PAPEETE, le 21 janvier 2018. La ministre des Outre-mer a visité dimanche le foyer d’accueil pour femmes « Pu O Te Hau ». Annick Girardin et le président du Pays ont insisté sur l'importance de la prévention pour lutter contre les violences faites aux femmes.
Seize femmes et 21 enfants sont actuellement hébergés au foyer d’accueil pour femmes « Pu O Te Hau ». Ce centre accueille les femmes à partir de 18 ans. Elles arrivent dans ce "havre de paix" après avoir été victimes de violences conjugales ou de violences intrafamiliales parfois pendant de longs mois ou longues années.
Seize femmes et 21 enfants sont actuellement hébergés au foyer d’accueil pour femmes « Pu O Te Hau ». Ce centre accueille les femmes à partir de 18 ans. Elles arrivent dans ce "havre de paix" après avoir été victimes de violences conjugales ou de violences intrafamiliales parfois pendant de longs mois ou longues années.
Aujourd'hui, le centre est devenu "exigu", a souligné dimanche, devant la ministre des outre-mer, Chantal Galenon, la présidente du Conseil des femmes, qui gère le foyer. Le conseil des femmes souhaiterait aujourd'hui agrandir le lieu d'accueil. Il a vendu un terrain à 46 millions de Fcfp pour débuter le financement du projet, qui sera composé à terme d'un nouveau bâtiment d'accueil mais aussi d'un fare pour la formation et d'un lieu pour accueillir les femmes retraitées autonomes. Ce projet pourra être édifié sur un terrain de 1 800 m2 jouxtant l'actuel foyer.
Devant les femmes hébergées dans ce centre, la ministre des Outre-mer a rappelé que la lutte contre les violences faites aux femmes était "un engagement fort du président de la République". Elle a indiqué qu'il fallait encore "faire davantage de prévention et d'éducation" pour lutter contre les violences avant de préciser : "Je serai à vos côtés pour aller plus loin".
Pendant leur séjour au foyer, le personnel de l'établissement aide les femmes à préparer leur réinsertion. En effet, elles ne peuvent rester plus de six mois. L'objectif est qu'elles puissent trouver du travail mais aussi renouer pour certaines des liens familiaux et amicaux, qui ont pu être rompus par leur conjoint.
La ministre des Outre-mer a ensuite rencontré à la mairie de Pirae les associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Chaque jour, en Polynésie française, quatre femmes sont victimes d'un acte violent soit près de 1 500 femmes chaque année. Un niveau de violences "révoltant" a regretté Edouard Fritch. « Ces violences aux femmes engendrent un cortège de dommages collatéraux graves qui ne restent plus confinées dans la seule sphère familiale, » a-t-il souligné.
Devant les femmes hébergées dans ce centre, la ministre des Outre-mer a rappelé que la lutte contre les violences faites aux femmes était "un engagement fort du président de la République". Elle a indiqué qu'il fallait encore "faire davantage de prévention et d'éducation" pour lutter contre les violences avant de préciser : "Je serai à vos côtés pour aller plus loin".
Pendant leur séjour au foyer, le personnel de l'établissement aide les femmes à préparer leur réinsertion. En effet, elles ne peuvent rester plus de six mois. L'objectif est qu'elles puissent trouver du travail mais aussi renouer pour certaines des liens familiaux et amicaux, qui ont pu être rompus par leur conjoint.
La ministre des Outre-mer a ensuite rencontré à la mairie de Pirae les associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Chaque jour, en Polynésie française, quatre femmes sont victimes d'un acte violent soit près de 1 500 femmes chaque année. Un niveau de violences "révoltant" a regretté Edouard Fritch. « Ces violences aux femmes engendrent un cortège de dommages collatéraux graves qui ne restent plus confinées dans la seule sphère familiale, » a-t-il souligné.
Dans un discours, le président du Pays a insisté sur l'importance de la prévention. Il a ainsi annoncé que la Direction des affaires sociales sera restructurée et deviendra la Direction des solidarités et de la famille avec un nouveau département dédié à la prévention de la maltraitance et des violences.
« J’ai demandé au ministre des Solidarités et de la Santé de proposer au gouvernement la création de la ‘Maison des Femmes’ qui, au cœur de la tourmente seront accueillies,écoutées et soignées. Ce sera leur lieu de refuge et de soins », a ajouté le président avant d'indiquer que l’Etat devrait aussi apporter sa contribution à cette structure, dans son domaine de compétence, par la création d’un Service d’Investigation et d’Orientation Educative (SIOE), avec un dispositif de prise en charge global des victimes de violence (médicale, psychologique, juridique et sociale).
La ministre des Outre-mer a lancé un appel à la mobilisation de toutes et de tous, aux côtés de l'Etat et du Pays, Elle a insisté sur le rôle des maires, "qui sont au plus près des citoyens".
« J’ai demandé au ministre des Solidarités et de la Santé de proposer au gouvernement la création de la ‘Maison des Femmes’ qui, au cœur de la tourmente seront accueillies,écoutées et soignées. Ce sera leur lieu de refuge et de soins », a ajouté le président avant d'indiquer que l’Etat devrait aussi apporter sa contribution à cette structure, dans son domaine de compétence, par la création d’un Service d’Investigation et d’Orientation Educative (SIOE), avec un dispositif de prise en charge global des victimes de violence (médicale, psychologique, juridique et sociale).
La ministre des Outre-mer a lancé un appel à la mobilisation de toutes et de tous, aux côtés de l'Etat et du Pays, Elle a insisté sur le rôle des maires, "qui sont au plus près des citoyens".
En décembre dernier, le Conseil économique, social et environnemental a remis à la ministre des Outre-mer un rapport sur les violences faites aux femmes outre-mer. Dans cette étude, il est indiqué que si 2,3% des habitantes de l'Hexagone ont été victimes d'agressions physiques par leur (ex-)conjoint durant les 12 derniers mois, ce taux monte à 17% en Polynésie Française. De même, 7% des résidentes en Polynésie française ont été victimes d'agression sexuelle par leur conjoint au cours des 12 derniers mois : c'est huit fois plus qu'en France métropolitaine, où ce taux s'élève à 0,8%.