Le coût du crédit est stable pour les entreprises et les particuliers


PAPEETE, le 19 septembre 2014 – L’IEOM a publié cette semaine sa note trimestrielle sur le coût et la production de crédits en Polynésie française au deuxième trimestre.

Globalement, sur ces trois mois le coût des emprunts est stable assure la note. Le coût est stable mais le nombre de crédits accordé augmente : signe d’une amélioration économique, la production de crédit (hors comptes ordinaires débiteurs) progresse de 5,9 % en glissement trimestriel. Elle est portée par les investissements des entreprises dans le secteur immobilier et en parallèle par les investissements des particuliers dans l’habitat.

Le taux moyen auquel empruntaient les particuliers au deuxième trimestre était de :
- Découverts : 11,91 %
- Prêts personnels et autres crédits échéancés à la consommation : 6,94 %
- Habitat : 3,81 %

Avec la hausse du coût des découverts et la baisse du coût des autres prêts, le taux moyen est resté stable sur le trimestre, mais baisse sur l’année.

Dans les entreprises l’investissement est moins cher mais le coût des découverts explose

Parmi les crédits aux entreprises, les crédits d’équipement se redressent de +24,4 % en volume après une violente baisse de -61,5 % le trimestre précédent, alors que le coût de ces prêts à moyen terme continue de diminuer. C’est donc des taux historiquement bas conjugués à la reprise de l’immobilier qui aident. Il y a aussi des progression dans la construction en général (BTP) et dans les transports (les commandes d’avions d’Air Tahiti).

Si les crédits d’investissement se portent bien, les crédits de trésorerie demeurent mal orientés (-5,7 % sur trois mois après -36,9 % précédemment), alors que le coût des découverts explose.

Comparativement au même trimestre de 2013, le repli de la production de crédit de trésorerie est de -12,4 % dans les entreprises.

Les particuliers délaissent les crédits à la consommation pour investir dans l’immobilier

Pour les particuliers également le taux moyen pondéré des découverts augmente fortement pour atteindre 12% sur le trimestre. Dans la même veine, les crédits à la consommation, dont les taux restent élevés, continuent de chuter en volumes.

Par contre, tout comme dans le monde entier, les taux d’intérêts à long terme sont historiquement bas, ce qui augmente la production de crédits à l’habitat. Et cela alors même que les nouvelles mesures d’aide à l’immobilier ne sont pas encore actives.

Le point sur les tarifs bancaires

A l’occasion de la publication du « Rapport annuel de l'Observatoire des tarifs bancaires – 2014 » au niveau national – qui inclut les chiffres des frais bancaires en Polynésie que nous vous présentions en mai, des négociations sont entamées à Paris pour réduire ces frais dans les DOM et COM. Le 30 septembre, une réunion du Comité Consultatif du secteur financier (CCSF), qui inclut des économistes et des représentants des banques et assurances, devrait produire un avis contraignant proposant des pistes pour réduire les frais bancaires dès 2015 dans l’Outre-mer. Affaire à suivre.



Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Vendredi 19 Septembre 2014 à 14:55 | Lu 1178 fois