Le haut-commissaire en visite dans les communes dévastées de la cote Ouest


PAPEETE, 24 janvier 2017- Mardi matin, le haut-commissaire, René Bidal et l'Amiral Denis Bertrand, commandant supérieur des forces armées se sont rendus dans plusieurs quartiers sinistrés des communes de la côté Ouest.

M. René Bidal, haut-commissaire de la République et l'Amiral Denis Bertrand, COMSUP, se sont rendus, mardi matin, dans plusieurs quartiers sinistrés des communes de Punaauia et Paea. Ils ont été accueillis par M. Ronald Tumahai, Maire de Punaauia puis par M. Jacqui Graffe, Maire de Paea avec son conseil municipal.

À Punaauia les représentants de l'État ont été mis au courant de la situation de la commune. Ainsi, le tavana a évoqué la situation des quarante personnes qui ont tout perdu et sont logées par les communes. Ronald Tumahai parle d'une centaine de personnes sinistrées au total. La visite des représentants de l'État a commencé dans la salle des mariages, temporairement transformée pour accueillir les dons de la population aux sinistrés. L'élan de générosité des habitants de Punaauia est tel que les quantités de dons ont dépassé les besoins des familles sinistrés. "Nous avons atteint notre objectif" indique-t-on à la mairie, "nous allons nous rapprocher des autres communes pour dispatcher les dons, parce que nous en avons trop", explique le tavana. Le haut-commissaire et l'Amiral se sont ensuite rendus sur les sites sinistrés de la commune de Punaauia dont la vallée de Matatia, avant de quitter la commune et se rendre à Paea. Sur place les représentants de l'État ont surtout évoqué la question de l'eau dont les habitants de la commune sont privés du fait de la destruction de la station de chloration et d'une centrale de distribution. Les services de l'État ont ainsi mis à disposition de la commune un camion-citerne et des citernes de ravitaillement. Le haut-commissaire et l'Amiral accompagné de l'adjoint au maire de Paea se sont rendus sur le site où se trouvait la station de chloration, avant qu'elle ne soit emportée par les inondations.

Lors de cette visite le haut-commissaire a tenu à mettre en lumière la solidarité de la population :" Si le bilan humain n'a pas été plus grave que ce qu'il est c'est sans doute uniquement à cause de la solidarité familiale à l'intérieur des quartiers sinistrés. À 3 heures du matin avec des routes coupées, inaccessibles sur les routes de ceinture à Tahiti, c'est vraiment la solidarité familiale entre voisins qui a permis de mettre les enfants, les malades et les personnes handicapées à l'abri. Je veux redire ici combien ces valeurs qui sont vraiment polynésiennes ont dans ce cas particulier sauvé des vies."


Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mardi 24 Janvier 2017 à 17:20 | Lu 1932 fois