Le coup d'épée dans l'eau de A ti'a i mua à Raiatea


Tahiti, le 29 octobre 2020 - Beaucoup de bruit pour rien. Le second préavis de grève déposé par la confédération syndicale A ti'a i mua avec force médiatisation, pour harcèlement à la Banque de Tahiti de Uturoa, a pris fin à minuit mercredi soir, mais aucun agent de la Banque de Tahiti à Uturoa n'a été recensé gréviste.
 
Le second préavis de grève déposé par la confédération A ti'a i mua, relatif au harcèlement d'un agent de la Banque de Tahiti à Uturoa, Gloria Holman, par son directeur, Josélito Win Chin, a pris fin dans la nuit de ce mercredi à jeudi. Et pourtant selon nos informations, aucun gréviste, à la succursale de Raiatea, n'a été recensé dans la journée de jeudi.
Pour rappel, le 15 octobre dernier, la confédération, ainsi que ses délégués syndicaux de la Banque de Tahiti, avaient dénoncé, en grandes pompes, ce harcèlement, lors d'une conférence de presse. Un premier préavis de grève, à durée illimitée, avait même été signé devant les médias puis envoyé de suite à l'inspection du travail ainsi qu'à la direction de la Banque de Tahiti. Préavis qui demandait surtout le remplacement "immédiat" du directeur de l'agence de Uturoa.
Six jours après, un protocole de fin de conflit avait été signé pour laisser le temps à la direction  de "mener à terme leur enquête et prendre des décisions fermes", nous avait alors affirmé le délégué syndical de A tia i mua, Cyril Boiron. Un protocole de fin de conflit qui n'avait duré que très peu de temps puisqu'un second préavis de grève, avec les mêmes revendications, avait été redéposé 48 heures plus tard. Le délégué syndical indiquait alors qu'il n'avait pas eu de la part de la direction "d'élément écrit qui nous prouve qu'il (NDLR, le directeur d'agence) ne reviendra plus à Raiatea" même si la direction reconnaissait selon lui "des faits pouvant caractériser le harcèlement moral".
Selon nos informations, la direction ne peut en effet fournir cet élément au syndicat, puisqu'une enquête est toujours en cours dans ce sens et que l'employé incriminé peut porter cette affaire en justice. Jeudi soir à minuit, la grève sera déclarée caduque, puisqu'aucun personnel n'y a participé. Un véritable coup d'épée dans l'eau pour la confédération syndicale A ti'a i mua.

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Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Vendredi 30 Octobre 2020 à 01:11 | Lu 5434 fois