Le fleuret françait médaillé d'or


Paris - AFP - le 1er août 2021 - Les fleurettistes français, vice-champions olympiques à Rio en 2016, ont cette fois remporté la médaille d'or face aux Russes dimanche à Chiba, concluant en beauté une semaine faste pour l'escrime tricolore, avec cinq médailles, dont deux titres.
 
n finale, Enzo Lefort, champion du monde 2019, et Erwann Le Pechoux, tous deux médaillés d'argent à Rio, ainsi que Julien Mertine ont facilement dominé (45-28) les jumeaux russes Anton et Kirill Borodachev (21 ans), encadrés par Timur Safin, qui faisait partie de l'équipe sacrée championne olympique en 2016.
 
Sans vraiment trembler, malgré quelques relais plus laborieux, le trio bleu, auquel il faut ajouter Maxime Pauty, remplaçant pour la finale, a pris sa revanche, remportant le premier titre masculin au fleuret depuis Sydney en 2000.
Avec cinq médailles, dont deux titres, l'escrime française à Tokyo fait mieux qu'à Rio-2016 (3 médailles, dont un titre), Londres-2012 (zéro), Pékin-2008 (4 dont deux titres), mais moins bien qu'à Athènes-2004 (6 dont 3 titres) et Sydney-2000 (6 dont 1 titre), et surtout qu'à Atlanta-1996 (7 dont 2 titres).
Pour expliquer le titre par équipes des fleurettistes, et plus largement la belle moisson tricolore, le vétéran Erwann Le Pechoux met en avant “notre cohésion et notre union (qui) font que mentalement on est au dessus des autres équipes. On n'est pas forcément les quatre meilleurs en individuel, par contre ce qui fait notre force c'est notre état d'esprit, notre cohésion”, a insisté celui qui disputait à 39 ans sa dernière compétition.
“Petit avertissement”
 
Avec le titre surprise à l'épée de Romain Cannone, le bronze de Manon Brunet au sabre, l'argent des dames du fleuret et du sabre et l'or pour finir des fleurettistes, le bilan est prometteur à seulement trois ans des Jeux à Paris.
La plus grosse déception est sans doute venue de l'épée, arme traditionnellement la plus forte de l'escrime tricolore. Si Romain Cannone s'est hissé magnifiquement jusqu'au titre olympique, ses coéquipiers ont échoué: en individuel tout d'abord, Yannick Borel et Alexandre Bardenet se faisant sortir dès leur entrée en lice, mais surtout en équipes, dont ils n'ont fini le tournoi qu'à une cinquième place indigne de leur rang de champions olympiques et champions du monde en titre. Certes,  “ce n'est pas ce qu'on attendait”, admet le directeur des équipes de France, Pierre Guichot. “C'est un petit avertissement avant Paris-2024. Après, il ne faut pas rentrer dans la sinistrose et tout jeter non plus : on a des jeunes qui arrivent et des anciens prêts à les encadrer,” même si en individuels, ils ont "déçu".
Tokyo a confirmé que l'escrime s'internationalisait et que la concurrence était plus rude, avec des titres retentissants pour le Japon (épée par équipes messieurs) et Hong Kong (Cheung Ka Long en fleuret), tandis que d'autres, jusqu'alors prééminentes, déclinent, telle l'Italie, premier pays au nombre de médailles olympiques dans la discipline (130) et qui, à Tokyo, n'a pas remporté un seul titre, mais trois médailles d'argent et deux de bronze.
 

Rédigé par AFP le Dimanche 1 Aout 2021 à 18:59 | Lu 124 fois