"Le fils à Jo": un père veut transmettre les valeurs du rugby à son fils


BORDEAUX, 8 janvier 2011 (AFP) - Avec "Le fils à Jo", le réalisateur Philippe Guillard traite des valeurs du rugby à travers l'histoire d'un ancien grand joueur qui souhaite faire de son fils une légende de ce sport fortement ancré dans le sud-ouest.

"Le rugby est un univers que j'aime et j'avais envie de lui rendre tout ce qu'il m'a donné", explique l'ancien rugbyman Philippe Guillard, dont le film est sorti le 29 décembre dans le sud-ouest, où il a reçu un accueil très chaleureux, et sera mercredi sur tous les écrans français.

Pour dépeindre cet univers, le scénariste et réalisateur, également ancien joueur du Racing Club, a tourné dans le Tarn, haut lieu de l'ovalie, et d'où un des principaux acteurs, Vincent Moscato, est originaire.

Cet ancien international de rugby joue le rôle de Pompon, un gars attachant mais un peu simple, qui va jouer un rôle-clef dans la réconciliation entre le père, Jo Canavero, remarquablement interprété par Gérard Lanvin, et le fils, Tom.

Au grand dam de son père, Tom, qu'il élève seul, est aussi bon en maths que nul sur le terrain. C'est donc un ancien camarade de jeu du père, qui va permettre à Tom de perpétuer la légende. Ce personnage, baptisé "le Chinois", est joué par l'acteur et réalisateur Olivier Marchal, qui s'amuse d'avoir "pour une fois joué le rôle d'un tombeur, d'un mec sympa qui a gardé une âme d'enfant".

"Le père est psychorigide, maladroit car il retraduit sa propre éducation et c'est finalement son fils Tom qui va le faire évoluer et le remettre à sa juste place", raconte le réalisateur, également journaliste sportif, qui a mis plus de sept ans pour mener à bien son projet de film.

"C'est un film sur l'amitié, qu'on a fait dans l'amour, l'affection, le respect et l'amitié", assure Gérard Lanvin, qui a lui-même beaucoup fréquenté le milieu du rugby.

Le résultat est une comédie sensible, dont chacun des personnages se montre très attachant. Si les paysages du Tarn sont bucoliques, le mode de vie de ses habitants frise cependant parfois la caricature, tout le monde se déplaçant avec des moyens de transport, voiture, train, mobylette, d'un autre âge.

Un parti pris assumé par Philippe Guillard, qui reconnaît avoir "joué la nostalgie totale" pour "ce film qui appartient au passé".

juf/od/phc

Rédigé par Par Julie FRAYSSE le Samedi 8 Janvier 2011 à 06:49 | Lu 516 fois