BERLIN, 8 mars 2014 (AFP) - Un post sur un blog, une vidéo sur Youtube ou des photos sur Instagram, le monde du tourisme lorgne ouvertement sur l'immense canal de publicité offert par les blogueurs, dont certains tentent de transformer leur passion du voyage en métier.
Alors que de plus en plus de vacanciers consultent ces avis auréolés de la réputation de "vécu vrai", pour la deuxième année, le salon du tourisme ITB à Berlin organise un "speed dating" pour mettre en relation blogueurs et industriels du tourisme.
C'est une bonne façon "de générer des contenus, de faire du marketing sur les réseaux sociaux, d'étendre sa présence, et ce dans différentes langues", explique Catharina Fischer, responsable de communication à l'Office du tourisme allemand.
Suédois, italien, anglais ou hongrois, les blogueurs de différentes nationalités invités à voyager dans toute l'Allemagne ont ainsi alimenté en bons plans et conseils de visite un site dédicacé aux "Youthspots" du pays, lui offrant une vitrine originale.
C'est parce qu'elle en avait assez de rechercher dans ses cartes de visites le nom d'hôtels ou de restaurants à conseiller à ses amis, qu'Angelika Schwaff a lancé son blog "Reisefreunde" (ichweisswo.blogspot.com) il y a quatre ans et demi.
Alors responsable de communication dans une compagnie aérienne, elle raconte sur internet ses expériences de voyage. Rapidement, ses lecteurs se comptent par milliers. En 2012, elle lâche son emploi pour devenir blogueuse professionnelle et consultante. Aujourd'hui 99% de ses voyages sont le fruit de partenariats.
"Même s'ils m'invitent, cela ne veut pas dire que l'on achète mon opinion", affirme-t-elle à l'AFP, face au potentiel reproche de juste faire de la publicité. Les entreprises n'ont pas droit de regard sur son blog et Angelika Schwaff fait toujours savoir à son lecteur ce qui lui a été offert, ce que tous ne font pas, car les règles de collaboration entre professionnels du tourisme et blogueurs sont encore variables et peu codifiées.
Ces accros du voyage nourrissent leur passion en se faisant payer transport ou hôtel, en recevant une participation financière aux frais ou des honoraires s'ils fournissent des photos ou vidéos utilisées par l'entreprise. Certains acceptent aussi de mettre des encarts publicitaires sur leur blog.
-Créer le buzz-
"Il est encore difficile parfois d'expliquer ce que je fais vraiment", reconnaît Nina Hüpen-Bestendonk, auteure du blog smaracuja.de, qui a par exemple fait des vidéos en Rhône-Alpes l'été dernier à l'invitation de l'Office de tourisme de la région.
Sebastian Canaves, du blog off-the-path.com, également consultant, peste lui sur les communiqués de presse qu'il reçoit comme s'il était journaliste.
En deux ans, "la blogosphère s'est extrêmement professionnalisée", estime Yvonne Zagermann, du blog justtravelous.com. Et le monde du tourisme profite de l'audience des blogueurs pour créer plus facilement le "buzz" sur les réseaux sociaux, via Twitter, Instagram ou Facebook, et obtenir un meilleur référencement sur Google.
Autre avantage par rapport aux médias dits "classiques", "les blogueurs mettent en ligne des posts la plupart du temps avant, pendant et après un voyage", qui restent "pour toujours sur le net", explique Anja Beckmann, de l'agence de communication Red Mod, spécialisée sur le sujet.
Et c'est un récit "souvent à la première personne, beaucoup plus subjectif" qu'un article de presse, note Marion Schumacher des hôtels Mövenpick.
En juillet, Yvonne Zagermann a participé au "Blog Ville" de la région italienne d'Emilie-Romagne, qui a invité et mis des appartements à disposition de blogueurs. Sa première édition en 2012, rassemblant 50 blogueurs, s'est soldée par 250 posts, plus de 3.000 photos et vidéos partagées sur Instagram ou Youtube et 10.000 tweets.
Mais faire de son expérience de simple voyageur son métier reste réservé à quelques "happy few". Sur les centaines de blogs de voyage que compte l'Allemagne, Angelika Schwaff recense à peine une vingtaine de blogueurs dits professionnels.
Alors que de plus en plus de vacanciers consultent ces avis auréolés de la réputation de "vécu vrai", pour la deuxième année, le salon du tourisme ITB à Berlin organise un "speed dating" pour mettre en relation blogueurs et industriels du tourisme.
C'est une bonne façon "de générer des contenus, de faire du marketing sur les réseaux sociaux, d'étendre sa présence, et ce dans différentes langues", explique Catharina Fischer, responsable de communication à l'Office du tourisme allemand.
Suédois, italien, anglais ou hongrois, les blogueurs de différentes nationalités invités à voyager dans toute l'Allemagne ont ainsi alimenté en bons plans et conseils de visite un site dédicacé aux "Youthspots" du pays, lui offrant une vitrine originale.
C'est parce qu'elle en avait assez de rechercher dans ses cartes de visites le nom d'hôtels ou de restaurants à conseiller à ses amis, qu'Angelika Schwaff a lancé son blog "Reisefreunde" (ichweisswo.blogspot.com) il y a quatre ans et demi.
Alors responsable de communication dans une compagnie aérienne, elle raconte sur internet ses expériences de voyage. Rapidement, ses lecteurs se comptent par milliers. En 2012, elle lâche son emploi pour devenir blogueuse professionnelle et consultante. Aujourd'hui 99% de ses voyages sont le fruit de partenariats.
"Même s'ils m'invitent, cela ne veut pas dire que l'on achète mon opinion", affirme-t-elle à l'AFP, face au potentiel reproche de juste faire de la publicité. Les entreprises n'ont pas droit de regard sur son blog et Angelika Schwaff fait toujours savoir à son lecteur ce qui lui a été offert, ce que tous ne font pas, car les règles de collaboration entre professionnels du tourisme et blogueurs sont encore variables et peu codifiées.
Ces accros du voyage nourrissent leur passion en se faisant payer transport ou hôtel, en recevant une participation financière aux frais ou des honoraires s'ils fournissent des photos ou vidéos utilisées par l'entreprise. Certains acceptent aussi de mettre des encarts publicitaires sur leur blog.
-Créer le buzz-
"Il est encore difficile parfois d'expliquer ce que je fais vraiment", reconnaît Nina Hüpen-Bestendonk, auteure du blog smaracuja.de, qui a par exemple fait des vidéos en Rhône-Alpes l'été dernier à l'invitation de l'Office de tourisme de la région.
Sebastian Canaves, du blog off-the-path.com, également consultant, peste lui sur les communiqués de presse qu'il reçoit comme s'il était journaliste.
En deux ans, "la blogosphère s'est extrêmement professionnalisée", estime Yvonne Zagermann, du blog justtravelous.com. Et le monde du tourisme profite de l'audience des blogueurs pour créer plus facilement le "buzz" sur les réseaux sociaux, via Twitter, Instagram ou Facebook, et obtenir un meilleur référencement sur Google.
Autre avantage par rapport aux médias dits "classiques", "les blogueurs mettent en ligne des posts la plupart du temps avant, pendant et après un voyage", qui restent "pour toujours sur le net", explique Anja Beckmann, de l'agence de communication Red Mod, spécialisée sur le sujet.
Et c'est un récit "souvent à la première personne, beaucoup plus subjectif" qu'un article de presse, note Marion Schumacher des hôtels Mövenpick.
En juillet, Yvonne Zagermann a participé au "Blog Ville" de la région italienne d'Emilie-Romagne, qui a invité et mis des appartements à disposition de blogueurs. Sa première édition en 2012, rassemblant 50 blogueurs, s'est soldée par 250 posts, plus de 3.000 photos et vidéos partagées sur Instagram ou Youtube et 10.000 tweets.
Mais faire de son expérience de simple voyageur son métier reste réservé à quelques "happy few". Sur les centaines de blogs de voyage que compte l'Allemagne, Angelika Schwaff recense à peine une vingtaine de blogueurs dits professionnels.