Le détenu envoie au tapis deux agents de la pénitentiaire : 1 an de prison supplémentaire


Le détenu, au casier judiciaire chargé, avait déjà été condamné à 3 mois ferme pour des menaces de mort envers des matons.
PAPEETE, le 26 octobre 2015 - Un détenu de 46 ans, incarcéré à Nuutania pour une tentative de viol, a écopé d'1 an de prison ferme supplémentaire, ce lundi après-midi en comparution immédiate, pour avoir frappé deux matons jeudi dernier en marge de la visite médicale.


Deux agents de l'administration pénitentiaire ont déposé plainte jeudi dernier à la gendarmerie de Faa'a après avoir été agressés par un détenu à la maison d'arrêt. Ce dernier, 46 ans, n'était pas content d'être le dernier dans la file d'attente pour la visite médicale à l'infirmerie. Des échanges de mots ont eu lieu avec les matons qui tentaient de le raisonner, en vain. Le détenu, condamné à 7 ans de prison par la cour d'assises en 2013 dans une affaire de viol, a alors délivré un puissant uppercut au menton du premier, avant de blesser le second aux côtes, en se débattant.

Le directeur de la prison, présent

Le détenu, toujours très agité à la barre du tribunal correctionnel ou il était jugé ce lundi après-midi en comparution immédiate, a continué de menacer les deux matons en tahitien devant les juges. A l'origine de cinq incidents ayant déjà donné lieu à des passages en commission de discipline depuis son incarcération, le quadragénaire a accusé les deux hommes de l'avoir provoqué. Une attitude qui n'a pas plaidé en sa faveur.

"Ce monsieur est allergique à tout ce qui représente l'autorité, de près ou de loin", n'a pu que constater le représentant du parquet. "C'est intolérable, le gardien de prison est le dernier rempart de la chaîne judiciaire, c'est un métier difficile, ingrat". Le directeur de la maison d'arrêt de Nuutania est venu assister à l'audience auprès de son personnel.

Le tribunal a finalement condamné le détenu à purger un an de prison supplémentaire, reconnu coupable de ces deux agressions sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Le quadragénaire, au casier judiciaire chargé, n'en était pas à son coup d'essai puisqu'il avait déjà été condamné à trois mois de prison ferme par le passé pour outrages et menaces de mort sur du personnel de l'administration pénitentiaire.



Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 26 Octobre 2015 à 18:50 | Lu 4282 fois