Le cyclone Jasmine n’en finit pas de tourmenter le Pacifique Sud-ouest


NUKU’ALOFA, jeudi 16 février 2012 (Flash d’Océanie) – Le cyclone tropical Jasmine, qui a frappé en milieu de semaine dernières les îles du Sud de Vanuatu, tout en épargnant la Nouvelle-Calédonie voisine, a depuis poursuivi son chemin plus à l’Est et a déjà causé, ces derniers jours, d’importants dégâts et des inondations au royaume de Tonga.

Mardi soir, un bateau de pêche Sud-coréen, qui se trouvait à quai dans le port de Nuku’alofa, a rompu ses amarres avant de se retourner et de sombrer, du fait d’énormes vagues.
Les trois hommes à bord ont pu être secourus et ramenés à terre.
Ce navire, le Shun King 8, se trouvait déjà immobilisé en raison d’une enquête en cours concernant un précédent incident qui, en janvier 2012, avait vu la disparition d’un de ses membres d’équipage.

Mais sur l’île principale de Tongatapu, ces derniers jours aussi, d’importantes inondations, du fait des pluies torrentielles amenées par Jasmine, ont frappé les zones les moins en hauteur, dans la proche banlieue de la capitale Nuku’alofa, rapporte la radio nationale.
Cette situation a nécessité l’intervention de l’armée et de la police, afin d’évacuer les familles les plus directement menacées, au total de près de cinq cent personnes.
Les travaux d’évaluation des dégâts matériels ont déjà commencé, sur zone, mais jusqu’ici aucun chiffre n’a encore été avancé.
Au plus fort de son évolution, la semaine dernière, le cyclone tropical Jasmine comportait en son centre des vents constants dépassant les 180 kilomètres heure avec des rafales à plus de 250.

Vanuatu, îles Salomon, Papouasie-Nouvelle-Guinée

À Vanuatu, et en particulier dans les îles du Sud (province de Taféa [Tanna, Futuna, Erromango, Anatom], les équipes du centre de gestion des catastrophes naturelles, déployées depuis la semaine dernière, poursuivaient aussi leurs travaux d’évaluation.
Les inquiétudes concernent à la fois le risque, tout comme à Fidji, de propagation de maladies liées à la présence d’eaux stagnantes post-inondations, ainsi que la destruction de cultures vivrières, faisant redouter la perspective d’une pénurie alimentaire à moyen ou court terme, en particulier sur l’île de Tanna, la plus peuplée de la région.

Toujours dans la région, plus au Nord, aux îles Salomon, les autorités poursuivent elles aussi des travaux d’évaluation des dégâts (en particulier sur l’île principale de Guadalcanal) à la suite de pluies torrentielles, qui ont entraîné des inondations, la semaine dernière, à l’occasion du passage du cyclone Jasmine dans la région.
Les autorités salomonaises craignent aussi, à moyen terme (d’ici à moins d’un mois), une pénurie alimentaire, du fait de la destruction des cultures vivrières des villages situés le plus près de rivières.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, toujours pour les mêmes raisons, d’énormes glissements de terrains se sont produits depuis le début du mis, en particulier dans la région des Hauts-Plateaux, qui aurait fait plusieurs dizaines de victimes, ensevelies dans leur sommeil.
Au titre des secours humanitaires et de la solidarité, plusieurs pays, dont l’Australie, les États-Unis, la Chine, la Corée du Sud, ont fait parvenir des aides financières aux ONG locales et en premier lieu à la Croix Rouge.
En matière de prévision, les autorités régionales (dont l’institut néo-zélandais NIWA, National Institute of Water & Atmospheric Research) ont rappelé ces derniers jours que la saison cyclonique 2011/2012 était loin d’être terminée et que, selon les prévisions faites en début de saison, après a formation, depuis décembre 2011, de quatre cyclones dans la grande région, il en resterait encore une bonne demi-douzaine d’autres à se former avant la fin de la saison, prévue en avril 2012.

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Rédigé par PAD le Jeudi 16 Février 2012 à 05:50 | Lu 1405 fois