Paris, France | AFP | lundi 23/07/2018 - L'exposition de souris au chlordécone, un insecticide longtemps utilisé aux Antilles, nuit à la production de spermatozoïdes de plusieurs générations de mâles, même s'ils n'ont pas été exposés eux-mêmes, selon une étude de l'Inserm.
Comme pour toute expérience sur les souris, ces conclusions ne peuvent pas automatiquement s'appliquer à l'homme, prennent soin de souligner les auteurs de cette étude parue début juillet dans la revue Scientific Reports.
"Les chercheurs ignorent quelle pourrait être la portée effective de ces résultats sur la fertilité des hommes résidant aux Antilles ayant été exposés au chlordécone lors de leur vie prénatale", souligne ainsi l'Inserm dans un communiqué publié lundi.
Dans le cadre de cette étude, des souris en début de gestation "ont été exposées par voie orale à une dose journalière de chlordécone connue pour ne pas induire d'effets néfastes chez cette espèce", selon l'Inserm.
Résultat: l'insecticide entraîne chez leur descendance mâle à la troisième génération (c'est-à-dire la première n'ayant pas été directement exposée) "une diminution du nombre de cellules souches germinales (à l'origine des spermatozoïdes), une atteinte de leur différenciation (processus selon lequel les cellules se spécialisent, ndlr) et une diminution du nombre de spermatozoïdes matures".
"L'ensemble de la lignée germinale chez le mâle est affecté soit de manière quantitative soit de manière qualitative et ce, après deux générations", explique la responsable de l'étude, Fatima Smagulova, citée dans le communiqué.
Insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien, le chlordécone, interdit dès 1977 aux États-Unis, a été utilisé aux Antilles de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. Interdit en France en 1990, il a été utilisé jusqu'en 1993 par dérogation aux Antilles.
Il est toujours présent dans les sols, où il peut rester jusqu'à 600 à 700 ans. Il se retrouve dans certaines denrées d'origine végétale ou animale, ainsi que dans certaines sources d'eau potable.
"Les niveaux d'exposition environnementale au chlordécone auxquels les populations sont confrontées actuellement ne sont pas de nature à entraîner des modifications des caractéristiques du sperme lorsque l'exposition intervient à l'âge adulte", rappelle l'Inserm en citant de précédentes études.
On ignore en revanche les conséquences de l'exposition au cours de la grossesse.
Comme pour toute expérience sur les souris, ces conclusions ne peuvent pas automatiquement s'appliquer à l'homme, prennent soin de souligner les auteurs de cette étude parue début juillet dans la revue Scientific Reports.
"Les chercheurs ignorent quelle pourrait être la portée effective de ces résultats sur la fertilité des hommes résidant aux Antilles ayant été exposés au chlordécone lors de leur vie prénatale", souligne ainsi l'Inserm dans un communiqué publié lundi.
Dans le cadre de cette étude, des souris en début de gestation "ont été exposées par voie orale à une dose journalière de chlordécone connue pour ne pas induire d'effets néfastes chez cette espèce", selon l'Inserm.
Résultat: l'insecticide entraîne chez leur descendance mâle à la troisième génération (c'est-à-dire la première n'ayant pas été directement exposée) "une diminution du nombre de cellules souches germinales (à l'origine des spermatozoïdes), une atteinte de leur différenciation (processus selon lequel les cellules se spécialisent, ndlr) et une diminution du nombre de spermatozoïdes matures".
"L'ensemble de la lignée germinale chez le mâle est affecté soit de manière quantitative soit de manière qualitative et ce, après deux générations", explique la responsable de l'étude, Fatima Smagulova, citée dans le communiqué.
Insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien, le chlordécone, interdit dès 1977 aux États-Unis, a été utilisé aux Antilles de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. Interdit en France en 1990, il a été utilisé jusqu'en 1993 par dérogation aux Antilles.
Il est toujours présent dans les sols, où il peut rester jusqu'à 600 à 700 ans. Il se retrouve dans certaines denrées d'origine végétale ou animale, ainsi que dans certaines sources d'eau potable.
"Les niveaux d'exposition environnementale au chlordécone auxquels les populations sont confrontées actuellement ne sont pas de nature à entraîner des modifications des caractéristiques du sperme lorsque l'exposition intervient à l'âge adulte", rappelle l'Inserm en citant de précédentes études.
On ignore en revanche les conséquences de l'exposition au cours de la grossesse.