Le congé paternité pour les fonctionnaires enfin à l'APF


Tahiti, le 27 mai 2024 – Alors qu’il est prêt depuis le mois de novembre dernier, la commission de la fonction publique a enfin examiné, ce lundi matin, le texte de Vannina Crolas visant à créer un congé de paternité pour les fonctionnaires du Pays : ils disposeront de 11 jours supplémentaires à prendre dans les quatre mois suivant la naissance, et de 16 jours en cas de naissances multiples. Le texte a été adopté à l'unanimité.
 
Près de six mois après avoir été présenté en conseil des ministres, le texte de la ministre de la Fonction publique Vannina Crolas sur la création d'un congé paternité pour les fonctionnaires du Pays est enfin arrivé sur les bureaux de l'assemblée. Les élus de la commission de l'emploi et de la fonction publique l'ont étudié et adopté à l'unanimité ce lundi matin. Comme l'avait déjà évoqué Tahiti Infos en novembre dernier, ce projet de délibération vient instaurer un nouveau congé de paternité et d'accueil de l'enfant, mais il vient également préciser les modalités de report de ces congés et de leurs indemnisations s'ils ne sont pas pris.
 
Comme nous l'avions déjà annoncé, les papas fonctionnaires du Pays pourront ainsi, une fois ce texte promulgué, prétendre à 11 jours ouvrés de congés payés à poser dans les quatre mois qui suivent la naissance de leur enfant. Dans le cas de naissances multiples comme des jumeaux par exemple, ce congé de paternité est porté à 16 jours. Des jours qui viennent s'ajouter aux trois jours de congés déjà octroyés juste après la naissance.
 
Un impact financier “neutre” pour le Pays

D'une part, cela permet aux agents de la fonction publique d'être logés à la même enseigne que les fonctionnaires communaux qui disposent déjà de cet avantage depuis fin 2021. Ensuite, l'idée est de s'inscrire dans l'ère du temps donnant plus de place aux pères de famille dans la vie quotidienne. En ouvrant davantage de jours de repos à ces jeunes papas, ils pourront ainsi mieux accompagner les mamans et tisser des liens avec leur enfant dès le plus jeune âge. Voilà pour la philosophie du texte qui, rappelons-le encore une fois, ne concerne que les agents de la fonction publique du Pays.
 
Car dans le privé, c'est une autre histoire et la pilule sera beaucoup plus difficile à faire avaler. Christophe Plée de la CGPME s'interrogeait notamment sur le coût que cela représenterait pour les entreprises et la CPS. “Nous ne voulons pas passer en force”, nous répondait alors le ministère de Vannina Crolas. Les discussions n'ont pas encore eu lieu avec les acteurs du privé concernés. Mais pour ce qui est du secteur public, le rapport présenté en commission ce lundi matin précise que “la création d'un nouveau congé paternité aurait un impact financier neutre pour le Pays puisqu'aucune dépense supplémentaire n'est à prévoir”.

Rédigé par Stéphanie Delorme le Lundi 27 Mai 2024 à 15:45 | Lu 2445 fois