Une exposition autour de Plutôt plus tard sera installée du 23 mars au 2 avril à la Galerie Oblique. Les images seront visibles sur le site internet de la galerie.
PAPEETE, le 22 mars 2016. Dans Plutôt plus tard, Jean-Claude Denis fait revenir le héros Luc Leroi à Tahiti. Un drôle de voyage qui va le plonger 120 ans en arrière… et lui permettre de rencontrer Paul Gauguin. Le peintre est alors loin d'imaginer le succès qu'il connaîtra par la suite.
Les séjours au fenua ne laissent pas indemnes les voyageurs venus de métropole. Il est parfois difficile de revenir dans la réalité à son retour en France. C'est l'expérience que vit Luc Leroi. Après une longue absence (de 16 ans !), Jean-Claude Denis a écrit une nouvelle aventure de son héros Luc Leroi. Dans le précédent album (Toute les fleurs s'appellent Tiare), le jeune homme découvrait Tahiti et le côté sombre de Gauguin. Cette fois, il suit son amoureuse Alinéa jusqu'au fenua. La maman de sa vahine ressemble comme deux gouttes d'eau à la célèbre femme qui orne le tableau de Gauguin Femmes de Tahiti.
Après quelques jours en Polynésie, Luc Leroi repart pour la métropole. Alors qu'il est heureux de revenir chez lui après le long voyage, Luc Leroi se rend compte qu'il n'est plus tout à fait chez lui. Il est remonté 120 ans en arrière et se retrouve nez à nez avec Gauguin, qui est encore loin d'imaginer le succès qu'il va rencontrer par la suite! " Le décalage horaire de 12 heures et le survol de la ligne de changement de date ont quelque chose de très poétique mais cela représente aussi un voyage dans le temps tout à fait réel même s’il n’est que de quelques heures", décrit Jean-Claude Denis. "De là à imaginer un décalage beaucoup plus important, de l’ordre de 120 ans, il n’y a qu’un pas que Luc Leroi franchit tout naturellement. Les immeubles, les rues, les perspectives, le mobilier urbain, beaucoup de choses n’ont pas changé à Paris depuis le XIXe siècle. Gauguin lui-même, dans son livre Avant et Après, décrit une sorte de voyage dans l’espace-temps. Il raconte comment, en prenant un petit train à Papeete (aux alentours de 1890), il se croit soudain à Paris à la gare de la Bastille en tendant son billet au contrôleur…"
"UN PARCOURS EXTRAORDINAIRE"
Dans le précédent album (Toute les fleurs s'appellent Tiare), Luc Leroi découvrait Tahiti et le côté sombre de Gauguin. Avec Plutôt plus tard, Jean-Claude Denis montre une face plus sympathique du créateur du journal Le Sourire. "Gauguin a un parcours extraordinaire aussi bien comme artiste qu’en tant qu’homme. Il y a dans sa peinture une volonté de simplification de la forme et de la couleur qui doit beaucoup à l’estampe japonaise", confie Jean-Claude Denis. "Mais on retrouve cette simplification aussi dans ses écrits. Il écrit de façon très moderne. C’est une chance rare de pouvoir lire ce qu’un peintre écrit sur son art et sur sa vie. La lecture de ses livres m’a rendu Gauguin familier. Je connais ses mauvais côtés, je voulais en effet le présenter sous une lumière moins crue."
Dans cette nouvelle aventure de Luc Leroi, le lecteur voit moins de décors de Tahiti que dans Toutes les fleurs s’appellent Tiare. Pour cet ouvrage, Jean-Claude Denis était venu en Polynésie. "J’avais une histoire hors normes à raconter, ou tout au moins un début d’histoire inspiré par la rencontre fortuite mais réelle à Paris d’un Tahitien haut en couleur. Luc Leroi s’envolait pour Tahiti! ", explique l'auteur. " Je n’allais pas le laisser partir sans moi. J’avais envie de lui laisser la bride sur le cou. De voir ce qui allait lui arriver. De ne pas lui imposer de manière trop rigide le scénario écrit à la base. On peut inventer beaucoup de choses, mais rien ne vaut ce qu’on découvre sur place pour nourrir et colorer un récit. Je suis donc allé voir à Papeete où Luc Leroi allait poser les pieds. Je ne suis pas revenu en Polynésie depuis. Le peu de décors que je montre de Tahiti dans Plutôt plus tard est beaucoup moins réaliste que dans l’album précédent."
Reste à savoir maintenant si Luc Leroi et Alinéa vont continuer leur bout de vie ensemble. Y aura-t-il bientôt un nouveau tome ? "Je vieillis beaucoup plus vite que lui. Il ne faudrait pas que 16 années séparent à nouveau cet album du suivant", sourit Jean-Claude Denis. "Je risque de ne plus être très en forme pour un travail aussi exigeant."
Rien ne permet aujourd'hui de savoir s'il y aura une suite : "J’envisage la bande dessinée comme un moyen d’expression plus proche du roman que du feuilleton. Luc Leroi n’a pas forcément de place dans chaque histoire qui me vient en tête", précise le lauréat du Grand Prix d'Angoulême édition 2012. "Entre chacune de ses apparitions, beaucoup de temps peut s’écouler. Heureusement, Luc Leroi n’est pas un personnage de série classique. Il n’est pas le moteur de l’action et ses plus fidèles lecteurs ont renoncé depuis longtemps à compter sur lui à date fixe. Il n’en a pas moins une existence presque réelle. Et je suis content de pouvoir le convoquer de temps en temps, comme un acteur à un casting, pour qu’il s’essaye à un nouveau rôle, lorsque cela s’y prête."
Luc Leroi tome 8 - Plutôt plus tard, de Jean-Claude Denis/éditions Futuropolis,
Les séjours au fenua ne laissent pas indemnes les voyageurs venus de métropole. Il est parfois difficile de revenir dans la réalité à son retour en France. C'est l'expérience que vit Luc Leroi. Après une longue absence (de 16 ans !), Jean-Claude Denis a écrit une nouvelle aventure de son héros Luc Leroi. Dans le précédent album (Toute les fleurs s'appellent Tiare), le jeune homme découvrait Tahiti et le côté sombre de Gauguin. Cette fois, il suit son amoureuse Alinéa jusqu'au fenua. La maman de sa vahine ressemble comme deux gouttes d'eau à la célèbre femme qui orne le tableau de Gauguin Femmes de Tahiti.
Après quelques jours en Polynésie, Luc Leroi repart pour la métropole. Alors qu'il est heureux de revenir chez lui après le long voyage, Luc Leroi se rend compte qu'il n'est plus tout à fait chez lui. Il est remonté 120 ans en arrière et se retrouve nez à nez avec Gauguin, qui est encore loin d'imaginer le succès qu'il va rencontrer par la suite! " Le décalage horaire de 12 heures et le survol de la ligne de changement de date ont quelque chose de très poétique mais cela représente aussi un voyage dans le temps tout à fait réel même s’il n’est que de quelques heures", décrit Jean-Claude Denis. "De là à imaginer un décalage beaucoup plus important, de l’ordre de 120 ans, il n’y a qu’un pas que Luc Leroi franchit tout naturellement. Les immeubles, les rues, les perspectives, le mobilier urbain, beaucoup de choses n’ont pas changé à Paris depuis le XIXe siècle. Gauguin lui-même, dans son livre Avant et Après, décrit une sorte de voyage dans l’espace-temps. Il raconte comment, en prenant un petit train à Papeete (aux alentours de 1890), il se croit soudain à Paris à la gare de la Bastille en tendant son billet au contrôleur…"
"UN PARCOURS EXTRAORDINAIRE"
Dans le précédent album (Toute les fleurs s'appellent Tiare), Luc Leroi découvrait Tahiti et le côté sombre de Gauguin. Avec Plutôt plus tard, Jean-Claude Denis montre une face plus sympathique du créateur du journal Le Sourire. "Gauguin a un parcours extraordinaire aussi bien comme artiste qu’en tant qu’homme. Il y a dans sa peinture une volonté de simplification de la forme et de la couleur qui doit beaucoup à l’estampe japonaise", confie Jean-Claude Denis. "Mais on retrouve cette simplification aussi dans ses écrits. Il écrit de façon très moderne. C’est une chance rare de pouvoir lire ce qu’un peintre écrit sur son art et sur sa vie. La lecture de ses livres m’a rendu Gauguin familier. Je connais ses mauvais côtés, je voulais en effet le présenter sous une lumière moins crue."
Dans cette nouvelle aventure de Luc Leroi, le lecteur voit moins de décors de Tahiti que dans Toutes les fleurs s’appellent Tiare. Pour cet ouvrage, Jean-Claude Denis était venu en Polynésie. "J’avais une histoire hors normes à raconter, ou tout au moins un début d’histoire inspiré par la rencontre fortuite mais réelle à Paris d’un Tahitien haut en couleur. Luc Leroi s’envolait pour Tahiti! ", explique l'auteur. " Je n’allais pas le laisser partir sans moi. J’avais envie de lui laisser la bride sur le cou. De voir ce qui allait lui arriver. De ne pas lui imposer de manière trop rigide le scénario écrit à la base. On peut inventer beaucoup de choses, mais rien ne vaut ce qu’on découvre sur place pour nourrir et colorer un récit. Je suis donc allé voir à Papeete où Luc Leroi allait poser les pieds. Je ne suis pas revenu en Polynésie depuis. Le peu de décors que je montre de Tahiti dans Plutôt plus tard est beaucoup moins réaliste que dans l’album précédent."
Reste à savoir maintenant si Luc Leroi et Alinéa vont continuer leur bout de vie ensemble. Y aura-t-il bientôt un nouveau tome ? "Je vieillis beaucoup plus vite que lui. Il ne faudrait pas que 16 années séparent à nouveau cet album du suivant", sourit Jean-Claude Denis. "Je risque de ne plus être très en forme pour un travail aussi exigeant."
Rien ne permet aujourd'hui de savoir s'il y aura une suite : "J’envisage la bande dessinée comme un moyen d’expression plus proche du roman que du feuilleton. Luc Leroi n’a pas forcément de place dans chaque histoire qui me vient en tête", précise le lauréat du Grand Prix d'Angoulême édition 2012. "Entre chacune de ses apparitions, beaucoup de temps peut s’écouler. Heureusement, Luc Leroi n’est pas un personnage de série classique. Il n’est pas le moteur de l’action et ses plus fidèles lecteurs ont renoncé depuis longtemps à compter sur lui à date fixe. Il n’en a pas moins une existence presque réelle. Et je suis content de pouvoir le convoquer de temps en temps, comme un acteur à un casting, pour qu’il s’essaye à un nouveau rôle, lorsque cela s’y prête."
Luc Leroi tome 8 - Plutôt plus tard, de Jean-Claude Denis/éditions Futuropolis,
Une exposition
Une exposition autour de Plutôt plus tard sera installée du 23 mars au 2 avril à la Galerie Oblique arrondissement, à Paris). "L’exposition est d’abord le moyen de prolonger l’univers graphique d’un album en développant certaines images contraintes à l’origine par le format des cases", explique Jean-Claude Denis. "Je compte montrer les pages noir et blanc de l’album, d’une part, ainsi qu’une série d’images en couleurs reprenant, entre autres, les "rêves" de Luc Leroi. Des images où se mélangent le vocabulaire de la bande dessinée et celui de Gauguin."