Médias, ONG et membres du corps diplomatiques dans l’assistance (Source photos : ministère fidjien de l’information)
SUVA, jeudi 22 août 2013 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement des îles Fidji a présenté jeudi le texte de la nouvelle Constitution qu’il entend faire appliquer en guise de lever de rideau pour des élections annoncées pour septembre 2014.
Cette Constitution, qui est la quatrième depuis l’indépendance de cet archipel en 1970, qui a aussi connu quatre coups d’État, est ramassée dans un texte d’une petite centaine de pages, dans lesquelles l’accent est mis en particulier sur les notions d’égalité des citoyens nonobstant leur origine ethnique.
« (Cette Constitution) est semblable aux Constitutions de certaines des démocraties les plus libérales de la planète. Elle fournit le cadre pour le développement d’un État moderne et progressiste », souligne le gouvernement dans un communiqué.
Dans le même esprit, la Constitution confirme l’appellation de « Fidjien » pour tous les citoyens de l’archipel, quelle que soit leur appartenance ethnique.
Auparavant, ce terme était réservé, de manière implicite, aux Fidjien mélanésiens indigènes, désormais appelés « I-Taukei ».
Certaines minorités de l’archipel, spécifiquement celles des îles Banaba (peuplées par des populations déplacées à Fidji des anciennes îles britanniques Gilbert, devenues depuis Kiribati, lors des essais nucléaires au cours des années 1950) et de l’île de Rotuma (population polynésienne et influente) sont, pour la première fois mentionnées au chapitre de leurs droits à la reconnaissance et à la propriété foncière.
D’autres articles sont consacrés à la reconnaissance et à la protection des droits fondamentaux (santé, éducation, transport, sécurité), sociaux et économiques.
La précédente Constitution (entrée en vigueur en 1997 et abrogée en avril 2009 par le gouvernement actuel, issu du putsch de décembre 2006), ainsi que les précédentes, entérinaient un système communautaire selon lequel les deux principales ethnies de Fidji (les Fidjiens indigènes et les citoyens d’origine indienne) faisaient l’objet de circonscriptions et de sièges « réservés » au sein du Parlement.
Un précédent projet de Constitution, élaboré par une commission dirigée par l’universitaire et constitutionnaliste kenyan Yash Ghai, avait été retoqué début 2013 par le pouvoir, qui a ensuite annoncé une nouvelle mouture, préparée par les soins de ses services juridiques.
Dans ce nouveau texte, l’âge légal de vote est abaissé de 21 à 18 ans et le Parlement devrait être constitué de 50 sièges, renouvelables par législatives tous les quatre ans via un système de représentation proportionnelle.
Dans ce système, le Premier ministre est celui qui dirige le parti ayant obtenu la majorité des sièges au Parlement.
Cette Constitution, qui est la quatrième depuis l’indépendance de cet archipel en 1970, qui a aussi connu quatre coups d’État, est ramassée dans un texte d’une petite centaine de pages, dans lesquelles l’accent est mis en particulier sur les notions d’égalité des citoyens nonobstant leur origine ethnique.
« (Cette Constitution) est semblable aux Constitutions de certaines des démocraties les plus libérales de la planète. Elle fournit le cadre pour le développement d’un État moderne et progressiste », souligne le gouvernement dans un communiqué.
Dans le même esprit, la Constitution confirme l’appellation de « Fidjien » pour tous les citoyens de l’archipel, quelle que soit leur appartenance ethnique.
Auparavant, ce terme était réservé, de manière implicite, aux Fidjien mélanésiens indigènes, désormais appelés « I-Taukei ».
Certaines minorités de l’archipel, spécifiquement celles des îles Banaba (peuplées par des populations déplacées à Fidji des anciennes îles britanniques Gilbert, devenues depuis Kiribati, lors des essais nucléaires au cours des années 1950) et de l’île de Rotuma (population polynésienne et influente) sont, pour la première fois mentionnées au chapitre de leurs droits à la reconnaissance et à la propriété foncière.
D’autres articles sont consacrés à la reconnaissance et à la protection des droits fondamentaux (santé, éducation, transport, sécurité), sociaux et économiques.
La précédente Constitution (entrée en vigueur en 1997 et abrogée en avril 2009 par le gouvernement actuel, issu du putsch de décembre 2006), ainsi que les précédentes, entérinaient un système communautaire selon lequel les deux principales ethnies de Fidji (les Fidjiens indigènes et les citoyens d’origine indienne) faisaient l’objet de circonscriptions et de sièges « réservés » au sein du Parlement.
Un précédent projet de Constitution, élaboré par une commission dirigée par l’universitaire et constitutionnaliste kenyan Yash Ghai, avait été retoqué début 2013 par le pouvoir, qui a ensuite annoncé une nouvelle mouture, préparée par les soins de ses services juridiques.
Dans ce nouveau texte, l’âge légal de vote est abaissé de 21 à 18 ans et le Parlement devrait être constitué de 50 sièges, renouvelables par législatives tous les quatre ans via un système de représentation proportionnelle.
Dans ce système, le Premier ministre est celui qui dirige le parti ayant obtenu la majorité des sièges au Parlement.
Aiyaz Sayed-Khaiyum, Attorney General et numéro deux du gouvernement, présente sa copie. (Source photos : ministère fidjien de l’information)
Aiyaz Sayed-Khaiyum, Attorney General et numéro deux du gouvernement dirigé par le Contre-amiral Franck Bainimarama, qui tenait conférence de presse jeudi, a aussi insisté sur le fait que certaines dispositions de ce document (pour lequel des consultations ont été tenues et des soumissions reçues) protégeaient, pour la première fois, les droits des communautés ethniques indigènes, notamment en matière de perception de royalties sur des sites d’exploitation de ressources naturelles.
Il a aussi insisté sur le fait que Fidji est proclamé État laïc et protégeant la liberté du culte, dans un pays où, malgré la domination des religions chrétiennes (et en particulier de l’église Méthodiste), cohabitent aussi l’Islam et l’Hindouisme.
Il a aussi insisté sur le fait que Fidji est proclamé État laïc et protégeant la liberté du culte, dans un pays où, malgré la domination des religions chrétiennes (et en particulier de l’église Méthodiste), cohabitent aussi l’Islam et l’Hindouisme.
Premières lectures de la part du public (Source photos : ministère fidjien de l’information)
Cette constitution contient aussi des dispositions concernant la liberté de la presse et d’expression, de mouvement et d’association.
Le texte confirme aussi la reconnaissance de la double nationalité, notion introduite à partir d’avril 2009.
Par contre, tout candidat à la députation devra obligatoirement être citoyen de Fidji sans autre nationalité.
Ce document conserve aussi des dispositions relatives à l’immunité et à l’amnistie, notamment pour les personnes ayant participé dans le passé à des actes assimilés à des coups d’État.
Par ailleurs, il est prévu dans ce texte que le pouvoir actuel, d’ici aux élections de septembre 2014, ne cède pas la place à un gouvernement de transition et ne s’effacera que lorsqu’un gouvernement aura été élu sous le nouveau système.
La notion de protection du bien-être et de la sécurité de l’État est toujours mise en avant et est dévolue à l’armée.
Cette Constitution devrait aussi être distribuée et publiée dans les médias locaux, mais aussi sur Internet, à la fois en langue anglaise, fidjienne et hindoustani.
Le gouvernement a annoncé jeudi que le Président de la République, Ratu Epeli Nailatikau, devrait promulguer cette nouvelle Constitution el 6 septembre 2013.
D’ici là, le public est une nouvelle fois invité à réagir, a précisé le gouvernement.
Jeudi, les quatre partis constituant ce qu’ils appellent un « front uni » regroupant d’anciens partis au pouvoir jusqu’en 2006) avaient annoncé par avancé qu’ils n’assisteraient pas à cette présentation.
Ils estiment en substance que le processus d’élaboration de cette Constitution a manqué de transparence et par conséquent de crédibilité.
Le gouvernement, dans un communiqué plus tard dans la journée, a officiellement estimé que cette attitude était « regrettable ».
pad
• Vidéo : La conférence de presse de jeudi
http://www.youtube.com/watch?v=xL6kHaEvLLU&feature=youtu.be
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=x5GvlSCOmys
• Le texte complet de la Constitution
En Anglais
http://www.fiji.gov.fj/getattachment/c16352bc-694f-4f39-b368-f13e27474f12/Click-here-to-download-the-Fiji-Constitution.aspx
http://www.fiji.gov.fj/Govt--Publications/Constitution.aspx
En Hindoustani
http://www.fiji.gov.fj/getattachment/c31517e8-ece9-4c05-b7c7-404f85e5c82b/Click-here-to-download-the-Fiji-Constitution-(Hind.aspx.aspx
• Le communiqué du gouvernement présentant la Constitution
http://www.fiji.gov.fj/Media-Center/Press-Releases/BLUEPRINT-FOR-A-BETTER-FIJI---THE-2013-CONSTITUTIO.aspx?feed=news
Le texte confirme aussi la reconnaissance de la double nationalité, notion introduite à partir d’avril 2009.
Par contre, tout candidat à la députation devra obligatoirement être citoyen de Fidji sans autre nationalité.
Ce document conserve aussi des dispositions relatives à l’immunité et à l’amnistie, notamment pour les personnes ayant participé dans le passé à des actes assimilés à des coups d’État.
Par ailleurs, il est prévu dans ce texte que le pouvoir actuel, d’ici aux élections de septembre 2014, ne cède pas la place à un gouvernement de transition et ne s’effacera que lorsqu’un gouvernement aura été élu sous le nouveau système.
La notion de protection du bien-être et de la sécurité de l’État est toujours mise en avant et est dévolue à l’armée.
Cette Constitution devrait aussi être distribuée et publiée dans les médias locaux, mais aussi sur Internet, à la fois en langue anglaise, fidjienne et hindoustani.
Le gouvernement a annoncé jeudi que le Président de la République, Ratu Epeli Nailatikau, devrait promulguer cette nouvelle Constitution el 6 septembre 2013.
D’ici là, le public est une nouvelle fois invité à réagir, a précisé le gouvernement.
Jeudi, les quatre partis constituant ce qu’ils appellent un « front uni » regroupant d’anciens partis au pouvoir jusqu’en 2006) avaient annoncé par avancé qu’ils n’assisteraient pas à cette présentation.
Ils estiment en substance que le processus d’élaboration de cette Constitution a manqué de transparence et par conséquent de crédibilité.
Le gouvernement, dans un communiqué plus tard dans la journée, a officiellement estimé que cette attitude était « regrettable ».
pad
• Vidéo : La conférence de presse de jeudi
http://www.youtube.com/watch?v=xL6kHaEvLLU&feature=youtu.be
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=x5GvlSCOmys
• Le texte complet de la Constitution
En Anglais
http://www.fiji.gov.fj/getattachment/c16352bc-694f-4f39-b368-f13e27474f12/Click-here-to-download-the-Fiji-Constitution.aspx
http://www.fiji.gov.fj/Govt--Publications/Constitution.aspx
En Hindoustani
http://www.fiji.gov.fj/getattachment/c31517e8-ece9-4c05-b7c7-404f85e5c82b/Click-here-to-download-the-Fiji-Constitution-(Hind.aspx.aspx
• Le communiqué du gouvernement présentant la Constitution
http://www.fiji.gov.fj/Media-Center/Press-Releases/BLUEPRINT-FOR-A-BETTER-FIJI---THE-2013-CONSTITUTIO.aspx?feed=news