Le mono'i, une huile aux nombreuses vertus


PAPEETE, le 21 novembre 2014. La Semaine du mono'i est organisée jusqu'à dimanche à la Maison de la culture, à Papeete. Au programme : atelier, stands et conférences.



Envie d'un massage au mono'i ?
Installez-vous et détendez-vous. Les mains expertes des jeunes apprentis du lycée professionnel de Mahina et de Saint-Joseph de Punaauia vont s'occuper de vous. Une fois bien détendus, prenez le temps de flâner, de sentir et de questionner les acteurs de la filière du mono'i. La Semaine du mono'i, est organisée depuis jeudi et ce jusqu'à dimanche à la Maison de la culture. Le thème cette année : Positive Emotions.
Hier matin, de nombreux écoliers ont pu découvrir avec leur professeur la fabrication du mono'i. « J'ai voulu qu'ils voient comment on fabrique le mono'i, ce qu'on prend et ce qu'on met dans le mono'i et ce qu'on en fait », explique Hinano, enseignante dans la classe de section des tout-petits à l'école privée protestante de Taunoa, à Papeete. « Ils connaissaient le mono'i mais pas le mono'i traditionnel. Il connaissait surtout le mono'i du magasin ».

A travers ateliers, stands et conférences, il s'agit de mieux connaître la fabrication et l'utilisation du mono'i. Une quarantaine d'artisans, fabricants de mono'i traditionnels, sont présents. Originaires des îles Australes (Rimatara et Tubuai), des Tuamotu (Arutua et Tatakoto), Marquises (Fatu Hiva et Hiva Oa) ou des îles de La Société (Tahiti et Huahine), ils expliquent les spécificités de leur mono'i. Les entreprises cosmétiques polynésiennes sont aussi là pour présenter leurs nouveautés.

Samedi 22 novembre, deux conférences aideront les visiteurs à appréhender le thème de cette Semaine du mono'i « Positive Emotions ».

Taivini Teai, maître de conférences en chimie organique à l'université de Polynésie, expliquera comment les parfums influencent notre humeur. Ensuite, le docteur Stéphane Amadéo, du CHPF, présentera le programme de recherche sur les effets bénéfiques des plantes de Polynésie française sur le mieux-être psychique.

A noter que, samedi 22 novembre, le groupe Pepena sera en concert.

Tematahotoa Etera, de Rimatara


« Le séchage du coco est différent »

Pourquoi le mono'i de Rimatara est-il rouge ?
On a plusieurs couleurs :tu as du rouge, orange et jaune. Pourquoi c'est rouge ? Ça vient de la manière dont on sèche le coco. Aux Australes, à Rimatara, on râpe le coco puis on le sèche au soleil. Pour que ça devienne rouge, on sèche sur le ciment. Pour que ce soit jaune, on sèche sur la bâche ou le peue. La préparation sinon est la même. C'est le séchage du coco qui est différent.

Coco râpé, curcuma et putara

Au stand de Célina, les peaux brillent, sont soyeuses et sentent bon. Cette Marquisienne montre aux visiteurs comment elle fabrique son mono'i. «On met du coco râpé avec un peu d'eau de coco. Puis on ajoute du putara, de la menthe sauvage en français, qui pousse dans la montagne. On place ensuite du curcuma jaune (rea tahiti, NDLR) », explique la Marquisienne de Hiva Oa. « On fait un mélange et on le presse. » C'est compliqué à préparer ou pas ? Pas pour Célina : « Quand tu as l'habitude et que tu as toutes les plantes chez toi, tu peux le faire sur un coup de tête. » On peut aussi en préparer en avance et le conserver au frais. « Comme ça, le week-end, quand tu vas à la mer, tu mets sur toi », souligne Célina.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 20 Novembre 2014 à 16:59 | Lu 1454 fois