Paris, France | AFP | mercredi 03/05/2017 - Le débat télévisé entre les finalistes de la présidentielle a viré au pugilat mercredi soir, Marine Le Pen accusant son rival de représenter "la guerre de tous contre tous", Emmanuel Macron dénonçant ses "mensonges", lors d'un échange frontal et souvent décousu.
A quatre jours du second tour, la candidate du Front national, désignée par tirage au sort pour ouvrir "2017, le débat", a lancé les hostilités avec une attaque directe contre le candidat d'En Marche!, qu'elle n'a eu de cesse de raccrocher au quinquennat sortant.
"M. Macron est le candidat de la mondialisation sauvage, de l'ubérisation, de la précarisation, du communautarisme, de la guerre de tous contre tous", "tout cela piloté par M. Hollande à la manoeuvre", a lancé Mme Le Pen à son adversaire qu'elle a appelé "M. le ministre de l'Economie, M. le conseiller de M. Hollande".
"Vous n'êtes pas la candidate de l'esprit de finesse" ni "de la volonté d'un débat démocratique équilibré et ouvert", a ironisé M. Macron, après avoir écouté sa rivale mains jointes sous le menton, les yeux braqués dans les siens. Il a opposé "l'esprit de conquête" qu'il incarnerait à "l'esprit de défaite" de la présidente du FN.
Symbole de l'âpreté des attaques, l'échange sur le terrorisme et l'islamisme. Mme Le Pen a accusé M. Macron de "complaisance pour le fondamentalisme islamique". "Tous les fichés S étrangers, dehors!", a-t-elle asséné.
"Ce que vous proposez, comme d'habitude, c'est de la poudre de perlimpin", a jugé M. Macron, qui a notamment déploré l'inefficacité de la déchéance de nationalité et relevé que le FN n'avait pas voté les législations française et européenne en matière d'antiterrorisme.
Il a accusé Mme Le Pen de tomber dans "le piège" que les auteurs d'attentat "nous tendent" et de "porter la guerre civile". "La grande prêtresse de la peur, elle est en face de moi", a-t-il encore lâché.
Le débat a donné lieu à une partie de ping pong violente: "mensonges", "bêtises!", "vous ne connaissez pas vos dossiers!", a lancé à de nombreuses reprises M. Macron, regardant constamment sa rivale quand celle-ci se plongeait régulièrement dans ses fiches et rétorquait : "Je vois que vous voulez jouer avec moi à l’élève et au professeur, mais ça n'est pas mon truc".
A quatre jours du second tour, la candidate du Front national, désignée par tirage au sort pour ouvrir "2017, le débat", a lancé les hostilités avec une attaque directe contre le candidat d'En Marche!, qu'elle n'a eu de cesse de raccrocher au quinquennat sortant.
"M. Macron est le candidat de la mondialisation sauvage, de l'ubérisation, de la précarisation, du communautarisme, de la guerre de tous contre tous", "tout cela piloté par M. Hollande à la manoeuvre", a lancé Mme Le Pen à son adversaire qu'elle a appelé "M. le ministre de l'Economie, M. le conseiller de M. Hollande".
"Vous n'êtes pas la candidate de l'esprit de finesse" ni "de la volonté d'un débat démocratique équilibré et ouvert", a ironisé M. Macron, après avoir écouté sa rivale mains jointes sous le menton, les yeux braqués dans les siens. Il a opposé "l'esprit de conquête" qu'il incarnerait à "l'esprit de défaite" de la présidente du FN.
Symbole de l'âpreté des attaques, l'échange sur le terrorisme et l'islamisme. Mme Le Pen a accusé M. Macron de "complaisance pour le fondamentalisme islamique". "Tous les fichés S étrangers, dehors!", a-t-elle asséné.
"Ce que vous proposez, comme d'habitude, c'est de la poudre de perlimpin", a jugé M. Macron, qui a notamment déploré l'inefficacité de la déchéance de nationalité et relevé que le FN n'avait pas voté les législations française et européenne en matière d'antiterrorisme.
Il a accusé Mme Le Pen de tomber dans "le piège" que les auteurs d'attentat "nous tendent" et de "porter la guerre civile". "La grande prêtresse de la peur, elle est en face de moi", a-t-il encore lâché.
Le débat a donné lieu à une partie de ping pong violente: "mensonges", "bêtises!", "vous ne connaissez pas vos dossiers!", a lancé à de nombreuses reprises M. Macron, regardant constamment sa rivale quand celle-ci se plongeait régulièrement dans ses fiches et rétorquait : "Je vois que vous voulez jouer avec moi à l’élève et au professeur, mais ça n'est pas mon truc".
- Débat haché -
L'épisode emblématique de l'entre-deux-tours, la visite à l'usine Whirlpool d'Amiens le 26 avril, a été vite remis sur le tapis, au milieu de nombreux dossiers économiques: M. Macron a accusé son adversaire d'y avoir "profité de la détresse des gens". "Je ne vais pas me planquer" dans une rencontre avec l'intersyndicale, a répondu Mme Le Pen.
"Je suis la candidate du pouvoir d'achat", "vous êtes le candidat du pouvoir d'acheter... acheter la France", a dit la présidente "en congé" du FN, qui lui a également reproché d'avoir eu brièvement comme conseiller un "lobbyiste de Servier".
Et tandis qu'elle tentait d'exposer son programme: "comment vous financez tout ça ?" a demandé M. Macron. "Ah mais je vais vous trouver des économies", a rétorqué Mme Le Pen.
Le candidat d'En Marche! a attaqué sa rivale sur son revirement sur la retraite à 60 ans, que Mme Le Pen a repoussé à la fin du prochain quinquennat alors qu'elle voulait à l'origine le faire dans les deux premiers mois.
Bien que les sondages donnent Emmanuel Macron vainqueur le 7 mai, avec 59 ou 60% des voix, l'enjeu du débat est important: 18% des personnes certaines ou quasi certaines d'aller voter dimanche n'expriment aucun choix à ce stade, selon un sondage Elabe publié mardi.
"Aucun des deux n'est au niveau. Une dispute de chiffonniers. Ridicules. Quelle catastrophe pour le pays", a twitté la directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas clairement appelé à voter pour M. Macron.
Emmanuel Macron avait tenu à livrer le match, quand en 2002, Jacques Chirac l'avait refusé face à Jean-Marie Le Pen, qualifié au second tour à la surprise générale.
"Je suis la candidate du pouvoir d'achat", "vous êtes le candidat du pouvoir d'acheter... acheter la France", a dit la présidente "en congé" du FN, qui lui a également reproché d'avoir eu brièvement comme conseiller un "lobbyiste de Servier".
Et tandis qu'elle tentait d'exposer son programme: "comment vous financez tout ça ?" a demandé M. Macron. "Ah mais je vais vous trouver des économies", a rétorqué Mme Le Pen.
Le candidat d'En Marche! a attaqué sa rivale sur son revirement sur la retraite à 60 ans, que Mme Le Pen a repoussé à la fin du prochain quinquennat alors qu'elle voulait à l'origine le faire dans les deux premiers mois.
Bien que les sondages donnent Emmanuel Macron vainqueur le 7 mai, avec 59 ou 60% des voix, l'enjeu du débat est important: 18% des personnes certaines ou quasi certaines d'aller voter dimanche n'expriment aucun choix à ce stade, selon un sondage Elabe publié mardi.
"Aucun des deux n'est au niveau. Une dispute de chiffonniers. Ridicules. Quelle catastrophe pour le pays", a twitté la directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas clairement appelé à voter pour M. Macron.
Emmanuel Macron avait tenu à livrer le match, quand en 2002, Jacques Chirac l'avait refusé face à Jean-Marie Le Pen, qualifié au second tour à la surprise générale.