Les étudiants étaient au rendez-vous de ce 9ème forum
PUNAAUIA, le 11 février 2015 - L'université organisait aujourd'hui et jusqu'à demain 13h son 9ème forum étudiants/entreprises. 44 entreprises et 1800 étudiants devraient se rencontrer. Entre questions naïves sur le monde de l'entreprise et recherches de stages ou de travail, les étudiants ont su profiter de l'occasion.
Cette année, le forum étudiants/entreprises prend de l'ampleur et mobilise 14 entreprises de plus que l'année dernière. Il y a également des ateliers pour apprendre à écrire un CV, d'autres, filmés, pour se préparer à des entretiens d'embauche avec de vrais professionnels et des débriefings avec des professionnels. Trois ateliers spéciaux ont même été organisés, sur la création d'entreprise, les ressources humaines et les métiers de la mer, avec à chaque fois des professionnels et des chefs d'entreprise qui sont venus témoigner. Ce dernier atelier correspond au thème de cette année, "l'économie bleue".
Le président du Medef, Olivier Kressmann, est très satisfait de l'organisation répétée de ce forum par son organisation : "ce genre d'événement est totalement dédié à l'insertion professionnelle, et c'est pour ça que nous sommes associés à l'université depuis maintenant 9 ans, car c'est fondamental de permettre aux étudiants de voir à quoi sert un diplôme, comment il se positionne dans le monde de l'entreprise, quels débouchés il apporte."
En tant que chef d'entreprise et recruteur, le p-dg d'IDT voit positivement les formations de l'UPF et les jeunes qui en sortent, avec leurs faiblesses : "comme tous les étudiants - on est tous passés par là - ils arrivent avec beaucoup de certitudes, et la première chose à faire est de les ramener à plus d'humilité et à voir le monde de l'entreprise comme un lieu où on va apprendre avant de s'exprimer pleinement. Mais on a de bons niveaux, des bonnes formations, les étudiants sont bien suivis… On a le même niveau de formation que ceux qui viennent de métropole."
"Le but ultime de l'université est l'insertion professionnelle"
Les représentants du Pays et de l'État étaient aussi présents à l'inauguration pour saluer cette initiative de rapprochement entre le monde universitaire et le monde du privé, qui restent encore trop souvent séparés.
La ministre de l'Éducation Nicole Sanquer, par exemple, nous a parlé de l'insertion professionnelle des jeunes étudiants polynésiens : "nous avons entrepris une réflexion depuis trois mois avec l'Université pour essayer de revoir la carte des formations pour la rentrée 2016, afin de pouvoir proposer des formations adaptées aux spécificités de la Polynésie."
Le haut-commissaire Lionel Beffre, lui, salue l'initiative qui répond à une critique récurrente faite à l'université française dans son ensemble : "L'université a une double mission, d'abord d'apporter des connaissances aux étudiants mais aussi de leur permettre, par la suite, de s'insérer dans la vie professionnelle. C'est ce second aspect qui est aujourd'hui pris en compte. Alors même qu'on reproche souvent aux universités d'une manière générale d'être éloignées du monde d'entreprise, il est intéressant que pour le forum il y ait un rapprochement entre l'UPF et les entreprises pour montrer qu'au fond, le but ultime de l'université c'est l'insertion professionnelle."
Cette année, le forum étudiants/entreprises prend de l'ampleur et mobilise 14 entreprises de plus que l'année dernière. Il y a également des ateliers pour apprendre à écrire un CV, d'autres, filmés, pour se préparer à des entretiens d'embauche avec de vrais professionnels et des débriefings avec des professionnels. Trois ateliers spéciaux ont même été organisés, sur la création d'entreprise, les ressources humaines et les métiers de la mer, avec à chaque fois des professionnels et des chefs d'entreprise qui sont venus témoigner. Ce dernier atelier correspond au thème de cette année, "l'économie bleue".
Le président du Medef, Olivier Kressmann, est très satisfait de l'organisation répétée de ce forum par son organisation : "ce genre d'événement est totalement dédié à l'insertion professionnelle, et c'est pour ça que nous sommes associés à l'université depuis maintenant 9 ans, car c'est fondamental de permettre aux étudiants de voir à quoi sert un diplôme, comment il se positionne dans le monde de l'entreprise, quels débouchés il apporte."
En tant que chef d'entreprise et recruteur, le p-dg d'IDT voit positivement les formations de l'UPF et les jeunes qui en sortent, avec leurs faiblesses : "comme tous les étudiants - on est tous passés par là - ils arrivent avec beaucoup de certitudes, et la première chose à faire est de les ramener à plus d'humilité et à voir le monde de l'entreprise comme un lieu où on va apprendre avant de s'exprimer pleinement. Mais on a de bons niveaux, des bonnes formations, les étudiants sont bien suivis… On a le même niveau de formation que ceux qui viennent de métropole."
"Le but ultime de l'université est l'insertion professionnelle"
Les représentants du Pays et de l'État étaient aussi présents à l'inauguration pour saluer cette initiative de rapprochement entre le monde universitaire et le monde du privé, qui restent encore trop souvent séparés.
La ministre de l'Éducation Nicole Sanquer, par exemple, nous a parlé de l'insertion professionnelle des jeunes étudiants polynésiens : "nous avons entrepris une réflexion depuis trois mois avec l'Université pour essayer de revoir la carte des formations pour la rentrée 2016, afin de pouvoir proposer des formations adaptées aux spécificités de la Polynésie."
Le haut-commissaire Lionel Beffre, lui, salue l'initiative qui répond à une critique récurrente faite à l'université française dans son ensemble : "L'université a une double mission, d'abord d'apporter des connaissances aux étudiants mais aussi de leur permettre, par la suite, de s'insérer dans la vie professionnelle. C'est ce second aspect qui est aujourd'hui pris en compte. Alors même qu'on reproche souvent aux universités d'une manière générale d'être éloignées du monde d'entreprise, il est intéressant que pour le forum il y ait un rapprochement entre l'UPF et les entreprises pour montrer qu'au fond, le but ultime de l'université c'est l'insertion professionnelle."
Jonathan et Kévin sur le stand de Tahiti Infos se sont intéressés au métier de journaliste
Jonathan et Kévin, sur le stand de Tahiti Infos
Venus se renseigner sur le métier de journaliste par curiosité, ces deux étudiants en droit (et avides lecteurs de Tahiti Infos) ont aussi répondu à nos questions sur leur visite du salon :
"Je m'appelle Jonathan, je suis en première année de droit. Aujourd'hui, je suis venu chercher des informations, voir ce que toutes ces entreprises peuvent apporter aux étudiants de l'UPF. Sont-elles juste là pour les informer, ou pour les aider à trouver un emploi ou un stage ? Moi je cherche un emploi, et j'ai trouvé des pistes dans l'hôtellerie, des petits boulots de bagagistes. Je ne pense pas que les autres entreprises puissent me convenir.
Je vais aussi participer à deux ateliers, en particulier celui de 10h30 sur la création d'entreprise, ça m'intéresse beaucoup."
Venus se renseigner sur le métier de journaliste par curiosité, ces deux étudiants en droit (et avides lecteurs de Tahiti Infos) ont aussi répondu à nos questions sur leur visite du salon :
"Je m'appelle Jonathan, je suis en première année de droit. Aujourd'hui, je suis venu chercher des informations, voir ce que toutes ces entreprises peuvent apporter aux étudiants de l'UPF. Sont-elles juste là pour les informer, ou pour les aider à trouver un emploi ou un stage ? Moi je cherche un emploi, et j'ai trouvé des pistes dans l'hôtellerie, des petits boulots de bagagistes. Je ne pense pas que les autres entreprises puissent me convenir.
Je vais aussi participer à deux ateliers, en particulier celui de 10h30 sur la création d'entreprise, ça m'intéresse beaucoup."
Une entreprise qui cherche des stagiaires : la Banque de Tahiti
Purea Holozet, en charge du recrutement, de la formation et de la gestion de carrière à la Banque de Tahiti, et Vaitiare Honoré, commerciale, ont rencontré les étudiants pour leur présenter les nombreux métiers de l'entreprise :
"Beaucoup de jeunes viennent nous parler" assure Purea. "Ce sont beaucoup de recherches de stages et des candidatures spontanées. Nous sommes là pour ça, nous avons deux petites pochettes de prêtes pour recueillir tous ces CV, nous sommes très bien organisées !"
Pourtant, la banque n'a pas réservé de postes pour ces étudiants, "mais nous leur expliquons que nous avons des stagiaires tout au long de l'année, pour des besoins de services ponctuels. Nous en accueillons 250 par an, c'est déjà beaucoup."
Concernant le niveau des étudiants polynésiens, la chargée de recrutement n'a pas de plaintes particulières : "vraiment ça dépend de l'étudiant, de sa personnalité, de son cursus, de sa motivation. Nous pouvons avoir des étudiants de l'UPF ultra-compétents."
Vaitiare, elle, est la preuve que pour travailler dans la banque il n'est pas nécessaire d'étudier la finance : "j'étais commerciale dans le transport aérien, chez Air Tahiti. Mais pour la relation client, c'est l'expérience qui joue beaucoup. Le jargon financier on peut l'apprendre sur le terrain."
Purea Holozet, en charge du recrutement, de la formation et de la gestion de carrière à la Banque de Tahiti, et Vaitiare Honoré, commerciale, ont rencontré les étudiants pour leur présenter les nombreux métiers de l'entreprise :
"Beaucoup de jeunes viennent nous parler" assure Purea. "Ce sont beaucoup de recherches de stages et des candidatures spontanées. Nous sommes là pour ça, nous avons deux petites pochettes de prêtes pour recueillir tous ces CV, nous sommes très bien organisées !"
Pourtant, la banque n'a pas réservé de postes pour ces étudiants, "mais nous leur expliquons que nous avons des stagiaires tout au long de l'année, pour des besoins de services ponctuels. Nous en accueillons 250 par an, c'est déjà beaucoup."
Concernant le niveau des étudiants polynésiens, la chargée de recrutement n'a pas de plaintes particulières : "vraiment ça dépend de l'étudiant, de sa personnalité, de son cursus, de sa motivation. Nous pouvons avoir des étudiants de l'UPF ultra-compétents."
Vaitiare, elle, est la preuve que pour travailler dans la banque il n'est pas nécessaire d'étudier la finance : "j'étais commerciale dans le transport aérien, chez Air Tahiti. Mais pour la relation client, c'est l'expérience qui joue beaucoup. Le jargon financier on peut l'apprendre sur le terrain."
Des simulations d'entretiens d'embauche filmés pour apprendre aux étudiants à se vendre
