Los Angeles, Etats-Unis | AFP | vendredi 05/10/2017 - Le producteur Harvey Weinstein, l'un des plus puissants d'Hollywood, a présenté jeudi ses excuses et a déclaré se mettre en "congé" à la suite d'une série d'accusations de harcèlement sexuel révélées dans une enquête du New York Times.
Le producteur de "Gangs of New York", nommé pour l'Oscar du meilleur film, ou de "Shakespeare in love", lauréat de ce prix prestigieux en 1999, est accusé par plusieurs femmes, dont les actrices vedettes Ashley Judd et Rose McGowan d'avoir tenté de les masser, de les avoir forcées à le regarder nu ou d'avoir promis des aides à leur carrière contre des faveurs sexuelles.
"Je réalise que la façon dont je me suis comporté avec des collègues par le passé a causé beaucoup de douleur, et je m'en excuse sincèrement", a déclaré Harvey Weinstein dans un communiqué reçu par l'AFP à la suite de la parution de cette enquête jeudi.
"Mon chemin sera maintenant d'apprendre à me connaître et maîtriser mes démons. (...) Je prévois de prendre un congé de ma société et de m'occuper de ce problème en priorité", ajoute-t-il.
"J'ai grandi dans les années 60 et 70, quand toutes les règles sur le comportement et les lieux de travail étaient différentes", avance-t-il.
D'après son avocate Lisa Bloom, Weinstein qualifie toutefois plusieurs de ces accusations de "totalement fausses". Elle le décrit comme "un vieux dinosaure qui apprend de nouvelles manières" et assure qu'il "lit des livres et suit une psychothérapie".
Charles Harder, un autre avocat de Weinstein, qualifie l'article du New York Times de "saturé d'affirmations fausses et diffamatoires". Il dit que son équipe prépare une plainte contre le quotidien.
D'après le New York Times, citant des membres de la Weinstein Company, le producteur a passé au moins 8 accords amiables avec des femmes.
Parmi elles, une jeune assistante dans les années 90, une actrice, une assistante à Londres en 1998, une mannequin italienne en 2015 et Lauren O'Connor, une employée de sa société, peu après.
- Environnement toxique -
"Il y a un environnement toxique pour les femmes dans cette entreprise", a écrit Mme O'Connor dans un mémo à plusieurs dirigeants de la maison de production.
Ashley Judd affirme dans le New York Times qu'il y a vingt ans, alors qu'elle était venue le voir pour un petit-déjeuner de travail, il l'a faite monter dans sa chambre d'hôtel. En peignoir, il lui aurait alors demandé s'il pouvait la masser ou si elle pouvait le regarder prendre une douche.
Elle dit s'être demandée: "comment puis-je sortir de la chambre le plus vite possible sans m'aliéner Harvey Weinstein?" ajoutant s'être sentie "paniquée, piégée".
Le quotidien souligne aussi qu'en 1997, Rose McGowan a passé un accord amiable de 100.000 dollars avec Harvey Weinstein à la suite d'un autre incident dans une chambre d'hôtel pendant le festival de Sundance. Elle n'avait alors que 23 ans et venait de jouer dans le film d'horreur à succès "Scream".
M. Weinstein s'était retrouvé dans la presse à scandales en mars 2015 après qu'une mannequin italienne, Ambra Battilana, l'eut accusé d'avoir attrapé ses seins et d'avoir mis ses mains sous sa jupe.
Elle a appelé la police mais des poursuites n'ont finalement pas été engagées par le procureur de Manhattan.
- Fin de carrière? -
Le co-fondateur, avec son frère Bob, des maisons de production Miramax ("Pulp Fiction", "Sexe, mensonges et vidéos",...) et de The Weinstein Company, a accumulé les récompenses les plus prestigieuses du septième art, à Cannes ou aux Oscars notamment.
L'actrice, auteure et réalisatrice Lena Dunham a réagi sur Twitter: "Les femmes qui ont choisi de parler de leur expérience de harcèlement par Harvey Weinstein méritent notre admiration. (...) C'est courageux".
Rose McGowan a pour sa part twitté: "les femmes se battent. Et à tous les hommes: faites face. Nous avons besoin que vous soyez nos alliées".
C'est la dernière personnalité en date déchue ces dernières années à cause d'un scandale sexuel aux Etats-Unis, après l'acteur vedette Bill Cosby, le présentateur de Fox News Bill O'Reilly, le dirigeant de la même chaîne conservatrice Roger Ailes.
Harvey Weinstein, fervent démocrate et soutient de l'ex-candidate à la présidentielle Hillary Clinton, est marié depuis quinze ans à la créatrice de mode Georgina Chapman en secondes noces.
Tandis que la bible du secteur du cinéma, le magazine Variety, le décrivait comme probablement fini à Hollywood, Harvey Weinstein affirme qu'il va dorénavant "canaliser sa colère" en militant contre le lobby des armes à feu, la NRA, et en réalisant un film "sur notre président", Donald Trump, qui lui aussi a fait l'objet d'accusations d'atteintes sexuelles pendant la campagne présidentielle.
Le producteur de "Gangs of New York", nommé pour l'Oscar du meilleur film, ou de "Shakespeare in love", lauréat de ce prix prestigieux en 1999, est accusé par plusieurs femmes, dont les actrices vedettes Ashley Judd et Rose McGowan d'avoir tenté de les masser, de les avoir forcées à le regarder nu ou d'avoir promis des aides à leur carrière contre des faveurs sexuelles.
"Je réalise que la façon dont je me suis comporté avec des collègues par le passé a causé beaucoup de douleur, et je m'en excuse sincèrement", a déclaré Harvey Weinstein dans un communiqué reçu par l'AFP à la suite de la parution de cette enquête jeudi.
"Mon chemin sera maintenant d'apprendre à me connaître et maîtriser mes démons. (...) Je prévois de prendre un congé de ma société et de m'occuper de ce problème en priorité", ajoute-t-il.
"J'ai grandi dans les années 60 et 70, quand toutes les règles sur le comportement et les lieux de travail étaient différentes", avance-t-il.
D'après son avocate Lisa Bloom, Weinstein qualifie toutefois plusieurs de ces accusations de "totalement fausses". Elle le décrit comme "un vieux dinosaure qui apprend de nouvelles manières" et assure qu'il "lit des livres et suit une psychothérapie".
Charles Harder, un autre avocat de Weinstein, qualifie l'article du New York Times de "saturé d'affirmations fausses et diffamatoires". Il dit que son équipe prépare une plainte contre le quotidien.
D'après le New York Times, citant des membres de la Weinstein Company, le producteur a passé au moins 8 accords amiables avec des femmes.
Parmi elles, une jeune assistante dans les années 90, une actrice, une assistante à Londres en 1998, une mannequin italienne en 2015 et Lauren O'Connor, une employée de sa société, peu après.
- Environnement toxique -
"Il y a un environnement toxique pour les femmes dans cette entreprise", a écrit Mme O'Connor dans un mémo à plusieurs dirigeants de la maison de production.
Ashley Judd affirme dans le New York Times qu'il y a vingt ans, alors qu'elle était venue le voir pour un petit-déjeuner de travail, il l'a faite monter dans sa chambre d'hôtel. En peignoir, il lui aurait alors demandé s'il pouvait la masser ou si elle pouvait le regarder prendre une douche.
Elle dit s'être demandée: "comment puis-je sortir de la chambre le plus vite possible sans m'aliéner Harvey Weinstein?" ajoutant s'être sentie "paniquée, piégée".
Le quotidien souligne aussi qu'en 1997, Rose McGowan a passé un accord amiable de 100.000 dollars avec Harvey Weinstein à la suite d'un autre incident dans une chambre d'hôtel pendant le festival de Sundance. Elle n'avait alors que 23 ans et venait de jouer dans le film d'horreur à succès "Scream".
M. Weinstein s'était retrouvé dans la presse à scandales en mars 2015 après qu'une mannequin italienne, Ambra Battilana, l'eut accusé d'avoir attrapé ses seins et d'avoir mis ses mains sous sa jupe.
Elle a appelé la police mais des poursuites n'ont finalement pas été engagées par le procureur de Manhattan.
- Fin de carrière? -
Le co-fondateur, avec son frère Bob, des maisons de production Miramax ("Pulp Fiction", "Sexe, mensonges et vidéos",...) et de The Weinstein Company, a accumulé les récompenses les plus prestigieuses du septième art, à Cannes ou aux Oscars notamment.
L'actrice, auteure et réalisatrice Lena Dunham a réagi sur Twitter: "Les femmes qui ont choisi de parler de leur expérience de harcèlement par Harvey Weinstein méritent notre admiration. (...) C'est courageux".
Rose McGowan a pour sa part twitté: "les femmes se battent. Et à tous les hommes: faites face. Nous avons besoin que vous soyez nos alliées".
C'est la dernière personnalité en date déchue ces dernières années à cause d'un scandale sexuel aux Etats-Unis, après l'acteur vedette Bill Cosby, le présentateur de Fox News Bill O'Reilly, le dirigeant de la même chaîne conservatrice Roger Ailes.
Harvey Weinstein, fervent démocrate et soutient de l'ex-candidate à la présidentielle Hillary Clinton, est marié depuis quinze ans à la créatrice de mode Georgina Chapman en secondes noces.
Tandis que la bible du secteur du cinéma, le magazine Variety, le décrivait comme probablement fini à Hollywood, Harvey Weinstein affirme qu'il va dorénavant "canaliser sa colère" en militant contre le lobby des armes à feu, la NRA, et en réalisant un film "sur notre président", Donald Trump, qui lui aussi a fait l'objet d'accusations d'atteintes sexuelles pendant la campagne présidentielle.