Une campagne de sensibilisation cross-médias (sur internet et dans les médias traditionnels) a été lancée par la DGEN pour partager les bonnes pratiques face aux appareils électriques.
PAPEETE, le 18 juillet 2017 - Une grande campagne de sensibilisation du public sur les bonnes pratiques à adopter face aux ondes électromagnétiques sera lancée demain. C'est une des nombreuses mesures prévues par la loi Perez votée en décembre dernier.
Le Pays met aussi en place une réglementation bien plus restrictive sur l'exposition du public aux ondes électromagnétiques : interdiction du Wi-Fi dans les crèches, obligation d'information des consommateurs, encadrement de l'utilisation de tablettes dans les écoles, control annuel des antennes-relai…
La Polynésie rejoint la plupart des Pays européens, dont la métropole, en instaurant à son tour un contrôle strict des émissions d'ondes électromagnétiques sur le territoire. "Les ondes électromagnétiques ne sont responsables d'aucun malade prouvé en Polynésie, et la communauté scientifique est encore divisée sur leur danger. Mais au nom du principe de précaution nous devons agir maintenant et pas dans 20 ans quand il sera trop tard" expliquait Antonio Perez ce mardi lors d'une conférence de presse destinée à présenter une campagne de sensibilisation aux bons gestes face à ces rayonnements de type ondes radio, AM-FM, micro-ondes (voir encadré)…
Antonio Perez, à l'origine de la loi du Pays de décembre 2016 sur l'exposition du public aux ondes électromagnétiques, ajoute que "l'enjeu de santé publique et le principe de précaution sont au cœur de cette loi, nous voulons protéger les enfants, les travailleurs et la population générale. Pour cela la loi a trois volets, la contrainte, le contrôle et la sensibilisation du public."
Le WiFi interdit dans les crèches
Cette loi a été validée par le Conseil d'Etat en mars et entre désormais en pleine application. Son volet de contraintes comprend de nombreuses restrictions visant à protéger les plus vulnérables. Par exemple :
- les réseaux Wi-Fi sont désormais interdits dans les crèches ;
- les vendeurs de matériels électriques doivent afficher clairement les informations sur les ondes électromagnétiques émises par leurs appareils ;
- il est désormais interdit pour les enfants de moins de 14 ans d'acheter un téléphone portable sans l'accord de leurs parents ;
- après les cours utilisant les outils numériques dans les établissements scolaires, ces appareils devront être éteints quand les élèves n'en ont plus besoin ;
- les opérateurs mobiles ont l'obligation de baisser au maximum la puissance de leurs antennes sans affecter la qualité de service...
Concernant ce dernier point, Karl Tefaatau, directeur de la Direction générale de l'économie numérique (DGEN), explique que les antennes émettent déjà à une puissance très largement en-dessous des niveaux légaux. Cette mesure vise surtout à obliger les opérateurs et les équipementiers à corriger rapidement d'éventuels mauvais réglages ou défaillances techniques.
La puissance des ondes vérifiée chaque année dans toute la Polynésie
Pour veiller à ce qu'aucune source d'émissions électromagnétiques ne dépasse les seuils fixés par arrêté en Conseil des ministres, des contrôles seront réalisés tous les ans avec l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR), avec qui une convention cadre a été signée.
Le Pays met aussi en place une réglementation bien plus restrictive sur l'exposition du public aux ondes électromagnétiques : interdiction du Wi-Fi dans les crèches, obligation d'information des consommateurs, encadrement de l'utilisation de tablettes dans les écoles, control annuel des antennes-relai…
La Polynésie rejoint la plupart des Pays européens, dont la métropole, en instaurant à son tour un contrôle strict des émissions d'ondes électromagnétiques sur le territoire. "Les ondes électromagnétiques ne sont responsables d'aucun malade prouvé en Polynésie, et la communauté scientifique est encore divisée sur leur danger. Mais au nom du principe de précaution nous devons agir maintenant et pas dans 20 ans quand il sera trop tard" expliquait Antonio Perez ce mardi lors d'une conférence de presse destinée à présenter une campagne de sensibilisation aux bons gestes face à ces rayonnements de type ondes radio, AM-FM, micro-ondes (voir encadré)…
Antonio Perez, à l'origine de la loi du Pays de décembre 2016 sur l'exposition du public aux ondes électromagnétiques, ajoute que "l'enjeu de santé publique et le principe de précaution sont au cœur de cette loi, nous voulons protéger les enfants, les travailleurs et la population générale. Pour cela la loi a trois volets, la contrainte, le contrôle et la sensibilisation du public."
Le WiFi interdit dans les crèches
Cette loi a été validée par le Conseil d'Etat en mars et entre désormais en pleine application. Son volet de contraintes comprend de nombreuses restrictions visant à protéger les plus vulnérables. Par exemple :
- les réseaux Wi-Fi sont désormais interdits dans les crèches ;
- les vendeurs de matériels électriques doivent afficher clairement les informations sur les ondes électromagnétiques émises par leurs appareils ;
- il est désormais interdit pour les enfants de moins de 14 ans d'acheter un téléphone portable sans l'accord de leurs parents ;
- après les cours utilisant les outils numériques dans les établissements scolaires, ces appareils devront être éteints quand les élèves n'en ont plus besoin ;
- les opérateurs mobiles ont l'obligation de baisser au maximum la puissance de leurs antennes sans affecter la qualité de service...
Concernant ce dernier point, Karl Tefaatau, directeur de la Direction générale de l'économie numérique (DGEN), explique que les antennes émettent déjà à une puissance très largement en-dessous des niveaux légaux. Cette mesure vise surtout à obliger les opérateurs et les équipementiers à corriger rapidement d'éventuels mauvais réglages ou défaillances techniques.
La puissance des ondes vérifiée chaque année dans toute la Polynésie
Pour veiller à ce qu'aucune source d'émissions électromagnétiques ne dépasse les seuils fixés par arrêté en Conseil des ministres, des contrôles seront réalisés tous les ans avec l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR), avec qui une convention cadre a été signée.
Jean-Christophe Bouissou, ministre en charge du Numérique, et Dominique Diot, représentant l'Agence Nationale des Fréquences, s'échangent la convention signée entre les deux entités.
Dominique Diot, représentant l'ANFR, a ainsi expliqué que l'agence "réalisera des mesures d'exposition du public aux ondes électromagnétiques sur tout le territoire polynésien, dans les conditions décidées par le gouvernement de la Polynésie. Toutes ces données seront rendues publiques, je crois sur le portail TeFenua. C'est aussi l'ANFR qui donne les accord d'implantation pour les stations radioélectriques en Polynésie, et enfin nous accompagnons la DGEN dans l'élaboration de leurs campagnes de sensibilisation".
Ces contrôles cibleront d'abord une liste de sites prioritaires, près des écoles, hôpitaux et autres lieux sensibles. S'ils révèlent que des zones sont surexposées à ces rayonnements électromagnétiques, le gouvernement pourra demander aux industriels concernés de corriger les problèmes, sous peine de sanctions.
Ces contrôles cibleront d'abord une liste de sites prioritaires, près des écoles, hôpitaux et autres lieux sensibles. S'ils révèlent que des zones sont surexposées à ces rayonnements électromagnétiques, le gouvernement pourra demander aux industriels concernés de corriger les problèmes, sous peine de sanctions.
Quels sont les bons gestes ?
A partir d'aujourd'hui une grande campagne d'information du public est lancée. Une série de conseils pratiques, validés par l'ANFR, est partagée dans des dépliants, les médias, les réseaux sociaux et le site DGEN.pf.
Parmi ces conseils citons :
- Ne pas dormir avec son téléphone en charge à côté de soit
- Placer le baby phone à 2 mètres du bébé
- Changer son four micro-ondes tous les cinq ans (un four à micro-ondes émet avec une énergie 20 fois plus élevée qu'un téléphone !)
- Débrancher les appareils qui ne sont pas utilisés
- Garder son téléphone portable dans un sac, ou au moins l'écran face à vous (l'antenne est dans le dos du téléphone)
- Utiliser un kit main-libre
- Éloigner le téléphone de sa tête juste après la numérotation : la puissance d'émission augmente quelques secondes pendant que le téléphone cherche l'antenne la plus proche
A partir d'aujourd'hui une grande campagne d'information du public est lancée. Une série de conseils pratiques, validés par l'ANFR, est partagée dans des dépliants, les médias, les réseaux sociaux et le site DGEN.pf.
Parmi ces conseils citons :
- Ne pas dormir avec son téléphone en charge à côté de soit
- Placer le baby phone à 2 mètres du bébé
- Changer son four micro-ondes tous les cinq ans (un four à micro-ondes émet avec une énergie 20 fois plus élevée qu'un téléphone !)
- Débrancher les appareils qui ne sont pas utilisés
- Garder son téléphone portable dans un sac, ou au moins l'écran face à vous (l'antenne est dans le dos du téléphone)
- Utiliser un kit main-libre
- Éloigner le téléphone de sa tête juste après la numérotation : la puissance d'émission augmente quelques secondes pendant que le téléphone cherche l'antenne la plus proche