme la gestion du poste nucléaire. C'est un sujet sur lequel il faudra travailler rapidement notamment avec le Pays sur la mémoire de cette période.
Plusieurs autres dossiers sont également importants, comme ceux concernant les aéroports et, plus largement encore, le financement et la contribution de l'État au développement du territoire.
À cela s'ajoute toute une série de dossiers. Hier, la rétrocession de terrains de l'État pour la résorption de l'habitat insalubre a été signée. Cela comprend à la fois de grands dossiers d'ensemble et d’autres plus précis sur lesquels il doit y avoir un travail en commun entre les services de l'État et le Pays.
Des opinons divergentes sur certains sujets peuvent exister, mais pour le bon développement du territoire, l'État, le Pays, les communes doivent travailler ensemble. Je ne suis pas venu apporter des solutions toutes faites que j'aurai élaborées depuis un autre territoire. Il faut partir d'une méthode de travail pour avoir des résultats rapides sur la base déjà engagée. Il nous faut continuer en ce sens."
Sur le nucléaire, certaines associations sont sorties du comité du Centre de mémoire, qu'en pensez-vous ?
"J'ai vu que certaines associations étaient sorties du comité. Je le regrette. Il est important que tout le monde puisse travailler ensemble. Depuis un an et demi, il y a eu plusieurs dizaines de dossiers qui ont été traités en termes d'indemnisation. Il faut voir comment on peut continuer sur cette lancée (…). On va continuer à travailler dans ce sens, notamment avec le Civen (…)."
Vous avez dit être heureux d'être ici ?
" J'ai un attrait très fort pour l'outre-mer. Au cours de ces dernières années, j'ai été préfet à La Réunion, directeur de cabinet de la ministre des Outre-mer, j'ai eu une mission à Mayotte dans un contexte particulier de crise et, aujourd'hui, je suis en Polynésie. J'ai un attachement pour ce que le président de la République a baptisé 'cet archipel de la France'. Un archipel constitué des outre-mer dans leurs diversités, avec des statuts très différents selon les territoires. J'y suis attaché, car c'est une partie de la France, de la République. J'ai une famille qui est passée en Polynésie, le fenua a un peu bercé mon enfance. Je suis heureux d'être là".
Vous avez dit vouloir vous mettre au service de la population. Comment allez-vous faire ?
"En ayant le plus de contacts avec les élus qui sont les représentants du territoire, mais également avec tous les différents types d'associations. Je compte aussi me déplacer sur le territoire pour être en contact avec la population, pour voir la réalité. Le vécu, c'est important. J'ai toujours fonctionné comme cela et je compte continuer."
Qu'en est-il de la venue du président de la République ?
"L'une de mes missions est de préparer la venue du président de la République, en avril. Ce déplacement aura une particularité, car il sera bien sûr consacré à la Polynésie française, mais également à la Polynésie française dans le Pacifique, avec le sommet des Pays du Pacifique [le "One Planet Summit – Océanie", ndlr]. Cela renforce l'ancrage de la Polynésie dans son environnement immédiat. C'est important pour la vision des outre-mer".
Dominique Sorain : "Il y a beaucoup de dossiers à traiter dont certains sont prioritaires comme la gestion du poste nucléaire. C'est un sujet sur lequel il faudra travailler rapidement notamment avec le Pays sur la mémoire de cette période.
Plusieurs autres dossiers sont également importants, comme ceux concernant les aéroports et, plus largement encore, le financement et la contribution de l'État au développement du territoire.
À cela s'ajoute toute une série de dossiers. Hier, la rétrocession de terrains de l'État pour la résorption de l'habitat insalubre a été signée. Cela comprend à la fois de grands dossiers d'ensemble et d’autres plus précis sur lesquels il doit y avoir un travail en commun entre les services de l'État et le Pays.
Des opinons divergentes sur certains sujets peuvent exister, mais pour le bon développement du territoire, l'État, le Pays, les communes doivent travailler ensemble. Je ne suis pas venu apporter des solutions toutes faites que j'aurai élaborées depuis un autre territoire. Il faut partir d'une méthode de travail pour avoir des résultats rapides sur la base déjà engagée. Il nous faut continuer en ce sens."
Sur le nucléaire, certaines associations sont sorties du comité du Centre de mémoire, qu'en pensez-vous ?
"J'ai vu que certaines associations étaient sorties du comité. Je le regrette. Il est important que tout le monde puisse travailler ensemble. Depuis un an et demi, il y a eu plusieurs dizaines de dossiers qui ont été traités en termes d'indemnisation. Il faut voir comment on peut continuer sur cette lancée (…). On va continuer à travailler dans ce sens, notamment avec le Civen (…)."
Vous avez dit être heureux d'être ici ?
" J'ai un attrait très fort pour l'outre-mer. Au cours de ces dernières années, j'ai été préfet à La Réunion, directeur de cabinet de la ministre des Outre-mer, j'ai eu une mission à Mayotte dans un contexte particulier de crise et, aujourd'hui, je suis en Polynésie. J'ai un attachement pour ce que le président de la République a baptisé 'cet archipel de la France'. Un archipel constitué des outre-mer dans leurs diversités, avec des statuts très différents selon les territoires. J'y suis attaché, car c'est une partie de la France, de la République. J'ai une famille qui est passée en Polynésie, le fenua a un peu bercé mon enfance. Je suis heureux d'être là".
Vous avez dit vouloir vous mettre au service de la population. Comment allez-vous faire ?
"En ayant le plus de contacts avec les élus qui sont les représentants du territoire, mais également avec tous les différents types d'associations. Je compte aussi me déplacer sur le territoire pour être en contact avec la population, pour voir la réalité. Le vécu, c'est important. J'ai toujours fonctionné comme cela et je compte continuer."
Qu'en est-il de la venue du président de la République ?
"L'une de mes missions est de préparer la venue du président de la République, en avril. Ce déplacement aura une particularité, car il sera bien sûr consacré à la Polynésie française, mais également à la Polynésie française dans le Pacifique, avec le sommet des Pays du Pacifique [le "One Planet Summit – Océanie", ndlr]. Cela renforce l'ancrage de la Polynésie dans son environnement immédiat. C'est important pour la vision des outre-mer".
Le président Edourad Fritch a présenté son gouvernement au nouveau haut-commissaire, Dominique Sorain.@Présidence de la Polynésie française
Un premier contact satisfaisant avec le gouvernement
Le président Édouard Fritch a présenté son gouvernement au nouveau haut-commissaire. Cette rencontre a permis aux ministres et au président de connaitre "la vision" du représentant de l'État sur un ensemble de dossiers. "Cette vision s'inscrit dans la continuité, la même méthodologie que ses prédécesseurs, c'est-à-dire obtenir un maximum de fluidité entre l'État et le Pays et, si possible, à tous les niveaux", a indiqué le président.
De nombreux sujets ont notamment été abordés concernant la suite des Assises des outre-mer, le plan et le contrat de convergence, le transfert des trois aérodromes de Bora Bora, Rangiroa et Uturoa, la modernisation et l’extension de l’aéroport de Faaa ou encore les indemnisations des victimes des cancers radio-induits. Concernant le futur Centre de mémoires dédié au nucléaire en Polynésie, Édouard Fritch espère que le chantier sera lancé avec la venue du président de la République.
Le président Édouard Fritch a présenté son gouvernement au nouveau haut-commissaire. Cette rencontre a permis aux ministres et au président de connaitre "la vision" du représentant de l'État sur un ensemble de dossiers. "Cette vision s'inscrit dans la continuité, la même méthodologie que ses prédécesseurs, c'est-à-dire obtenir un maximum de fluidité entre l'État et le Pays et, si possible, à tous les niveaux", a indiqué le président.
De nombreux sujets ont notamment été abordés concernant la suite des Assises des outre-mer, le plan et le contrat de convergence, le transfert des trois aérodromes de Bora Bora, Rangiroa et Uturoa, la modernisation et l’extension de l’aéroport de Faaa ou encore les indemnisations des victimes des cancers radio-induits. Concernant le futur Centre de mémoires dédié au nucléaire en Polynésie, Édouard Fritch espère que le chantier sera lancé avec la venue du président de la République.