Les sacs de ciment, les tôles, les bois traités et les contreplaqués, ce sont les quatre matériaux de construction dont le fret est pris en charge à 100 % par le pays.
PAPEETE, le 9 mai 2018 - En 2009, le gouvernement d'Oscar Temaru a modifié l'arrêté de prise en charge par le pays du fret à destination des îles autres que Tahiti, en incluant les matériaux de construction. L'idée est de donner à ces habitants les mêmes avantages que ceux de Tahiti.
Ce n'est pas évident de résider dans les archipels éloignés. Plusieurs contraintes se dressent devant les habitants pour l'expédition de divers produits ou véhicules vers leurs îles ou atolls, et leur principal souci reste tout de même le coût du fret qu'ils doivent supporter en plus du coût des marchandises.
Et puisque la maison reste le premier grand projet pour les couples ou les familles, nous nous sommes intéressés à l'expédition des matériaux de construction dans les diverses destinations polynésiennes.
Si depuis 1995, le gouvernement de l'époque prenait en charge le prix du fret du coprah, des produits de premières nécessité, de l'eau embouteillée et d'autres produits contribuant au développement économique et social des îles autres que Tahiti. Eh bien, le 26 juin 2009, le gouvernement d'Oscar Temaru a modifié cet arrêté en incluant les matériaux de construction.
Mais attention, seuls quatre matériaux sont concernés par cette prise en charge du fret à 100 % du Pays :
- le ciment ;
- les tôles de couvertures métalliques ;
- le bois traité ;
- le bois en feuilles et contreplaqués.
Cette prise en charge peut, cependant, être annulée s'"il y a des matériaux qui sont construits sur place. Par exemple, s'il y a des entreprises qui fabriquent des parpaings dans l'île destinataire, eh bien, le fret pour les parpaings achetés à Tahiti, ne sera pas pris en charge. On priorise la production locale", indique Luc Faatau, ministre de l’Équipement et des Transports intérieurs.
Autre point à ne pas négliger, "le chargeur doit être une entreprise patentée, un importateur, ou un fabricant local de matériaux de construction. Les administrations publiques et personnes publiques sont exclues de la prise en charge", indique une note du ministère. La prise en charge s'annule également si ce sont les particuliers qui envoient eux-mêmes leurs matériaux dans les îles.
L'an dernier, le pays a investi 145 millions de francs dans la prise en charge du fret pour les matériaux de construction.
TARIF MAXIMAL BIEN DÉFINI POUR LES AUTRES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
En ce qui concerne le reste des matériaux de construction, un tarif maximal est applicable pour chaque archipel.
Le pays a d'ailleurs fait un listing de ces matériaux, "parce qu'il y a des armateurs qui mettent certains matériaux de construction dans la catégorie des marchandises générales qui est beaucoup plus cher", explique-t-on du côté du ministère.
Voici la liste des matériaux de construction :
Fondations : les agrégats (sable et graviers), fers à béton, treillis soudés ;
Murs : parpaings, portes et fenêtres, enduits et peintures, visseries ;
Sol et plafond : carrelage et les colles, revêtement de sol, les plafonds, l'électricité et les luminaires, la plomberie, le sanitaire et les assainissements ;
Toiture : les charpentes, les tôles, les gouttières et PVC.
Tous ces matériaux de construction ont un tarif maximal qui doit être appliqué par les armateurs. Des tarifs qui varient d'un archipel à un autre (voir tableau ci-dessous). "On a sorti un texte qui permet d'éviter qu'il y ait un fret plus lourd à payer. Ça permet d'éviter la pratique de prix incontrôlable", assure le ministre de l’Équipement et des Transports intérieurs.
Ce n'est pas évident de résider dans les archipels éloignés. Plusieurs contraintes se dressent devant les habitants pour l'expédition de divers produits ou véhicules vers leurs îles ou atolls, et leur principal souci reste tout de même le coût du fret qu'ils doivent supporter en plus du coût des marchandises.
Et puisque la maison reste le premier grand projet pour les couples ou les familles, nous nous sommes intéressés à l'expédition des matériaux de construction dans les diverses destinations polynésiennes.
Si depuis 1995, le gouvernement de l'époque prenait en charge le prix du fret du coprah, des produits de premières nécessité, de l'eau embouteillée et d'autres produits contribuant au développement économique et social des îles autres que Tahiti. Eh bien, le 26 juin 2009, le gouvernement d'Oscar Temaru a modifié cet arrêté en incluant les matériaux de construction.
Mais attention, seuls quatre matériaux sont concernés par cette prise en charge du fret à 100 % du Pays :
- le ciment ;
- les tôles de couvertures métalliques ;
- le bois traité ;
- le bois en feuilles et contreplaqués.
Cette prise en charge peut, cependant, être annulée s'"il y a des matériaux qui sont construits sur place. Par exemple, s'il y a des entreprises qui fabriquent des parpaings dans l'île destinataire, eh bien, le fret pour les parpaings achetés à Tahiti, ne sera pas pris en charge. On priorise la production locale", indique Luc Faatau, ministre de l’Équipement et des Transports intérieurs.
Autre point à ne pas négliger, "le chargeur doit être une entreprise patentée, un importateur, ou un fabricant local de matériaux de construction. Les administrations publiques et personnes publiques sont exclues de la prise en charge", indique une note du ministère. La prise en charge s'annule également si ce sont les particuliers qui envoient eux-mêmes leurs matériaux dans les îles.
L'an dernier, le pays a investi 145 millions de francs dans la prise en charge du fret pour les matériaux de construction.
TARIF MAXIMAL BIEN DÉFINI POUR LES AUTRES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
En ce qui concerne le reste des matériaux de construction, un tarif maximal est applicable pour chaque archipel.
Le pays a d'ailleurs fait un listing de ces matériaux, "parce qu'il y a des armateurs qui mettent certains matériaux de construction dans la catégorie des marchandises générales qui est beaucoup plus cher", explique-t-on du côté du ministère.
Voici la liste des matériaux de construction :
Fondations : les agrégats (sable et graviers), fers à béton, treillis soudés ;
Murs : parpaings, portes et fenêtres, enduits et peintures, visseries ;
Sol et plafond : carrelage et les colles, revêtement de sol, les plafonds, l'électricité et les luminaires, la plomberie, le sanitaire et les assainissements ;
Toiture : les charpentes, les tôles, les gouttières et PVC.
Tous ces matériaux de construction ont un tarif maximal qui doit être appliqué par les armateurs. Des tarifs qui varient d'un archipel à un autre (voir tableau ci-dessous). "On a sorti un texte qui permet d'éviter qu'il y ait un fret plus lourd à payer. Ça permet d'éviter la pratique de prix incontrôlable", assure le ministre de l’Équipement et des Transports intérieurs.
Voici les tarifs maximaux qui sont appliqués, par archipel, sur les matériaux de construction
LA PAROLE À
Christophe Lucas
Commercial
"Nous nous chargeons de préparer les marchandises à faire envoyer sur le bateau"
"Les clients des îles nous appellent et passent leurs commandes. On prépare leurs devis, et une fois qu'ils font les virements, nous nous chargeons de préparer les marchandises à faire envoyer sur le bateau. Ensuite, nous prévenons les clients qu'ils devront récupérer les colis tel jour. Et l'armateur vérifie qu'il y a bien le tampon des entreprises."
Commercial
"Nous nous chargeons de préparer les marchandises à faire envoyer sur le bateau"
"Les clients des îles nous appellent et passent leurs commandes. On prépare leurs devis, et une fois qu'ils font les virements, nous nous chargeons de préparer les marchandises à faire envoyer sur le bateau. Ensuite, nous prévenons les clients qu'ils devront récupérer les colis tel jour. Et l'armateur vérifie qu'il y a bien le tampon des entreprises."
Serge Guilloux
Gérant d'une entreprise de tôle
"C'est à nous de faire les démarches pour qu'ils bénéficient de la gratuité du fret"
"En ce qui concerne le fret pour les îles, il y a plusieurs matériaux qui sont pris en charge par le territoire. Nous concernons, il n'y a que les tôles (ondulées, nervurées ou imitation tuiles…), et pas les accessoires. Par contre, il faut que les acheteurs viennent directement au magasin et après, c'est à nous de faire les démarches pour qu'ils bénéficient de la gratuité du fret. Ils ne peuvent pas, eux, le récupérer et le charger. Il faut que ce soit une entreprise qui le fasse, parce qu'on doit faire le connaissement et on a un autre document à fournir aussi.
Avant 2009, les particuliers des îles payaient plein pot le fret. Normalement, ça se passe au volume, mais certains armateurs faisaient comme bon leur semble. Il y avait des matériaux qui étaient moins volumineux et qui pesaient lourds, eh bien, ils faisaient payer au poids, alors que normalement, ça devait être au volume. Aujourd'hui, ça a changé, c'est bien règlementé. Ce sont les affaires économiques qui se chargent de ça, et si on a des questions, on va les voir."
Gérant d'une entreprise de tôle
"C'est à nous de faire les démarches pour qu'ils bénéficient de la gratuité du fret"
"En ce qui concerne le fret pour les îles, il y a plusieurs matériaux qui sont pris en charge par le territoire. Nous concernons, il n'y a que les tôles (ondulées, nervurées ou imitation tuiles…), et pas les accessoires. Par contre, il faut que les acheteurs viennent directement au magasin et après, c'est à nous de faire les démarches pour qu'ils bénéficient de la gratuité du fret. Ils ne peuvent pas, eux, le récupérer et le charger. Il faut que ce soit une entreprise qui le fasse, parce qu'on doit faire le connaissement et on a un autre document à fournir aussi.
Avant 2009, les particuliers des îles payaient plein pot le fret. Normalement, ça se passe au volume, mais certains armateurs faisaient comme bon leur semble. Il y avait des matériaux qui étaient moins volumineux et qui pesaient lourds, eh bien, ils faisaient payer au poids, alors que normalement, ça devait être au volume. Aujourd'hui, ça a changé, c'est bien règlementé. Ce sont les affaires économiques qui se chargent de ça, et si on a des questions, on va les voir."
"Il faut passer par un fournisseur. Un particulier ne peut pas envoyer lui-même ses marchandises", assure Turia Richmond, fille d'un armateur.
En 2017, le pays a investi 145 millions de francs dans la prise en charge du fret des matériaux de construction pour les habitants des archipels.