PARIS, 31 mai 2013 (AFP) - Le gouvernement veut encourager les agriculteurs à se convertir et développer la consommation de produits issus de l'agriculture biologique notamment dans la restauration collective où ils restent ultra-minoritaires.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a dévoilé vendredi un plan "Ambition bio 2017". Objectif: multiplier par deux les surfaces en bio en cinq ans.
De 2007 à 2012, les surfaces en bio avaient déjà doublées, passant d'environ 550.000 hectares à plus d'un million, selon l'Agence Bio. Ce qui représente aujourd'hui seulement 4% des espaces cultivés en France, en dessous de l'objectif de 6% fixé par le plan Barnier en 2007.
De plus les demandes en conversion ralentissent ces derniers mois face au tassement des prix entre bio et conventionnel.
"Il faut relancer les conversions et organiser les filières pour dynamiser la consommation", abonde le président de l'Agence Bio, Etienne Gangneron.
La période de conversion est particulièrement difficile pour l'agriculteur qui est soumis pendant trois ans aux contraintes du bio sans pouvoir vendre ses produits comme tels.
Pour les encourager, le gouvernement prévoit de relever progressivement les aides à la conversion et au maintien en bio, passant de 90 millions actuellement à 160 millions d'euros par an entre 2014 et 2020.
Dans un premier temps, la priorité sera donnée au développement des grandes cultures, les régions productrices ayant très peu de surfaces en bio, surtout chez les très rentables betteraviers.
20% de bio dans les cantines de l'Etat
Compte tenu des cours élevés des céréales, "l'intérêt qu'il y a à changer de modèle n'est pas le plus soutenu", souligne Stéphane Le Foll, reconnaissant qu'il y a encore "des écarts de rendements" entre conventionnel et bio.
En aval, le plan veut mieux structurer la filière car il ne s'agit pas seulement de produire plus mais de se donner les moyens de développer les outils de stockage, transformation et commercialisation des produits bio, alors que la France importe encore 25% des produits bio qu'elle consomme.
Ainsi pour soutenir des investissements structurants, le ministère va porter à 3 à 4 millions par an sa participation au Fonds Avenir bio et la Banque publique d'investissement (BPI) s'est engagée à accorder des prêts. Aucun montant n'est toutefois précisé.
Mais tout cela ne fonctionnera pas sans l'appétit des consommateurs pour le bio, qui reste une niche avec seulement 2,4% du marché alimentaire, d'autant que la hausse de la demande s'essouffle.
Le ministère de l'Agriculture, en partenariat avec l'Education nationale, va donc développer des activités périscolaires pour sensibiliser les enfants.
Dans les restaurants collectifs de l'Etat (hors collectivités), il se fixe comme objectif ambitieux d'atteindre les 20% de produits bio utilisés dans la préparation des repas.
En 2012, si 57% des établissements de restauration collective (publics comme privés) assuraient utiliser des produits bio, ils ne représentaient que 4% des volumes d'achats.
La restauration collective est un levier important qui "permet un ancrage territorial très fort", souligne Jean Verdier, président du syndicat de l'agroalimentaire bio (Synabio).
Pour Guy Vasseur, président des Chambres d'agriculture, ce plan "est très ambitieux" mais "est-ce que les moyens seront au rendez-vous pour remplir cette ambition ?".
De plus, pour le mettre en oeuvre, "il faut que toutes les organisations agricoles sur le terrain (groupements d'agriculteurs, coopératives, départements...) soient sur la même longueur d'onde".
"Répondre favorablement aux demandes de la société, sans pénaliser les agriculteurs doit être le fil conducteur", insiste de son côté la FNSEA.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a dévoilé vendredi un plan "Ambition bio 2017". Objectif: multiplier par deux les surfaces en bio en cinq ans.
De 2007 à 2012, les surfaces en bio avaient déjà doublées, passant d'environ 550.000 hectares à plus d'un million, selon l'Agence Bio. Ce qui représente aujourd'hui seulement 4% des espaces cultivés en France, en dessous de l'objectif de 6% fixé par le plan Barnier en 2007.
De plus les demandes en conversion ralentissent ces derniers mois face au tassement des prix entre bio et conventionnel.
"Il faut relancer les conversions et organiser les filières pour dynamiser la consommation", abonde le président de l'Agence Bio, Etienne Gangneron.
La période de conversion est particulièrement difficile pour l'agriculteur qui est soumis pendant trois ans aux contraintes du bio sans pouvoir vendre ses produits comme tels.
Pour les encourager, le gouvernement prévoit de relever progressivement les aides à la conversion et au maintien en bio, passant de 90 millions actuellement à 160 millions d'euros par an entre 2014 et 2020.
Dans un premier temps, la priorité sera donnée au développement des grandes cultures, les régions productrices ayant très peu de surfaces en bio, surtout chez les très rentables betteraviers.
20% de bio dans les cantines de l'Etat
Compte tenu des cours élevés des céréales, "l'intérêt qu'il y a à changer de modèle n'est pas le plus soutenu", souligne Stéphane Le Foll, reconnaissant qu'il y a encore "des écarts de rendements" entre conventionnel et bio.
En aval, le plan veut mieux structurer la filière car il ne s'agit pas seulement de produire plus mais de se donner les moyens de développer les outils de stockage, transformation et commercialisation des produits bio, alors que la France importe encore 25% des produits bio qu'elle consomme.
Ainsi pour soutenir des investissements structurants, le ministère va porter à 3 à 4 millions par an sa participation au Fonds Avenir bio et la Banque publique d'investissement (BPI) s'est engagée à accorder des prêts. Aucun montant n'est toutefois précisé.
Mais tout cela ne fonctionnera pas sans l'appétit des consommateurs pour le bio, qui reste une niche avec seulement 2,4% du marché alimentaire, d'autant que la hausse de la demande s'essouffle.
Le ministère de l'Agriculture, en partenariat avec l'Education nationale, va donc développer des activités périscolaires pour sensibiliser les enfants.
Dans les restaurants collectifs de l'Etat (hors collectivités), il se fixe comme objectif ambitieux d'atteindre les 20% de produits bio utilisés dans la préparation des repas.
En 2012, si 57% des établissements de restauration collective (publics comme privés) assuraient utiliser des produits bio, ils ne représentaient que 4% des volumes d'achats.
La restauration collective est un levier important qui "permet un ancrage territorial très fort", souligne Jean Verdier, président du syndicat de l'agroalimentaire bio (Synabio).
Pour Guy Vasseur, président des Chambres d'agriculture, ce plan "est très ambitieux" mais "est-ce que les moyens seront au rendez-vous pour remplir cette ambition ?".
De plus, pour le mettre en oeuvre, "il faut que toutes les organisations agricoles sur le terrain (groupements d'agriculteurs, coopératives, départements...) soient sur la même longueur d'onde".
"Répondre favorablement aux demandes de la société, sans pénaliser les agriculteurs doit être le fil conducteur", insiste de son côté la FNSEA.