PARIS, 12 janvier 2012 (AFP) - Le changement climatique semble, au moins pour le moment, positif pour les grands albatros de l'île de Crozet : ils bénéficient de vents de plus en plus rapides dans l'océan Austral ce qui leur permet de mieux se nourrir et se reproduire, selon une étude publiée jeudi.
En se laissant porter par le vent grâce à leurs grandes ailes, les albatros peuvent se déplacer à des milliers de kilomètres de leur nid.
Or, dans l'océan Austral, les vents d'ouest ont augmenté en intensité et se sont déplacés progressivement vers le pole sud depuis une trentaine d'années, relèvent Henri Weimerskirch (Centre d'études biologiques de Chizé, à Villiers en Bois, France) et son équipe dans la revue scientifique américaine Science.
Quel est l'impact sur les albatros de ce changement des vents probablement dû au changement climatique ?
Le bilan est largement positif, selon les chercheurs qui ont analysé des données (survie, succès reproducteur) recueillies depuis près de quarante ans sur les populations d'albatros de l'archipel de Crozet et suivi depuis 1979 les déplacements de plus de 300 albatros équipés de balises Argos et de GPS.
En vingt ans, le poids moyen des mâles (10 kg en moyenne) et des femelles (8 kg en moyenne) a augmenté de 1 kg tandis que la durée de leurs voyages à la recherche de nourriture se réduisait fortement : elle est passée de près de 13 jours dans les années 1970 à 10 jours en moyenne maintenant.
Trouvant leur nourriture plus rapidement, les albatros ont prospéré, augmentant non seulement leur poids, mais aussi leur succès de reproduction. Une période durant laquelle mâles et femelles alternent séjour en mer pour chercher la nourriture et séjour à terre pour incuber l'oeuf sur le nid, précise M. Weimerskirch.
Lors de leur déplacements en quête d'une pitance, ils peuvent parcourir plus de 3.500 km entre les zones subtropicales au nord de Crozet préférées par les femelles et les eaux froides de l'océan Austral, soulignent les auteurs de l'étude.
Les albatros ont pu diminuer la durée de ces trajets grâce à leur vitesse de vol accrue et à un décalage vers le sud, l'Antarctique, de la zone où ils recherchaient la nourriture. En descendant plus au sud, les femelles qui étaient menacées par les pêcheries au thon subtropicales sont aussi plus à l'abri des risques de captures accidentelles, relève dans un communiqué le Centre national français de la recherche scientifique (CNRS).
Mais "ces effet positifs pourraient ne pas perdurer à l'avenir" si le changement climatique se poursuit et que les zones ventées continuent à se décaler vers le sud, préviennent les chercheurs.
ah/jca/gg/ai eaf.frae.tmf
En se laissant porter par le vent grâce à leurs grandes ailes, les albatros peuvent se déplacer à des milliers de kilomètres de leur nid.
Or, dans l'océan Austral, les vents d'ouest ont augmenté en intensité et se sont déplacés progressivement vers le pole sud depuis une trentaine d'années, relèvent Henri Weimerskirch (Centre d'études biologiques de Chizé, à Villiers en Bois, France) et son équipe dans la revue scientifique américaine Science.
Quel est l'impact sur les albatros de ce changement des vents probablement dû au changement climatique ?
Le bilan est largement positif, selon les chercheurs qui ont analysé des données (survie, succès reproducteur) recueillies depuis près de quarante ans sur les populations d'albatros de l'archipel de Crozet et suivi depuis 1979 les déplacements de plus de 300 albatros équipés de balises Argos et de GPS.
En vingt ans, le poids moyen des mâles (10 kg en moyenne) et des femelles (8 kg en moyenne) a augmenté de 1 kg tandis que la durée de leurs voyages à la recherche de nourriture se réduisait fortement : elle est passée de près de 13 jours dans les années 1970 à 10 jours en moyenne maintenant.
Trouvant leur nourriture plus rapidement, les albatros ont prospéré, augmentant non seulement leur poids, mais aussi leur succès de reproduction. Une période durant laquelle mâles et femelles alternent séjour en mer pour chercher la nourriture et séjour à terre pour incuber l'oeuf sur le nid, précise M. Weimerskirch.
Lors de leur déplacements en quête d'une pitance, ils peuvent parcourir plus de 3.500 km entre les zones subtropicales au nord de Crozet préférées par les femelles et les eaux froides de l'océan Austral, soulignent les auteurs de l'étude.
Les albatros ont pu diminuer la durée de ces trajets grâce à leur vitesse de vol accrue et à un décalage vers le sud, l'Antarctique, de la zone où ils recherchaient la nourriture. En descendant plus au sud, les femelles qui étaient menacées par les pêcheries au thon subtropicales sont aussi plus à l'abri des risques de captures accidentelles, relève dans un communiqué le Centre national français de la recherche scientifique (CNRS).
Mais "ces effet positifs pourraient ne pas perdurer à l'avenir" si le changement climatique se poursuit et que les zones ventées continuent à se décaler vers le sud, préviennent les chercheurs.
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