Le cambriolage de la bijouterie de Taravao élucidé, la plus grande partie des bijoux retrouvée


Les enquêteurs de Taravo et le commandant de la compagnie des Îles du Vent, devant le butin retrouvé.
PAPEETE, jeudi 13 décembre 2012. Les gendarmes de la compagnie des Îles du Vent peuvent être satisfaits, en quelques jours à peine ils ont réussi à élucider l’affaire du cambriolage de la bijouterie Cicorella de Taravao, à identifier et interpeller les cinq auteurs et à retrouver une grande partie des bijoux dérobés, dont la valeur est estimée entre 1 à 2 millions de Fcfp. «Dans ce type d’affaire, nous savons qu’il faut aller vite, avant que la marchandise ne puisse s’écouler et être revendue» explique le chef d’escadron Bruno Makary, commandant la compagnie des Îles du Vent. En mettant une grande partie des forces de Taravao sur le dossier, avec l’appui de la brigade de recherches, avec les techniciens en identification criminelle (pour la recherche d’empreintes et d’ADN), les enquêteurs ont pu, dès le lendemain obtenir des renseignements probants. La première interpellation a eu lieu dès le lendemain.

Au total, cinq jeunes, âgés de 15 à 28 ans ont été interpellés dans cette affaire et ont reconnu leur participation dans ce cambriolage, lors de leur garde à vue. Les enquêteurs ont également entendu six receleurs qui avaient été dépositaires chacun d’une partie des bijoux. «70 à 80% des bijoux ont été retrouvés et vont pouvoir être remis à leur propriétaire. Ceux qui manquent ont été échangés contre du paka» détaillait Bruno Makary. Pour les enquêteurs, pas de doute : ce cambriolage n’était pas une opération préméditée. «Il s’agit typiquement d’une action opportuniste, décidée le soir même par ces jeunes, après qu’ils aient bu et consommé du paka pour se désinhiber et se donner du courage». Cela dit, même si le plus jeune de la bande est un primo délinquant qui n’avait jamais fait parler de lui, tous les autres sont déjà connus des gendarmes. Deux d’entre eux sont des délinquants plus aguerris et ont déjà un casier judiciaire. L’un étant un voleur multirécidiviste, l’autre un cambrioleur notoire, déjà condamné quatre à cinq fois. A l’issue de leur garde à vue, tous ont néanmoins été remis en liberté. Ils comparaîtront devant le tribunal correctionnel au début de l’année 2013 pour des faits de vol aggravé pour lesquels ils risquent jusqu’à 5 ans de prison selon le code pénal.

Le cambriolage de cette bijouterie à Taravao a surpris car ce genre de faits reste rare en Polynésie française. Les cinq jeunes semblent s’être «auto-motivés» durant la soirée de samedi dernier avant de passer à l’acte, en forçant le rideau de la boutique et en cassant la vitrine, pour s’emparer en quelques minutes à peine d’un important lot de bijoux. En trois ou quatre minutes à peine le forfait était accompli. «Les boîtes et les coffrets ont été abandonnés à proximité, dans la boue. Certains bijoux ont été perdus, cassés ou dépareillés. En plus du préjudice subi par le cambriolage, la remise en état de la bijouterie coûtera cher également» précisait encore le chef d’escadron Bruno Makary.

Les bijoux retrouvés par les gendarmes. Essentiellement des bijoux en perle de Tahiti.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 13 Décembre 2012 à 13:54 | Lu 2784 fois