Washington, Etats-Unis | AFP | mardi 21/07/2020 - Le coronavirus causant le Covid-19 a été retrouvé depuis des mois sur de multiples objets dans des chambres d'hôtel ou d'hôpital, ainsi qu'en suspension dans l'air, mais jusqu'à une étude prépubliée cette semaine, il n'avait jamais été démontré que les particules virales en aérosols étaient suffisamment intactes pour se répliquer et provoquer une infection.
Une équipe de l'université du Nebraska a pour la première fois réussi à faire se répliquer des particules de SARS-CoV-2 prélevées dans l'air de chambres de malades du Covid-19, dopant l'hypothèse selon laquelle le virus est transmissible non pas seulement par les postillons et les grosses gouttelettes émises par la toux et les éternuements, mais aussi par les microscopiques gouttelettes que nous rejetons lorsque nous respirons et parlons, et qui sont si légères qu'elles restent en suspension longtemps, en l'absence de ventilation.
Les résultats sont préliminaires et n'ont pas été examinés par le comité de lecture d'une revue scientifique, qui devra confirmer que la méthode employée par les scientifiques est valable. Ils ont été mis en ligne lundi sur le site medrxiv.org, où la communauté scientifique peut librement les commenter. Mais la même équipe avait prépublié en mars une étude montrant que le virus restait présent dans l'air de chambres d'hôpital de malades, et cet article-là va bientôt être publié par une revue scientifique, selon l'auteur principal.
"Ce n'est pas facile", dit à l'AFP Joshua Santarpia, professeur au centre médical de l'université du Nebraska, à propos de la méthode pour collecter des particules virales dans l'air, à l'aide d'un appareil de la taille d'un téléphone portable. "Les concentrations sont faibles, on a généralement peu de chances de récupérer des échantillons utilisables".
Les chercheurs ont prélevé l'air dans les chambres de cinq patients alités, 30 cm au-dessus de leurs pieds environ. Les patients parlaient, quelques-uns toussaient. Les scientifiques ont réussi à collecter des microgouttelettes de moins de cinq microns de diamètre contenant du virus, et même de moins d'un micron.
Ils ont ensuite isolé le virus et l'ont placé dans un milieu spécial pour le faire se répliquer. Ils n'ont réussi à se faire répliquer avec certitude que trois des 18 échantillons, venant de gouttelettes d'un micron.
Mais Joshua Santarpia en est sûr: "il se réplique en culture cellulaire et est par conséquent infectieux".
La voie aérienne de transmission était considérée comme improbable au début de la pandémie par les autorités sanitaires de plusieurs pays et l'Organisation mondiale de la santé, qui estiment que la contamination directe (par postillons et gouttelettes directement projetés sur le visage) reste la voie principale de contagion. Mais l'OMS, sous pression des scientifiques, a reconnu le 7 juillet que des preuves émergeaient sur la transmission par l'air.
"Le débat est devenu plus politique que scientifique, je crois que la plupart des infectiologues s'accordent à dire que la voie aérienne est une composante de la transmission, bien que nous débattions encore de son importance", dit Joshua Santarpia.
La professeure Linsey Marr, spécialiste de la transmission aérienne des virus, a commenté sur Twitter que l'étude présentait "des preuves solides", en ajoutant: "il y a du virus infectieux dans l'air. Reste à savoir quelle quantité il faut respirer pour être infecté".
Une équipe de l'université du Nebraska a pour la première fois réussi à faire se répliquer des particules de SARS-CoV-2 prélevées dans l'air de chambres de malades du Covid-19, dopant l'hypothèse selon laquelle le virus est transmissible non pas seulement par les postillons et les grosses gouttelettes émises par la toux et les éternuements, mais aussi par les microscopiques gouttelettes que nous rejetons lorsque nous respirons et parlons, et qui sont si légères qu'elles restent en suspension longtemps, en l'absence de ventilation.
Les résultats sont préliminaires et n'ont pas été examinés par le comité de lecture d'une revue scientifique, qui devra confirmer que la méthode employée par les scientifiques est valable. Ils ont été mis en ligne lundi sur le site medrxiv.org, où la communauté scientifique peut librement les commenter. Mais la même équipe avait prépublié en mars une étude montrant que le virus restait présent dans l'air de chambres d'hôpital de malades, et cet article-là va bientôt être publié par une revue scientifique, selon l'auteur principal.
"Ce n'est pas facile", dit à l'AFP Joshua Santarpia, professeur au centre médical de l'université du Nebraska, à propos de la méthode pour collecter des particules virales dans l'air, à l'aide d'un appareil de la taille d'un téléphone portable. "Les concentrations sont faibles, on a généralement peu de chances de récupérer des échantillons utilisables".
Les chercheurs ont prélevé l'air dans les chambres de cinq patients alités, 30 cm au-dessus de leurs pieds environ. Les patients parlaient, quelques-uns toussaient. Les scientifiques ont réussi à collecter des microgouttelettes de moins de cinq microns de diamètre contenant du virus, et même de moins d'un micron.
Ils ont ensuite isolé le virus et l'ont placé dans un milieu spécial pour le faire se répliquer. Ils n'ont réussi à se faire répliquer avec certitude que trois des 18 échantillons, venant de gouttelettes d'un micron.
Mais Joshua Santarpia en est sûr: "il se réplique en culture cellulaire et est par conséquent infectieux".
La voie aérienne de transmission était considérée comme improbable au début de la pandémie par les autorités sanitaires de plusieurs pays et l'Organisation mondiale de la santé, qui estiment que la contamination directe (par postillons et gouttelettes directement projetés sur le visage) reste la voie principale de contagion. Mais l'OMS, sous pression des scientifiques, a reconnu le 7 juillet que des preuves émergeaient sur la transmission par l'air.
"Le débat est devenu plus politique que scientifique, je crois que la plupart des infectiologues s'accordent à dire que la voie aérienne est une composante de la transmission, bien que nous débattions encore de son importance", dit Joshua Santarpia.
La professeure Linsey Marr, spécialiste de la transmission aérienne des virus, a commenté sur Twitter que l'étude présentait "des preuves solides", en ajoutant: "il y a du virus infectieux dans l'air. Reste à savoir quelle quantité il faut respirer pour être infecté".