Photo d'illustration AFP
PAPEETE, le 30 avril 2019. Le Conseil économique, social et culturel a décidé de se saisir de la question du diabète, "un défi vital pour la Polynésie". "Le diabète coûte 10 milliards de Fcfp par an à la CPS", a souligné le président du CESC, Kelly Asin-Moux. Les représentants de la société civile feront des propositions et recommandations dans un rapport.
Pour faire comprendre l'ampleur du problème du diabète et de l'obésité, les deux rapporteurs Mareva Tourneux et Jean-François Wiart ainsi que le président du président du CESC, Kelly Asin-Moux ont décidé de présenter des chiffres. "Le diabète coûte 10 milliards de Fcfp par an à la CPS", explique le président de la quatrième institution du Pays. "9 500 malades touchés par le diabète sont en longue maladie. On ne peut pas continuer sur cette voie."
Taote Wiart, représentant des professions libérales, poursuit : "Les complications du diabète coûtent une fortune. Le diabète peut entraîner des infarctus, la cécité, l'insuffisance rénale... L’insuffisance rénale finit toujours par des dialyses. Un diabétique souffrant d'insuffisance rénale coûte 10 millions par an à la CPS".
A travers la question du diabète, c'est le problème de l'obésité qui est posé. "Il faut prévenir l'obésité dès le plus jeune âge", souligne Mareva Tourneux, représentante du Conseil des femmes. "La sédentarité est un facteur de risque, il faut promouvoir l'activité physique au maximum. Le mal du siècle c'est la malbouffe. Nous avons une alimentation trop riche en graisse, en sucre, en sel.... Il faut lutter contre ces mauvaises habitudes. Changer les comportements ce n'est pas évident. C'est pour cela qu'il faut commencer très tôt".
Pendant deux mois et demi, le CESC va donc travailler sur cette problématique. Des rencontres sont prévues avec les ministères traitant de la santé, de jeunesse, du sport, de l’économie... Le monde médical, associatif, les personnes atteintes par le diabète mais aussi les entreprises du secteur de la production alimentaire, les importateurs et producteurs locaux de produits sucrés seront aussi consultés.
"Il faut se poser la question qu'avons-nous fait pour lutter contre l'obésité?", interpelle Kelly Asin-Moux. "La Maison du diabète a été fermée et n'a pas été rouverte. Est-ce qu'on explique a un diabétique quel comportement alimentaire il doit avoir ?"
Le rapport du CESC aura pour but, dans un premier temps, de faire un état des lieux de la maladie et des mesures mises en place. "Quels moyens et stratégies efficaces peuvent être mis en place pour créer des environnements propices à un mode de vie sain ? Quelles mesures permettraient de prévenir et de traiter le diabète ? Comment renforcer les actions existantes ? Alors que toutes les mesures à mettre en place sont connues, pourquoi ne réussit-on pas à les faire appliquer : santé, éducation, réglementation sur les taux de sucre des produits manufacturés, réglementation des PPN et PGC, réglementation fiscale, responsabilisation du malade ?", énumèrent les deux rapporteurs et le président du CESC. Dans un second temps, les représentants de la société civile feront des propositions et recommandations.
Les premières mesures que fera le CESC se dessinent déjà. La problématique de la cantine scolaire sera ainsi évoquée. Alors que l'Etat a annoncé en métropole "une cantine à un euro et un petit déjeuner gratuit à l'école", l'idée du petit déjeuner pourrait aussi donner des idées à la société civile.
Pour faire comprendre l'ampleur du problème du diabète et de l'obésité, les deux rapporteurs Mareva Tourneux et Jean-François Wiart ainsi que le président du président du CESC, Kelly Asin-Moux ont décidé de présenter des chiffres. "Le diabète coûte 10 milliards de Fcfp par an à la CPS", explique le président de la quatrième institution du Pays. "9 500 malades touchés par le diabète sont en longue maladie. On ne peut pas continuer sur cette voie."
Taote Wiart, représentant des professions libérales, poursuit : "Les complications du diabète coûtent une fortune. Le diabète peut entraîner des infarctus, la cécité, l'insuffisance rénale... L’insuffisance rénale finit toujours par des dialyses. Un diabétique souffrant d'insuffisance rénale coûte 10 millions par an à la CPS".
A travers la question du diabète, c'est le problème de l'obésité qui est posé. "Il faut prévenir l'obésité dès le plus jeune âge", souligne Mareva Tourneux, représentante du Conseil des femmes. "La sédentarité est un facteur de risque, il faut promouvoir l'activité physique au maximum. Le mal du siècle c'est la malbouffe. Nous avons une alimentation trop riche en graisse, en sucre, en sel.... Il faut lutter contre ces mauvaises habitudes. Changer les comportements ce n'est pas évident. C'est pour cela qu'il faut commencer très tôt".
Pendant deux mois et demi, le CESC va donc travailler sur cette problématique. Des rencontres sont prévues avec les ministères traitant de la santé, de jeunesse, du sport, de l’économie... Le monde médical, associatif, les personnes atteintes par le diabète mais aussi les entreprises du secteur de la production alimentaire, les importateurs et producteurs locaux de produits sucrés seront aussi consultés.
"Il faut se poser la question qu'avons-nous fait pour lutter contre l'obésité?", interpelle Kelly Asin-Moux. "La Maison du diabète a été fermée et n'a pas été rouverte. Est-ce qu'on explique a un diabétique quel comportement alimentaire il doit avoir ?"
Le rapport du CESC aura pour but, dans un premier temps, de faire un état des lieux de la maladie et des mesures mises en place. "Quels moyens et stratégies efficaces peuvent être mis en place pour créer des environnements propices à un mode de vie sain ? Quelles mesures permettraient de prévenir et de traiter le diabète ? Comment renforcer les actions existantes ? Alors que toutes les mesures à mettre en place sont connues, pourquoi ne réussit-on pas à les faire appliquer : santé, éducation, réglementation sur les taux de sucre des produits manufacturés, réglementation des PPN et PGC, réglementation fiscale, responsabilisation du malade ?", énumèrent les deux rapporteurs et le président du CESC. Dans un second temps, les représentants de la société civile feront des propositions et recommandations.
Les premières mesures que fera le CESC se dessinent déjà. La problématique de la cantine scolaire sera ainsi évoquée. Alors que l'Etat a annoncé en métropole "une cantine à un euro et un petit déjeuner gratuit à l'école", l'idée du petit déjeuner pourrait aussi donner des idées à la société civile.
Quelles sont les conséquences du diabète ?
Le diabète est une maladie chronique grave qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d'insuline (hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang, ou glucose) ou lorsque l'organisme n'utilise pas correctement l'insuline qu'il produit.
Il existe trois types de diabète :
- Le diabète de type 1 dit insulinodépendant, qui survient généralement pendant l'enfance ou l'adolescence et qui se manifeste lorsque 'organisme ne produit pas d'insuline (ou lorsqu'il en produit très peu).
- Le diabète de type 2 dit diabète gras ou diabète de l'obésité (le plus courant en Polynésie), qui se manifeste lorsque l'organisme ne produit pas suffisamment d'insuline ou n'est pas capable d'utiliser adéquatement l'insuline qu'il produit
- le diabète gestationnel, un état temporaire survenant pendant la grossesse qui fait courir à la mère et à l'enfant un risque accru de développer un diabète de type 2
Avec le temps, le diabète endommage l’appareil cardio-vasculaire,, l’appareil rénal, le système nerveux ainsi que la vue
Il existe trois types de diabète :
- Le diabète de type 1 dit insulinodépendant, qui survient généralement pendant l'enfance ou l'adolescence et qui se manifeste lorsque 'organisme ne produit pas d'insuline (ou lorsqu'il en produit très peu).
- Le diabète de type 2 dit diabète gras ou diabète de l'obésité (le plus courant en Polynésie), qui se manifeste lorsque l'organisme ne produit pas suffisamment d'insuline ou n'est pas capable d'utiliser adéquatement l'insuline qu'il produit
- le diabète gestationnel, un état temporaire survenant pendant la grossesse qui fait courir à la mère et à l'enfant un risque accru de développer un diabète de type 2
Avec le temps, le diabète endommage l’appareil cardio-vasculaire,, l’appareil rénal, le système nerveux ainsi que la vue
Le rôle du CESC
Composé de 48 membres, le CESC représente les différentes composantes des groupements professionnels, syndicaux, des organismes et des associations de la Polynésie. Les membres du CESC sont répartis en quatre collèges de 12 sièges : le collège des salariés, le collège des entrepreneurs, le collège de la vie collective et le collège du développement. Le CESC est obligatoirement saisi de tout projet ou proposition de loi du Pays à caractère économique et social. Il peut être consulté par le gouvernement ou l’assemblée, voire s’auto-saisir sur tout autre thème
Un bébé allaité a moins de risque de devenir obèse (OMS)
Les bébés allaités ont moins de risque de devenir obèses que ceux nourris au lait en poudre, en particulier si l'allaitement dure au moins six mois, montre une étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée mardi, qui porte sur 16 pays européens.
"Les enfants qui n'ont jamais été allaités ont 22% de probabilité en plus d'être obèses" par rapport à ceux qui ont été nourris au moins en partie au lait maternel pendant six mois ou plus, constate l'OMS à partir de l'analyse d'un échantillon d'environ 30.000 enfants âgés de 6 à 9 ans.
L'étude, coordonnée par l'Institut national de santé Ricardo Jorge (INSA), du Portugal, établit un lien entre la durée de l'allaitement et son caractère protecteur contre l'obésité, puisque les enfants allaités moins de 6 mois présentent 12% de risque en plus d'être obèses à l'âge de 6 à 9 ans que ceux ayant bénéficié d'un allaitement prolongé.
Cette différence statistique, établie sur la moyenne des 16 pays étudiés, se retrouve de façon nette dans certains pays, mais pas tous, soulignent les auteurs, à l'occasion du Congrès européen sur l'obésité, qui se tient à Glasgow jusqu'à mercredi.
AFP
"Les enfants qui n'ont jamais été allaités ont 22% de probabilité en plus d'être obèses" par rapport à ceux qui ont été nourris au moins en partie au lait maternel pendant six mois ou plus, constate l'OMS à partir de l'analyse d'un échantillon d'environ 30.000 enfants âgés de 6 à 9 ans.
L'étude, coordonnée par l'Institut national de santé Ricardo Jorge (INSA), du Portugal, établit un lien entre la durée de l'allaitement et son caractère protecteur contre l'obésité, puisque les enfants allaités moins de 6 mois présentent 12% de risque en plus d'être obèses à l'âge de 6 à 9 ans que ceux ayant bénéficié d'un allaitement prolongé.
Cette différence statistique, établie sur la moyenne des 16 pays étudiés, se retrouve de façon nette dans certains pays, mais pas tous, soulignent les auteurs, à l'occasion du Congrès européen sur l'obésité, qui se tient à Glasgow jusqu'à mercredi.
AFP