Le centre commercial Carrefour Arue sera agrandi


"Le parti architectural est d'unifier l'ensemble des façades sur rue et de les traiter dans un langage dynamique et contemporain avec notamment un système de double peau. Composé d'un bardage ventilé et isolé, il limite les apports solaires", précise l'étude d'impact. "Le mall et l'entrée principale bénéficient de vues sur l'extérieur tout en étant protégées du soleil grâce aux brise-soleil de la façade."
ARUE, le 11 janvier 2019. Le centre commercial Carrefour Arue se prépare un grand lifting. Une nouvelle galerie commerçante animera le centre commercial, qui sera agrandi. L'étude d'impact de ce projet est consultable jusqu'au 9 février.


L'étude d'impact de l'extension et de la rénovation du centre commercial Carrefour Arue est consultable pendant un mois, depuis jeudi dernier et ce jusqu'au 9 février à la mairie de Arue et au service de l'Urbanisme de Papeete.

Le maître d'ouvrage est la Société d'études et de gestion commerciale, qui a déjà en charge la gestion de l'enseigne commerciale Carrefour en Polynésie française. La maîtrise d'œuvre a été confiée au cabinet de Bertrand Portier Architecture.

"Le bâtiment existant se décompose en trois parties construites à différentes périodes : le cœur du bâti en structure métallique, correspondant à l'ancien supermarché Continent, date des années 80. C'est le plus ancien avec ses parkings en sous-sol et en rez-de-chaussée", peut-on lire dans l'étude d'impact, qui a été réalisée par la SARL Pae Tai Pae Uta. "L'extension de 2002 devient l'hypermarché Carrefour, avec au rez-de-chaussée des surfaces commerciales et de stockage, un parking au sous-sol dans le prolongement de l'ancien, un parking aérien sur la toiture des extensions, et des bureaux en lien avec ce dernier au même niveau. Enfin, une toiture recouverte de panneaux photovoltaïques, actuellement en chantier, recouvre le parking aérien, accompagnée de deux escaliers de secours en structure métallique."

L'étude d'impact permet d'en savoir plus sur le projet d'agrandissement du centre commercial. "Le maitre d'ouvrage projette aujourd'hui l'extension et la rénovation du centre commercial afin de proposer à la fois un lieu de vie moderne et convivial à sa clientèle et des espaces plus fonctionnels à son personnel et à ses différents fournisseurs", indique l'étude d'impact. "Les points forts de ce projet sont un parking plus attractif au sous-sol (clair, lumineux et spacieux), un mall (centre commercial) large et climatisé, des surfaces supplémentaires pour les commerces du mall, une pharmacie d'environ 220m2, des kiosques et du mobilier en milieu de galerie marchande, la rénovation des mezzanines existantes pour le stockage des locaux commerciaux, un bloc sanitaires publiques neuf et climatisé".

Aujourd'hui, le bâtiment d'une superficie de 8 525 m2, comporte quatre niveaux. Le projet prévoit 3 987 m2 d'extension : sur un axe est-ouest pour le mall, le stockage et la cour de livraisons, côté montagne pour le froid industriel, les laboratoires et toute la partie technique.

L'accès au parking souterrain sera conservé depuis la rue Tamahana et depuis le parking du rez-de-chaussée côté route de ceinture, comme aujourd'hui. La rampe existante côté servitude Tamahana, en sens unique de montée, pour desservir le parking au R+1 sera conservée. "Une seconde rampe sera créée du côté de la servitude Bonno. La sortie existante du R+1, trop étroite, sera démolie. Cette seconde rampe est destinée principalement aux clients arrivant directement par l'avenue Pomare et le rond-point du Rimap et permettra de diminuer le flux routier du carrefour Tamahana", précise l'étude d'impact.

Une des deux sorties sur la route de ceinture sera supprimée pour simplifier les flux et minimiser les sorties directes sur ce grand axe routier. Le projet prévoit aussi une plantation d'arbres et d'arbustes autour du bâtiment, des voies et des parkings afin de livrer un ensemble vert, ombragé et convivial.

Le magasin restera ouvert

Le projet prévoit 3 987 m2 d'extension.
Le maître d'ouvrage souhaite que l'activité de l'hypermarché continue de fonctionner tout long des travaux. Il y aura donc un phasage de travaux.

Un des enjeux pendant les travaux et après l'agrandissement est la question du bruit puisqu'il y a une école maternelle et primaire à côté du centre commercial. "L'enceinte du centre commercial est actuellement délimitée par des murs de clôture qui seront démolis dans le cadre de la rénovation. Avec l'agrandissement du magasin, la création des rampes d'accès, l'aménagement de l'aire de livraison et l'ensemble des nouveaux aménagements, des remblais seront nécessaires et devront être maintenus par des murs de soutènement qui assureront une isolation sonore pour les parcelles voisines et auront également une fonction de mur anti intrusion", relève l'étude d'impact. "La nouvelle rampe d'accès au parking aérien est implantée en limite séparative avec l'école maternelle. Le design architectural de la rampe traitera de l'esthétique et de l'acoustique pour le projet ne soit pas perçu comme une nuisance par les riverains."


Limiter le bruit

L'hypermarché restera ouvert pendant les travaux.
"Une attention particulière a été portée à la réduction des nuisances sonores vis-à-vis de l'école Tamahana mitoyenne au projet", peut-on lire dans l'étude d'impact. "Des modélisations sonores ont permis de valider la mise en place d'une casquette sur les murs d'enceinte de la cour de service afin de réduire les nuisances sonores générées par les livraisons de l'hypermarché."

"Les phases de livraison des marchandises sont sources de bruit pour le voisinage et notamment l'école maternelle de Tamahana adjacente à la cour de service. (…) La phase de chantier la plus bruyante concernera la phrase de terrassements puis la réalisation de l'extension du centre commercial : les fondations et le gros œuvre", note l'étude d'impact. "Cependant même avec un choix vigilant des engins de chantier, il est difficile de remédier totalement aux nuisances sonores des travaux. Des mesures d'adaptation du chantier seront mises en place afin d'impacter le moins possible le cadre de vie du secteur et notamment des établissements scolaires."

Dans les mesures proposées pour réduire ces impacts, l'étude d'impact met en avant qu'il faut se "concerter (avec) les représentants des différents établissements sensibles afin de présenter et d'optimiser le planning des travaux : (voir) la faisabilité des travaux les plus bruyants hors période scolaire, aménager les horaires de chantier afin de s'adapter aux heures de repos des élèves de maternelle..."


Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 11 Janvier 2019 à 14:58 | Lu 7452 fois