Les six bâtiments ont été désamiantés et détruits (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 17 juin 2024 – Au terme de plusieurs mois de travaux, les six bâtiments de l’ancienne base militaire de Tautira ont été désamiantés et détruits. Dans le cadre du Contrat de redynamisation des sites de Défense, un appel à manifestation d’intérêt devrait être lancé d’ici début 2025, en faveur du développement touristique du sud de Taiarapu-Est.
Encore utilisé ces dernières années pour des entraînements militaires, l’ex-centre d’instruction nautique de Tautira et sa fresque à l’effigie d’un espadon ne font plus partie du paysage. Au terme de plusieurs mois de travaux, les six bâtiments ont été désamiantés et détruits pour un montant affiché de 25,3 millions de francs, financés dans le cadre du Contrat de redynamisation des sites de Défense (CRSD). Côté mer, seul un muret rappelant le nom des lieux a été conservé, afin de ne pas fragiliser l’enrochement.
Situé au cœur du village, ce terrain de près de 3 000 m2 sera prochainement viabilisé et clôturé. Comme évoqué depuis 2017, la commune de Taiarapu-Est envisagerait toujours de s’orienter en première intention vers une reconversion touristique.
Encore utilisé ces dernières années pour des entraînements militaires, l’ex-centre d’instruction nautique de Tautira et sa fresque à l’effigie d’un espadon ne font plus partie du paysage. Au terme de plusieurs mois de travaux, les six bâtiments ont été désamiantés et détruits pour un montant affiché de 25,3 millions de francs, financés dans le cadre du Contrat de redynamisation des sites de Défense (CRSD). Côté mer, seul un muret rappelant le nom des lieux a été conservé, afin de ne pas fragiliser l’enrochement.
Situé au cœur du village, ce terrain de près de 3 000 m2 sera prochainement viabilisé et clôturé. Comme évoqué depuis 2017, la commune de Taiarapu-Est envisagerait toujours de s’orienter en première intention vers une reconversion touristique.
Le projet de reconversion serait toujours d’ordre touristique.
“Créer de l’emploi direct et indirect”
“L’idée, c’est de partir sur une petite offre d’hébergement touristique avec restauration, en pouvant y annexer des prestataires locaux pour proposer des excursions nautiques et terrestres. On ne va pas se lancer dans la construction et l’exploitation d’un bâtiment. On partirait plutôt sur une concession du terrain à des investisseurs, qui suivraient le projet selon le cahier des charges défini par un bureau d’études. (…) Avec les pertes économiques et sociales liées au départ de l’armée, l’objectif, c’est de permettre d’avoir une activité sur site qui va créer de l’emploi direct et indirect”, rappelle Teiva Archer, directeur général des services de Taiarapu-Est.
Rien n’est encore définitivement arrêté, en sachant que les élus doivent aussi se positionner sur les modalités de gestion du site, et que des études géotechniques devront être menées. Par ailleurs, si le cadre naturel préservé du bout de l’île est un atout majeur, le risque de submersion du terrain doit également être pris en compte. Dans ce contexte, l’appel à manifestation d’intérêt ne devrait pas être lancé avant la fin de l’année, voire début 2025.
Un comité de pilotage doit se tenir dans les prochaines semaines, en vue de la signature d’un nouvel avenant visant notamment à rajouter des fonds supplémentaires à l’enveloppe pour la poursuite des projets dans les six communes de Tahiti concernées par le CRSD. En janvier, l’État indiquait s’être déjà engagé à hauteur de 727 millions de francs à Taiarapu-Est.
Malgré sa vétusté, le site continuait d’accueillir des militaires en entraînement (Crédit : Archives/Commune de Taiarapu-Est).
Ancienne vue aérienne de l'ex-centre d’instruction nautique de Tautira.
Le fort de Taravao et la station ionosphérique
Lancée l’an dernier, la première phase des travaux de dépollution et de déconstruction de quatre bâtiments et de la guérite d’entrée du fort de Taravao s’est achevée récemment, juste à temps pour accueillir les tentes d’une partie des militaires engagés dans l’exercice interarmées Marara, entre fin mai et début juin. Le chantier devrait se poursuivre au dernier trimestre 2024, sans toucher au bâti historique classé. Plusieurs services privés et publics en quête de locaux ont déjà manifesté leur intérêt pour ce site. Des consultations participatives avaient été menées en juin 2023 pour actualiser les besoins et identifier les secteurs d’activité en demande.
Moins connue du grand public, l’ancienne station ionosphérique est un terrain d’un hectare donnant sur la baie de Phaëton, enclavé dans une zone résidentielle. Un nivelage et un rehaussement du site sont prévus avant de procéder à tout aménagement. La commune envisagerait de mettre des lots en location avec un cahier des charges pour limiter les risques de nuisances. Selon les résultats des études technique et environnementale, un appel à manifestation d’intérêt sera lancé. La municipalité a déjà été approchée par plusieurs porteurs de projets, et le site aurait également été proposé au Pays pour un projet de capitainerie.
Moins connue du grand public, l’ancienne station ionosphérique est un terrain d’un hectare donnant sur la baie de Phaëton, enclavé dans une zone résidentielle. Un nivelage et un rehaussement du site sont prévus avant de procéder à tout aménagement. La commune envisagerait de mettre des lots en location avec un cahier des charges pour limiter les risques de nuisances. Selon les résultats des études technique et environnementale, un appel à manifestation d’intérêt sera lancé. La municipalité a déjà été approchée par plusieurs porteurs de projets, et le site aurait également été proposé au Pays pour un projet de capitainerie.