Vendredi, le 21 octobre 2016 - Mercredi après-midi, un incident au sein de l'établissement Paul Gauguin a poussé le proviseur du lycée Érick Besse à porter plainte contre un parent d'élève. Le corps enseignant de l'établissement dénonce un climat d'insécurité croissant et une augmentation des incidents.
"Depuis le dernier retour de vacances, les irruptions de parents d'élèves pendant les cours sont plus nombreuses. Les attitudes et réactions des parents et des élèves qui tiennent tête aux professeurs sont plus agressives aussi", indique un professeur du Lycée Paul Gauguin.
De fait, le proviseur de l'établissement Paul Gauguin a déposé plainte mercredi après-midi contre un parent d'élève pour "intrusion". La mère d'un élève avait fait irruption dans la salle de classe d'un professeur d'anglais, jeudi 13 octobre, après que l'élève de Première L a quitté le cours d'anglais sans autorisation.
Le professeur a notifié l'incident à sa hiérarchie dans un rapport. Le proviseur de l'établissement a donc demandé à rencontrer le parent afin de parler de l'incident. Sans retour devant la convocation, le proviseur a averti, mardi dernier, l'élève qu'une plainte serait déposée mercredi après-midi pour intrusion. Dans un courrier adressé au personnel enseignant, le proviseur indique " J’ai effectivement porté plainte, car c’est la troisième intrusion de l’année." Il ajoute plus loin dans le courrier "je ne céderai pas aux pressions de ce genre."
Le parent d'élève a finalement rencontré le proviseur jeudi matin, le directeur rapporte sa rencontre aux enseignants en ces termes : i["j’ai été surpris par son agressivité. Elle ne comprend pas pourquoi elle n’a pas le droit de rentrer dans le lycée, dans une salle de classe [...] Sa colère était impressionnante à voir. Elle a fini par me dire qu’elle allait voir la ministre… comme d'habitude.]i"
Contacté le proviseur a refusé de communiquer, il indique néanmoins "j'ai effectivement porté plainte. Je ne tiens pas à communiquer sur l'incident et préfère parler des outils pédagogiques de l'établissement. Les choses sont faites. Chacun a compris ce qu'il avait à comprendre de la situation."
La rédaction de Tahiti Infos a joint le corps enseignant qui a accepté de répondre aux questions de façon anonyme : "Depuis quelques mois nous ne nous sentons plus en sécurité. Nous ne pouvons pas exercer correctement notre métier dans ces conditions-là", nous indique-t-on. "i[En ce moment nous avons des agressions tous les quinze jours environ. Il y a quinze jours un parent a frappé un élève, ensuite un élève a été poursuivi [jusque dans l'établissement] par une bande de voyous et a dû trouver refuge au sein du bureau d'une secrétaire. Enfin, dernièrement un tripot s'est ouvert devant l'établissement. Autant vous dire qu'avec mes confrères nous ne nous sentons pas en sécurité]i." Las de la situation, les professeurs ajoutent "nous en arrivons à ce genre de situations à force de faire le jeu des parents, nous n'avions pas autant d'incidents les années précédentes."
"Nous interpellons la direction sur ce problème depuis des années, il n'y a jamais rien qui est fait. C'est à la direction de faire en sorte qui nous puissions travailler en sécurité. Vous imaginez donner un cours en ayant peur qu'un parent fasse irruption n'importe quand ?"
Christian Morhain, directeur du cabinet de la ministre de l'Éducation, a indiqué ne pas être au courant de l'incident à l'origine de la plainte de l'établissement. De son côté Thierry Delmas, proviseur vie scolaire, chef du département de la vie des écoles et des établissements scolaires de la Direction générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE) tente de calmer le jeu "il n'y a pas de hausse forte de l'insécurité au lycée Paul Gauguin. L'établissement est situé dans un quartier sûr, puis nous sommes dans un établissement où il n'y a pas le feu. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes. En soi, le nombre d'incidents n'est pas plus élevé que la normale." Selon le conseiller vie scolaire de Nicole Sanquer, le ministère est "en train de réfléchir à une sécurisation de l'établissement". Il conclut, " un établissement scolaire ne peut pas être une forteresse. C'est une institution qui doit certes être sécurisée, mais qui doit rester accessible."
"Depuis le dernier retour de vacances, les irruptions de parents d'élèves pendant les cours sont plus nombreuses. Les attitudes et réactions des parents et des élèves qui tiennent tête aux professeurs sont plus agressives aussi", indique un professeur du Lycée Paul Gauguin.
De fait, le proviseur de l'établissement Paul Gauguin a déposé plainte mercredi après-midi contre un parent d'élève pour "intrusion". La mère d'un élève avait fait irruption dans la salle de classe d'un professeur d'anglais, jeudi 13 octobre, après que l'élève de Première L a quitté le cours d'anglais sans autorisation.
Le professeur a notifié l'incident à sa hiérarchie dans un rapport. Le proviseur de l'établissement a donc demandé à rencontrer le parent afin de parler de l'incident. Sans retour devant la convocation, le proviseur a averti, mardi dernier, l'élève qu'une plainte serait déposée mercredi après-midi pour intrusion. Dans un courrier adressé au personnel enseignant, le proviseur indique " J’ai effectivement porté plainte, car c’est la troisième intrusion de l’année." Il ajoute plus loin dans le courrier "je ne céderai pas aux pressions de ce genre."
Le parent d'élève a finalement rencontré le proviseur jeudi matin, le directeur rapporte sa rencontre aux enseignants en ces termes : i["j’ai été surpris par son agressivité. Elle ne comprend pas pourquoi elle n’a pas le droit de rentrer dans le lycée, dans une salle de classe [...] Sa colère était impressionnante à voir. Elle a fini par me dire qu’elle allait voir la ministre… comme d'habitude.]i"
Contacté le proviseur a refusé de communiquer, il indique néanmoins "j'ai effectivement porté plainte. Je ne tiens pas à communiquer sur l'incident et préfère parler des outils pédagogiques de l'établissement. Les choses sont faites. Chacun a compris ce qu'il avait à comprendre de la situation."
La rédaction de Tahiti Infos a joint le corps enseignant qui a accepté de répondre aux questions de façon anonyme : "Depuis quelques mois nous ne nous sentons plus en sécurité. Nous ne pouvons pas exercer correctement notre métier dans ces conditions-là", nous indique-t-on. "i[En ce moment nous avons des agressions tous les quinze jours environ. Il y a quinze jours un parent a frappé un élève, ensuite un élève a été poursuivi [jusque dans l'établissement] par une bande de voyous et a dû trouver refuge au sein du bureau d'une secrétaire. Enfin, dernièrement un tripot s'est ouvert devant l'établissement. Autant vous dire qu'avec mes confrères nous ne nous sentons pas en sécurité]i." Las de la situation, les professeurs ajoutent "nous en arrivons à ce genre de situations à force de faire le jeu des parents, nous n'avions pas autant d'incidents les années précédentes."
"Nous interpellons la direction sur ce problème depuis des années, il n'y a jamais rien qui est fait. C'est à la direction de faire en sorte qui nous puissions travailler en sécurité. Vous imaginez donner un cours en ayant peur qu'un parent fasse irruption n'importe quand ?"
Christian Morhain, directeur du cabinet de la ministre de l'Éducation, a indiqué ne pas être au courant de l'incident à l'origine de la plainte de l'établissement. De son côté Thierry Delmas, proviseur vie scolaire, chef du département de la vie des écoles et des établissements scolaires de la Direction générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE) tente de calmer le jeu "il n'y a pas de hausse forte de l'insécurité au lycée Paul Gauguin. L'établissement est situé dans un quartier sûr, puis nous sommes dans un établissement où il n'y a pas le feu. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes. En soi, le nombre d'incidents n'est pas plus élevé que la normale." Selon le conseiller vie scolaire de Nicole Sanquer, le ministère est "en train de réfléchir à une sécurisation de l'établissement". Il conclut, " un établissement scolaire ne peut pas être une forteresse. C'est une institution qui doit certes être sécurisée, mais qui doit rester accessible."
Trois questions à Thierry Delmas, proviseur vie scolaire, chef du département de la vie des écoles et des établissements scolaires de la direction générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE).
Une plainte a été déposée par le proviseur du lycée Paul Gauguin suite à l'intrusion d'un parent d'élève dans une salle de classe. Des dispositifs sont-ils prévus pour éviter que cela ne recommence ?
Nous sommes en train de réfléchir à une sécurisation de l'établissement, mais il ne faut pas oublier que nous sommes en lycée et non plus en collège. Nous réfléchissons à un renforcement de la sécurité avec l'éventuelle mise en place d'un personnel, ou de surveillants qui filtreraient toutes les heures l'entrée de l'établissement.
Les professeurs se plaignent d'une hausse de l'insécurité dans l'établissement, à votre niveau la constatez-vous ?
Il n'y a pas de hausse forte de l'insécurité. L'établissement Gauguin est situé dans un quartier sûr, puis nous sommes dans un établissement où il n'y a pas le feu. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes. En soi, le nombre d'incidents n'est pas plus élevé que la normale. Deux incidents m'ont été signalés depuis le début de l'année.
Depuis de nombreuses années, les professeurs de l'établissement demandent la mise en place d'une guérite de sécurité à l'entrée de l'établissement, est-ce une des pistes étudiées ?
Les lycées sont des établissements qui ont vocation à rester ouverts. Un établissement scolaire ne peut pas être une forteresse. C'est une institution qui doit certes être sécurisée, mais qui doit rester accessible. Nous sommes en train d'étudier la question avec la ministre.
Nous sommes en train de réfléchir à une sécurisation de l'établissement, mais il ne faut pas oublier que nous sommes en lycée et non plus en collège. Nous réfléchissons à un renforcement de la sécurité avec l'éventuelle mise en place d'un personnel, ou de surveillants qui filtreraient toutes les heures l'entrée de l'établissement.
Les professeurs se plaignent d'une hausse de l'insécurité dans l'établissement, à votre niveau la constatez-vous ?
Il n'y a pas de hausse forte de l'insécurité. L'établissement Gauguin est situé dans un quartier sûr, puis nous sommes dans un établissement où il n'y a pas le feu. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes. En soi, le nombre d'incidents n'est pas plus élevé que la normale. Deux incidents m'ont été signalés depuis le début de l'année.
Depuis de nombreuses années, les professeurs de l'établissement demandent la mise en place d'une guérite de sécurité à l'entrée de l'établissement, est-ce une des pistes étudiées ?
Les lycées sont des établissements qui ont vocation à rester ouverts. Un établissement scolaire ne peut pas être une forteresse. C'est une institution qui doit certes être sécurisée, mais qui doit rester accessible. Nous sommes en train d'étudier la question avec la ministre.