Tahiti, le 24 juillet 2021 – Malgré l'interdiction de manifestation opposée par le haut-commissaire au Tavini, les militants du parti indépendantiste et de l'association 193 se sont postés sur le passage du cortège présidentiel à Faa'a, encadrés par un important dispositif de sécurité.
A la veille de l'arrivé du Président Emmanuel Macron au fenua, le haut-commissaire avait pris un arrêté interdisant toute "manifestation déclarée par le collectif Tavini huiraatira" à Faa'a. Les militants du Tavini et de l'association 193 étaient pourtant bien présents à la sortie de l'aéroport à Faa'a et sur la route que devait emprunter le cortège présidentiel. Pour détourner cette interdiction, les militants s'étaient notamment installés sur un terrain privé. A l'arrivée d'Oscar Temaru sur place, le maire de Faa'a et leader du parti indépendantiste est apparu assez remonté contre l'intrusion des forces de l'ordre sur ledit terrain. "Vous êtes ici chez moi, c'est une propriété privée. Sortez d'ici. (…) On n'est pas sur la voie publique là", a tonné Oscar Temaru.
Le président du Tavini a appelé le Président de la République à "respecter le droit international", évoquant les résolutions adoptées par les Nation-Unies depuis la réinscription de la Polynésie sur la liste des Pays à décoloniser. Quelques minutes avant l'arrivée d'Emmanuel Macron, le leader indépendantiste, ainsi qu'une délégation, se sont d'ailleurs déplacés à quelques mètres où une statue de la liberté aux couleurs du Tavini avait été installée. Une statue destinée à rappeler, selon lui, le cadeau fait par la France pour l'accession à l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. "Cette statue nous a été envoyée par un couple d'Américains qui ont appris que les Tahitiens se battaient également pour être un peuple libre", a détaillé Oscar Temaru. Une statue jusqu'ici "restée au placard" et qui sera placée dorénavant installée sur l'avenue Nelson Mandela à Faa'a.
"Assumes ce que tu dois assumer"
Sur la route menant de l'aéroport à la RDO, plusieurs manifestants du Tavini et de 193 s'étaient postés en bord de chaussés, rapidement encadrés par un large cordon de sécurité. Les gendarmes ont tenté de placer un fourgon pour dissimuler une grande banderole destinée à accueillir le Président de la République par un "Pacifique = Poubelle nucléaire". Au passage du cortège, dans une ambiance relativement calme au demeurant, le Président de la République a baissé sa vitre pour saluer de la main les manifestants sous les huées de ces derniers. "On n'a rien compris et il n'a rien compris. Il a cru qu'on l'accueillait", s'est amusé Frère Maxime de l'association 193, précisant bien le message destiné au chef de l'Etat : "Assumes ce que tu dois assumer, en tant que représentant de l'Etat qui est responsable de ce que nous vivons ici."
A la veille de l'arrivé du Président Emmanuel Macron au fenua, le haut-commissaire avait pris un arrêté interdisant toute "manifestation déclarée par le collectif Tavini huiraatira" à Faa'a. Les militants du Tavini et de l'association 193 étaient pourtant bien présents à la sortie de l'aéroport à Faa'a et sur la route que devait emprunter le cortège présidentiel. Pour détourner cette interdiction, les militants s'étaient notamment installés sur un terrain privé. A l'arrivée d'Oscar Temaru sur place, le maire de Faa'a et leader du parti indépendantiste est apparu assez remonté contre l'intrusion des forces de l'ordre sur ledit terrain. "Vous êtes ici chez moi, c'est une propriété privée. Sortez d'ici. (…) On n'est pas sur la voie publique là", a tonné Oscar Temaru.
Le président du Tavini a appelé le Président de la République à "respecter le droit international", évoquant les résolutions adoptées par les Nation-Unies depuis la réinscription de la Polynésie sur la liste des Pays à décoloniser. Quelques minutes avant l'arrivée d'Emmanuel Macron, le leader indépendantiste, ainsi qu'une délégation, se sont d'ailleurs déplacés à quelques mètres où une statue de la liberté aux couleurs du Tavini avait été installée. Une statue destinée à rappeler, selon lui, le cadeau fait par la France pour l'accession à l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. "Cette statue nous a été envoyée par un couple d'Américains qui ont appris que les Tahitiens se battaient également pour être un peuple libre", a détaillé Oscar Temaru. Une statue jusqu'ici "restée au placard" et qui sera placée dorénavant installée sur l'avenue Nelson Mandela à Faa'a.
"Assumes ce que tu dois assumer"
Sur la route menant de l'aéroport à la RDO, plusieurs manifestants du Tavini et de 193 s'étaient postés en bord de chaussés, rapidement encadrés par un large cordon de sécurité. Les gendarmes ont tenté de placer un fourgon pour dissimuler une grande banderole destinée à accueillir le Président de la République par un "Pacifique = Poubelle nucléaire". Au passage du cortège, dans une ambiance relativement calme au demeurant, le Président de la République a baissé sa vitre pour saluer de la main les manifestants sous les huées de ces derniers. "On n'a rien compris et il n'a rien compris. Il a cru qu'on l'accueillait", s'est amusé Frère Maxime de l'association 193, précisant bien le message destiné au chef de l'Etat : "Assumes ce que tu dois assumer, en tant que représentant de l'Etat qui est responsable de ce que nous vivons ici."