PAPEETE, le 15 janvier 2016 - La revue économique sociale et culturelle de Polynésie française (éditions Créaprint) est sortie. Le maitre mot de cette édition 2015-2016 du Dixit est la "mutation". Après la réflexion en 2015, 2016 s’annonce comme une année de changements d’après Dominique Morvan, coordinatrice éditoriale.
"Le monde change et la Polynésie avec lui", constate Dominique Morvan, coordinatrice du Dixit, dans son éditorial de l’édition 2015-2016 du Dixit. "Il n’est pas un article de cette nouvelle édition qui ne reflète cette réalité". Quels que soient les sujets traités, il est question de mutation, de transition, de changement, de conquête. "Je dirais que 2015 a été une année de réflexion, 2016 est une année de mutation", résume la coordinatrice.
Ainsi le lecteur pourra-t-il découvrir des sujets comme : "Vers une ubérisation de la Polynésie française", "La Polynésie dans le train du numérique éducatif", "Ambition numérique, vers des infrastructures à la hauteur de notre ambition", "La nécessaire transition énergétique", "Les médias à la conquête du digital". Au total 250 pages d’enquêtes, de témoignages, de dossiers, de chiffres aussi avec notamment le classement des 200 premières entreprises et des 200 premiers employeurs. "Il y a en effet des tableaux et des chiffres mais", insiste Dominique Morvan, "nous apportons le plus grand soin à la forme pour que tout cela reste digeste. Le Dixit lui-même change. Il s’adapte aux nouveaux besoins de nos lecteurs dont les habitudes ont évoluées. On privilégie les illustrations, les tableaux plus réduits, les maquettes plus aérées. Ce qui ne change en rien le sérieux de la rédaction. Le recoupage des informations et la vérification des sources, eux, ne changent pas."
30 années de veille
Le Dixit, revue économique sociale et culturelle de Polynésie française a fêté ses 30 ans l’an passé. Elle a été fondée en 1984 par la Jeune chambre économique de Tahiti (JCET) avant que Dominique Morvan n’en prenne la direction éditoriale en 1986. Depuis, les journalistes, auteurs, professionnels, experts, scientifiques qui la nourrissent s’attachent à faire le point sur l’année en cours pour faire émerger les tendances de l’année à venir.
"Pour cette année, ce groupe de contributeurs a fait ressortir, rapidement et nettement, la mutation en cours, tout au moins la mutation engagée. Les sujets proposés avaient tous ce point commun évident et, consciemment ou non, les contributeurs avaient tous cette volonté d’en parler", rapporte Dominique Morvan qui poursuit : "Je prends l’exemple de Régine Jouvin qui d’habitude me fait deux ou trois propositions de thèmes à aborder. Pour 2016, il n’y en n’avait qu’un, les projets d’entreprises ! "
"Nous avons épuisé la bête"
Pour la coordinatrice éditoriale du Dixit tout cela s’explique. "En 1996, dernier essai nucléaire, nous savions qu’il nous fallait basculer dans un nouveau système. Quand je dis "nous", je pense aux acteurs économiques. Le président de l’époque, Gaston Flosse, a utilisé la dotation négociée sans penser aux réformes du système, notamment économique. Pour lui, seul le changement de statut et la réappropriation de la culture polynésienne, comptaient. L’hymne, le drapeau, la création de la compagnie aérienne locale ont vu le jour en 1999. Il fallait que cela soit fait, mais ce n’était pas suffisant."
"Les années suivantes des événements majeurs se sont produits avec de forts retentissements en Polynésie, je pense au 11 Septembre qui a sonné l’arrêt du tourisme ou à 2008, début de la crise. Ce à quoi s’est ajoutée l’instabilité politique territoriale. " Bilan des opérations : "Nous avons épuisé la bête, nous avons étiré et distordu le modèle économique qui n’est absolument plus adapté aux années de décroissance que la Polynésie connaît (…) Ouverture du numérique, autonomie énergétique, refonte d’une politique de l’habitat social, préparation d’une nouvelle PSG…Dans tous les secteurs les objectifs sont ambitieux."
"Le monde change et la Polynésie avec lui", constate Dominique Morvan, coordinatrice du Dixit, dans son éditorial de l’édition 2015-2016 du Dixit. "Il n’est pas un article de cette nouvelle édition qui ne reflète cette réalité". Quels que soient les sujets traités, il est question de mutation, de transition, de changement, de conquête. "Je dirais que 2015 a été une année de réflexion, 2016 est une année de mutation", résume la coordinatrice.
Ainsi le lecteur pourra-t-il découvrir des sujets comme : "Vers une ubérisation de la Polynésie française", "La Polynésie dans le train du numérique éducatif", "Ambition numérique, vers des infrastructures à la hauteur de notre ambition", "La nécessaire transition énergétique", "Les médias à la conquête du digital". Au total 250 pages d’enquêtes, de témoignages, de dossiers, de chiffres aussi avec notamment le classement des 200 premières entreprises et des 200 premiers employeurs. "Il y a en effet des tableaux et des chiffres mais", insiste Dominique Morvan, "nous apportons le plus grand soin à la forme pour que tout cela reste digeste. Le Dixit lui-même change. Il s’adapte aux nouveaux besoins de nos lecteurs dont les habitudes ont évoluées. On privilégie les illustrations, les tableaux plus réduits, les maquettes plus aérées. Ce qui ne change en rien le sérieux de la rédaction. Le recoupage des informations et la vérification des sources, eux, ne changent pas."
30 années de veille
Le Dixit, revue économique sociale et culturelle de Polynésie française a fêté ses 30 ans l’an passé. Elle a été fondée en 1984 par la Jeune chambre économique de Tahiti (JCET) avant que Dominique Morvan n’en prenne la direction éditoriale en 1986. Depuis, les journalistes, auteurs, professionnels, experts, scientifiques qui la nourrissent s’attachent à faire le point sur l’année en cours pour faire émerger les tendances de l’année à venir.
"Pour cette année, ce groupe de contributeurs a fait ressortir, rapidement et nettement, la mutation en cours, tout au moins la mutation engagée. Les sujets proposés avaient tous ce point commun évident et, consciemment ou non, les contributeurs avaient tous cette volonté d’en parler", rapporte Dominique Morvan qui poursuit : "Je prends l’exemple de Régine Jouvin qui d’habitude me fait deux ou trois propositions de thèmes à aborder. Pour 2016, il n’y en n’avait qu’un, les projets d’entreprises ! "
"Nous avons épuisé la bête"
Pour la coordinatrice éditoriale du Dixit tout cela s’explique. "En 1996, dernier essai nucléaire, nous savions qu’il nous fallait basculer dans un nouveau système. Quand je dis "nous", je pense aux acteurs économiques. Le président de l’époque, Gaston Flosse, a utilisé la dotation négociée sans penser aux réformes du système, notamment économique. Pour lui, seul le changement de statut et la réappropriation de la culture polynésienne, comptaient. L’hymne, le drapeau, la création de la compagnie aérienne locale ont vu le jour en 1999. Il fallait que cela soit fait, mais ce n’était pas suffisant."
"Les années suivantes des événements majeurs se sont produits avec de forts retentissements en Polynésie, je pense au 11 Septembre qui a sonné l’arrêt du tourisme ou à 2008, début de la crise. Ce à quoi s’est ajoutée l’instabilité politique territoriale. " Bilan des opérations : "Nous avons épuisé la bête, nous avons étiré et distordu le modèle économique qui n’est absolument plus adapté aux années de décroissance que la Polynésie connaît (…) Ouverture du numérique, autonomie énergétique, refonte d’une politique de l’habitat social, préparation d’une nouvelle PSG…Dans tous les secteurs les objectifs sont ambitieux."