Londres, Royaume-Uni | AFP | jeudi 26/07/2018 - La cannabis thérapeutique va être autorisé au Royaume-Uni sur ordonnance à partir de l'automne, a annoncé jeudi le ministre britannique de l'Intérieur Sajid Javid.
"Cela aidera les patients avec des besoins médicaux spécifiques mais cela ne constitue en aucun cas un premier pas vers la légalisation du cannabis à usage récréatif", a expliqué le ministre dans un communiqué.
Le ministre avait demandé le 19 juin à deux groupes d'experts indépendants de se pencher sur la question.
Une première analyse, menée par Sally Davies, la conseillère médicale en chef du gouvernement, a conclu qu'il était prouvé que le cannabis médical avait des intérêts thérapeutiques.
Le Conseil consultatif sur l'abus de drogue a estimé de son côté la semaine dernière que les médecins devraient être en mesure de prescrire du cannabis thérapeutique à condition que les produits répondent aux normes de sécurité.
Plusieurs cas de personnes malades se soignant illégalement à l'aide de produits dérivés du cannabis, dont deux enfants souffrant d'épilepsie, Alfie Dingley et Billy Caldwell, prenant de l'huile de cannabis, avaient récemment été médiatisés.
"Rendre le cannabis thérapeutique disponible sur ordonnance va améliorer la vie des patients qui souffrent actuellement en silence. Il n'y a rien de plus difficile que de voir ses proches souffrir, c'est pourquoi j'ai pris cette décision", s'est justifié le ministre de l'Intérieur sur Twitter.
La mère de Billy Caldwell s'est réjoui de cette nouvelle "fantastique" qui tombe le jour où son fils fête ses treize ans. "Billy n'a jamais reçu de plus beau cadeau et jamais de quelqu'un de si inattendu", a-t-elle témoigné.
"Mon petit garçon Billy va maintenant pouvoir vivre une vie normale avec sa maman grâce au simple fait de lui administrer quelques gouttes par jour d'un médicament naturel longtemps décrié mais tout à fait efficace".
L'intérêt pour le cannabis ou chanvre indien, utilisé comme plante médicinale depuis l'Egypte ancienne, a été relancé dans les années 90 par la découverte d'un analogue du cannabis fabriqué par l'organisme, le cannabinoïde endogène, présent dans le cerveau des hommes comme des animaux.
Depuis cette date, des dizaines d'études ont confirmé l'intérêt du cannabis thérapeutique, par exemple pour soigner des spasmes musculaires dans la sclérose en plaque et dans l'épilepsie, des douleurs chroniques dans certaines pathologies neurologiques, ou encore prévenir des nausées et vomissements chez les personnes atteintes d'un cancer.
Au Royaume-Uni, le cannabis, qui était classé comme une drogue n'ayant pas de valeur thérapeutique, va changer de catégorie.
Le Département des soins de santé et sociaux (DHSC) et l'Agence de réglementation des médicaments et produits de santé (MHRA) vont maintenant "définir clairement ce qui constitue un médicament dérivé du cannabis" afin que ceux-ci puissent être prescrits, a indiqué le ministère de l'Intérieur. "Les autres formes de cannabis seront strictement contrôlées et ne seront pas disponibles sur ordonnance".
Mike Penning, co-président d'un groupe parlementaire transpartisan sur le cannabis à usage médical s'est dit "heureux" que le ministre ait "agi si vite".
"Cette annonce apporte de l'espoir à plusieurs milliers de personnes", a-t-il poursuivi. "Cependant, il reste un travail très important (à accomplir) pour définir exactement quels produits seront autorisés et comment ils seront réglementés".
Plusieurs autres pays européens ont légalisé le cannabis thérapeutique, comme l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande ou l'Italie.
Au Royaume-Uni, les libéraux démocrates, qui ont longtemps fait campagne pour la libéralisation des lois sur le cannabis, ont souligné que le changement était "attendu depuis longtemps" mais regretté que le gouvernement ne souhaite pas réviser les "lois périmées et néfastes entourant l'usage récréatif du cannabis".
La décision du gouvernement conservateur britannique sera "largement saluée par la communauté des chercheurs", a réagi de son côté le Dr Tom Freeman, chercheur au King's College de Londres. Elle "aura un impact considérable sur la recherche en facilitant le développement de médicaments plus sûrs et plus efficaces", a-t-il ajouté.
"Cela aidera les patients avec des besoins médicaux spécifiques mais cela ne constitue en aucun cas un premier pas vers la légalisation du cannabis à usage récréatif", a expliqué le ministre dans un communiqué.
Le ministre avait demandé le 19 juin à deux groupes d'experts indépendants de se pencher sur la question.
Une première analyse, menée par Sally Davies, la conseillère médicale en chef du gouvernement, a conclu qu'il était prouvé que le cannabis médical avait des intérêts thérapeutiques.
Le Conseil consultatif sur l'abus de drogue a estimé de son côté la semaine dernière que les médecins devraient être en mesure de prescrire du cannabis thérapeutique à condition que les produits répondent aux normes de sécurité.
Plusieurs cas de personnes malades se soignant illégalement à l'aide de produits dérivés du cannabis, dont deux enfants souffrant d'épilepsie, Alfie Dingley et Billy Caldwell, prenant de l'huile de cannabis, avaient récemment été médiatisés.
"Rendre le cannabis thérapeutique disponible sur ordonnance va améliorer la vie des patients qui souffrent actuellement en silence. Il n'y a rien de plus difficile que de voir ses proches souffrir, c'est pourquoi j'ai pris cette décision", s'est justifié le ministre de l'Intérieur sur Twitter.
- 'Vie normale' -
La mère de Billy Caldwell s'est réjoui de cette nouvelle "fantastique" qui tombe le jour où son fils fête ses treize ans. "Billy n'a jamais reçu de plus beau cadeau et jamais de quelqu'un de si inattendu", a-t-elle témoigné.
"Mon petit garçon Billy va maintenant pouvoir vivre une vie normale avec sa maman grâce au simple fait de lui administrer quelques gouttes par jour d'un médicament naturel longtemps décrié mais tout à fait efficace".
L'intérêt pour le cannabis ou chanvre indien, utilisé comme plante médicinale depuis l'Egypte ancienne, a été relancé dans les années 90 par la découverte d'un analogue du cannabis fabriqué par l'organisme, le cannabinoïde endogène, présent dans le cerveau des hommes comme des animaux.
Depuis cette date, des dizaines d'études ont confirmé l'intérêt du cannabis thérapeutique, par exemple pour soigner des spasmes musculaires dans la sclérose en plaque et dans l'épilepsie, des douleurs chroniques dans certaines pathologies neurologiques, ou encore prévenir des nausées et vomissements chez les personnes atteintes d'un cancer.
Au Royaume-Uni, le cannabis, qui était classé comme une drogue n'ayant pas de valeur thérapeutique, va changer de catégorie.
Le Département des soins de santé et sociaux (DHSC) et l'Agence de réglementation des médicaments et produits de santé (MHRA) vont maintenant "définir clairement ce qui constitue un médicament dérivé du cannabis" afin que ceux-ci puissent être prescrits, a indiqué le ministère de l'Intérieur. "Les autres formes de cannabis seront strictement contrôlées et ne seront pas disponibles sur ordonnance".
Mike Penning, co-président d'un groupe parlementaire transpartisan sur le cannabis à usage médical s'est dit "heureux" que le ministre ait "agi si vite".
"Cette annonce apporte de l'espoir à plusieurs milliers de personnes", a-t-il poursuivi. "Cependant, il reste un travail très important (à accomplir) pour définir exactement quels produits seront autorisés et comment ils seront réglementés".
Plusieurs autres pays européens ont légalisé le cannabis thérapeutique, comme l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande ou l'Italie.
Au Royaume-Uni, les libéraux démocrates, qui ont longtemps fait campagne pour la libéralisation des lois sur le cannabis, ont souligné que le changement était "attendu depuis longtemps" mais regretté que le gouvernement ne souhaite pas réviser les "lois périmées et néfastes entourant l'usage récréatif du cannabis".
La décision du gouvernement conservateur britannique sera "largement saluée par la communauté des chercheurs", a réagi de son côté le Dr Tom Freeman, chercheur au King's College de Londres. Elle "aura un impact considérable sur la recherche en facilitant le développement de médicaments plus sûrs et plus efficaces", a-t-il ajouté.