Le navire Aranui en forme olympique !


Le navire est prêt à aborder les épreuves de surf de Paris 2024 (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 19 juillet 2024 – Cap sur les épreuves de surf des Jeux olympiques pour l’Aranui 5. Le village tahitien est arrivé au mouillage de Vairao, vendredi matin. Relooké aux couleurs de Paris 2024 avec une organisation sur-mesure, il conserve son charme polynésien grâce aux 150 membres d’équipage, qui ont commencé à accueillir les athlètes.
 
Le cargo-mixte Aranui 5 est arrivé dans la baie de Vairao, vendredi matin. Le village olympique flottant est prêt à aborder la compétition, en commençant par un accueil chaleureux au son des ‘ukulele et des tambours, tandis que les premières délégations étaient accueillies à bord. Sur les 21 équipes participantes, 19 seront hébergées sur le navire de croisière, certaines en totalité, d’autres en partie. “Merci à tout le staff de l’Aranui ! Vous allez créer des liens formidables avec l’ensemble des accrédités. Les athlètes ne vont pas simplement expérimenter une croisière, ils vont découvrir la culture marquisienne et tahitienne. On est tous très émus”, a déclaré Barbara Martins-Nio, responsable du site olympique de Paris 2024 à Tahiti.
 

Certains espaces sont exclusivement réservés aux athlètes.

Une organisation sur-mesure


Les aménagements réalisés depuis le 15 juillet, date du retour de croisière du navire, ont été dévoilés dans le cadre d’une ultime visite ouverte à la presse. Outre la signalétique et la décoration, le bar offrant une vue panoramique entre mer et montagne a été transformé en fitness center équipé d’écrans pour suivre la compétition à distance, tout en s’entraînant. Dans les cabines, les planches de surf pourront être stockées sur des racks positionnés sur les balcons, ou directement dans les chambres. Côté cuisine, le buffet proposera un panel de huit plats validés par une nutritionniste, tout en prenant en compte les régimes alimentaires des athlètes, conformément au cahier des charges. Le chef marquisien et son équipe mettront également à l’honneur les produits locaux. Certaines zones seront partagées, tandis que d’autres seront strictement réservées aux athlètes. C’est le cas des quatre ponts supérieurs, où la sécurité sera renforcée.
 
Au niveau de la passerelle, cinq officiers vont se relayer de jour comme de nuit. “On est sur un point de mouillage réglementé qui nous est donné par la DPAM (Direction polynésienne des affaires maritimes, NDLR), qui est à peu près abrité de la houle, notamment du sud. Si c’est favorable à Teahupo’o, ici, ce sera stable”, assure le capitaine Arnaud Pichard, qui n’aura pas beaucoup l’occasion de naviguer pendant l’événement, en dehors d’une sortie nocturne tous les cinq à sept jours pour procéder au rejet des eaux grises au large, dans le respect de la réglementation internationale. “Le reste du travail va plutôt s’apparenter à la gestion d’un hôtel.”
 

Le bar panoramique a été transformé en fitness center.

“C’est original : c’est top !”


L’armateur de l’Aranui 5, Philippe Wong, était lui aussi sur le pont. “C’est un événement exceptionnel pour nous et pour notre équipage. Dès le démarrage, au niveau de la direction, on s’assure que tout se passe bien, du fonctionnement de la cuisine à l’accueil des premières délégations. Tout va se dérouler sur trois jours, donc à partir de dimanche, tout le monde devrait être à bord”, nous a-t-il confié, tout en précisant que le Taporo 9 continuerait les rotations vers les archipels éloignés, le temps de l’événement.
 
En plein déjeuner avec ses deux athlètes, Didier Piter, coach de l’équipe allemande, a partagé ses premières impressions sur le village olympique tahitien : “C’est original : c’est top ! On est bercé par les vagues et on a un petit spot (de surf, NDRL) en face. On ne voit pas la vague de Teahupo’o, mais je pense que toute la logistique est faite pour qu’on puisse y aller rapidement et quand on veut (…) On va se mettre à surfer dès qu’on peut, tous les jours.” Les athlètes pourront rejoindre le site d’entraînement et de compétition à bord de navettes maritimes ou terrestres.
 

Julie Maugey, responsable du village olympique de Tahiti : “Partager une expérience incroyable aux athlètes”

En quoi consiste cette journée de préouverture ?
“On était en installation depuis trois jours. On a mis le bateau au look des Jeux, avec toute une signalétique et une décoration, et le brief du staff. Aujourd’hui, on commence à accueillir les premiers chefs de mission qui viennent préparer la chambre de leurs athlètes, repérer les lieux, récupérer les accréditions, etc. On est 150 personnes dans le staff : 120 de l’Aranui, 12 de Paris 2024 avec des volontaires, et on accueille 110 résidents à bord, entre les athlètes et les officiels.”
 
Quelle va être l’ambiance à bord ?
“Le village de Tahiti va être exceptionnel, parce qu’on va pouvoir partager une expérience incroyable aux athlètes. (…) On a mis en place des animations tous les jours : des initiations de tressage, de ‘ori Tahiti, de cuisine locale, parce que le sport et l’olympisme, ce sont aussi des valeurs de culture et de partage ; des conférences sur les requins, les baleines et la protection du corail pour vraiment comprendre l’écosystème de la Polynésie ; et un happy hour au retour de compétition avec un groupe local, tous les soirs.”

Arnaud Pichard, capitaine de l’Aranui 5, sur la passerelle.

Les cabines ont été décorées pour l’occasion, avec un espace suffisant pour permettre aux surfeurs d’y entreposer leurs précieuses planches.

Un accueil festif et local !

Le buffet a été adapté aux besoins des sportifs.

Les équipes pourront rejoindre Teahupo’o par voie maritime ou terrestre.

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Vendredi 19 Juillet 2024 à 18:09 | Lu 3808 fois