Paris, France | AFP | mardi 20/06/2017 - Le journaliste français Stéphan Villeneuve et son confrère irakien Bakhtiyar Addad sont morts lundi à Mossoul en Irak après le déclenchement d'un engin explosif, alors qu'ils préparaient un reportage sur la traque de jihadistes français pour "Envoyé spécial".
Le reporter d'images français, âgé de 48 ans, et qui avait couvert de nombreux conflits à travers le monde, suivait les forces spéciales de l'armée irakienne dans des quartiers tenus par le groupe Etat islamique (EI) dans la vieille ville de Mossoul quand un engin artisanal a explosé, selon Reporters sans frontières. Arrivé dimanche à Mossoul, il était accompagné de trois journalistes.
Leur "fixeur" irakien Bakhtiyar Addad, 41 ans, qui travaillait pour plusieurs médias dont France Télévisions, a aussi été tué dans l'explosion.
La journaliste Véronique Robert, qui travaillait avec Stéphan Villeneuve pour la société #5 bis Productions, est grièvement blessée au torse et a été prise en charge dans l'hôpital d'une base militaire américaine, a indiqué à l'AFP Nicolas Jaillard, rédacteur en chef de #5Bis Productions. Souffrant également d'un traumatisme crânien, elle était consciente mardi matin et devait subir de nouvelles opérations.
L'Elysée a annoncé mardi que Stéphan Villeneuve allait être fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.
"Avec sa disparition, c’est une nouvelle fois le journalisme de guerre qui est frappé", a déclaré la ministre de la Culture Françoise Nyssen dans un communiqué. "Je souhaite rendre hommage à son courage au service de l’information et à son professionnalisme reconnu par tous ceux avec lesquels il a travaillé", a souligné la ministre.
"La direction et les équipes de France Télévisions s'associent à la douleur de sa compagne Sophie, de ses quatre enfants, de sa famille et de tous ses proches. Elles leur présentent leurs plus sincères condoléances", a indiqué la direction de l'information de France Télévisions dans un communiqué envoyé dans la nuit à l'AFP.
Lundi soir, Emmanuel Macron avait rendu hommage aux journalistes touchés à Mossoul, exprimant "la solidarité de la France et du chef de l'Etat à l'égard de ces hommes et ces femmes qui font leur travail et auprès desquels nous serons constamment".
- Des professionnels 'aguerris' -
"Stéphan vivait son métier entièrement. Il estimait que le journaliste devait être là où les choses se passent, pour que la propagande le soit moins", raconte Nicolas Jaillard, qui travaillait depuis 20 ans avec Stéphan Villeneuve.
"Ce n'était pas des têtes brûlées mais des gens très expérimentés qu'on a envoyés en Irak", a déclaré de son côté Jean-Pierre Canet, le rédacteur en chef d'"Envoyé Spécial", sur France Inter.
Le journaliste kurde, qui travaillait pour de nombreux médias français, avait été soigné l'année dernière en France après avoir été blessé à la main par un sniper lors d'un reportage dans la ville de Falloujah, selon RSF.
"C'est un grand homme qui est parti hier (...) Sans des gens comme Bakhtiyar on n'a pas d'information indépendante", a souligné Jean-Pierre Canet.
Samuel Forey, le troisième journaliste français qui accompagnait Stéphan Villeneuve et Véronique Robert, a été blessé légèrement. Il travaille pour plusieurs médias dont Le Figaro, Télérama et Les Inrocks.
L'Irak est l'un des Etats les plus meurtriers au monde pour les journalistes. Selon RSF, en comptant ces deux décès, le conflit en Irak a fait 28 morts depuis 2014 parmi les journalistes professionnels ou non.
Avant le décès de Bakhtiyar Addad et Stéphan Villeneuve, RSF avait recensé trois journalistes tués depuis le début de la bataille de Mossoul en octobre 2016.
En outre, les combattants du groupe Etat islamique détiennent toujours 10 journalistes et collaborateurs des médias, tous des Irakiens, depuis maintenant près de deux ans, rappelle l'organisation.
Une collecte de fonds sur internet a été ouverte pour la famille et les proches de Bakhtiyar Addad.
Le reporter d'images français, âgé de 48 ans, et qui avait couvert de nombreux conflits à travers le monde, suivait les forces spéciales de l'armée irakienne dans des quartiers tenus par le groupe Etat islamique (EI) dans la vieille ville de Mossoul quand un engin artisanal a explosé, selon Reporters sans frontières. Arrivé dimanche à Mossoul, il était accompagné de trois journalistes.
Leur "fixeur" irakien Bakhtiyar Addad, 41 ans, qui travaillait pour plusieurs médias dont France Télévisions, a aussi été tué dans l'explosion.
La journaliste Véronique Robert, qui travaillait avec Stéphan Villeneuve pour la société #5 bis Productions, est grièvement blessée au torse et a été prise en charge dans l'hôpital d'une base militaire américaine, a indiqué à l'AFP Nicolas Jaillard, rédacteur en chef de #5Bis Productions. Souffrant également d'un traumatisme crânien, elle était consciente mardi matin et devait subir de nouvelles opérations.
L'Elysée a annoncé mardi que Stéphan Villeneuve allait être fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.
"Avec sa disparition, c’est une nouvelle fois le journalisme de guerre qui est frappé", a déclaré la ministre de la Culture Françoise Nyssen dans un communiqué. "Je souhaite rendre hommage à son courage au service de l’information et à son professionnalisme reconnu par tous ceux avec lesquels il a travaillé", a souligné la ministre.
"La direction et les équipes de France Télévisions s'associent à la douleur de sa compagne Sophie, de ses quatre enfants, de sa famille et de tous ses proches. Elles leur présentent leurs plus sincères condoléances", a indiqué la direction de l'information de France Télévisions dans un communiqué envoyé dans la nuit à l'AFP.
Lundi soir, Emmanuel Macron avait rendu hommage aux journalistes touchés à Mossoul, exprimant "la solidarité de la France et du chef de l'Etat à l'égard de ces hommes et ces femmes qui font leur travail et auprès desquels nous serons constamment".
- Des professionnels 'aguerris' -
"Stéphan vivait son métier entièrement. Il estimait que le journaliste devait être là où les choses se passent, pour que la propagande le soit moins", raconte Nicolas Jaillard, qui travaillait depuis 20 ans avec Stéphan Villeneuve.
"Ce n'était pas des têtes brûlées mais des gens très expérimentés qu'on a envoyés en Irak", a déclaré de son côté Jean-Pierre Canet, le rédacteur en chef d'"Envoyé Spécial", sur France Inter.
Le journaliste kurde, qui travaillait pour de nombreux médias français, avait été soigné l'année dernière en France après avoir été blessé à la main par un sniper lors d'un reportage dans la ville de Falloujah, selon RSF.
"C'est un grand homme qui est parti hier (...) Sans des gens comme Bakhtiyar on n'a pas d'information indépendante", a souligné Jean-Pierre Canet.
Samuel Forey, le troisième journaliste français qui accompagnait Stéphan Villeneuve et Véronique Robert, a été blessé légèrement. Il travaille pour plusieurs médias dont Le Figaro, Télérama et Les Inrocks.
L'Irak est l'un des Etats les plus meurtriers au monde pour les journalistes. Selon RSF, en comptant ces deux décès, le conflit en Irak a fait 28 morts depuis 2014 parmi les journalistes professionnels ou non.
Avant le décès de Bakhtiyar Addad et Stéphan Villeneuve, RSF avait recensé trois journalistes tués depuis le début de la bataille de Mossoul en octobre 2016.
En outre, les combattants du groupe Etat islamique détiennent toujours 10 journalistes et collaborateurs des médias, tous des Irakiens, depuis maintenant près de deux ans, rappelle l'organisation.
Une collecte de fonds sur internet a été ouverte pour la famille et les proches de Bakhtiyar Addad.