Tahiti, le 15 décembre 2019 - Le rapport de la mission d'information de l'APF sur la filière coprah examine les pistes de valorisation des produits dérivés du cocotier.
Si les débouchés alimentaires sont relativement connus et maitrisés (lait, eau, huile vierge...), les denrées non alimentaires font l'objet de plusieurs développements autour de la bourre, les coques et le bois de cocotier. Mais il est aussi et surtout analysé le potentiel du coprah comme biocarburant, l'huile peut en effet, sous condition, servir de combustible pouvant « remplacer le gazole dans le fonctionnement de moteurs de voitures ou de groupes électrogènes destinés à produire de l'électricité ». Une possibilité d'utilisation analysée au travers d'une étude sur la faisabilité économique et technique et sur l'examen de caractéristiques physico-chimiques de l’huile de coprah. Lire aussi : Coprah : le rapport qui veut secouer le cocotier
Si les débouchés alimentaires sont relativement connus et maitrisés (lait, eau, huile vierge...), les denrées non alimentaires font l'objet de plusieurs développements autour de la bourre, les coques et le bois de cocotier. Mais il est aussi et surtout analysé le potentiel du coprah comme biocarburant, l'huile peut en effet, sous condition, servir de combustible pouvant « remplacer le gazole dans le fonctionnement de moteurs de voitures ou de groupes électrogènes destinés à produire de l'électricité ». Une possibilité d'utilisation analysée au travers d'une étude sur la faisabilité économique et technique et sur l'examen de caractéristiques physico-chimiques de l’huile de coprah. Lire aussi : Coprah : le rapport qui veut secouer le cocotier
Substituer du coprah au gazole
En effet, compte tenu des cours et des couts de transformation, « il est économiquement peu intéressant de triturer localement le coprah pour en exporter ensuite l'huile sur le marché mondial » et, a contrario, beaucoup plus utile de transformer le coprah localement pour une utilisation sur place. Et comme, « d’un point de vue énergétique, l’huile de coprah brute est une huile végétale ayant des caractéristiques proches de celles du gazole », la mission d'information s'est alors penchée sur la possibilité de rationaliser le processus de production en faisant une simulation pour l'éventuel alimentation de la centrale électrique de Taha’a. Selon les rapporteurs, « la totalité de l’huile issue du coprah produite sur l’île de Taha’a pourrait donc être utilisée en substitut du gazole et la consommation annuelle de ce dernier serait alors réduite à environ 1 600 m3 (au lieu de 2 100 m3) », soit -23%, avec un coût de revient qui, selon les scénarios, peut se rapprocher du celui d'un Kwh d'électricité à partir du gazole. Le tout, « en rassemblant, autant que possible, les différentes étapes du processus en un même lieu », c'est à dire en construisant une huilerie sur l'île concernée.
Pour un site pilote
Le rapport conclut qu'il ainsi est « possible d’envisager de substituer le gazole par de l'huile de coprah dans les générateurs de communes isolées et éloignées de Tahiti », mais préconise la réalisation d'études plus approfondies pour l'installation d'un site pilote et pour la faisabilité pour la production électrique aux Tuamotu-Gambier. Dans un contexte de volonté de développement des énergies renouvelables, il s'agirait alors d'une solution s’inscrivant à la fois « en cohérence avec le plan de transition énergétique de la Polynésie française » et « en cohérence des compétences communales ».