Tahiti Infos

Le budget primitif 2014 dans les grandes lignes


A quelques jours de la visite officielle du ministre des Outremer Victorin Lurel, le projet de budget primitif 2014 est transmis à l’Assemblée où il devrait être évoqué mi-décembre.

Le "Rapport du gouvernement relatif au projet de budget primitif 2014", que Tahiti infos a réussi à se procurer, le présente visant à "inscrire pour la mandature qui commence les grandes orientations de la politique générale sur laquelle a été élue la majorité actuelle et surtout, rompre avec le déclin qui a caractérisé l’évolution du Pays durant les dix dernières années".

Un budget de rigueur de 135,43 milliards Fcfp dont 108,86 milliards pour le fonctionnement, qui souhaite maîtriser la dette du Pays "sous le plafond des 90 milliards", assure Nuihau Laurey. Le programme cherche un souffle de relance en traitant la question de l’"Urgence solidaire" en faveur de l’emploi et de la lutte contre la pauvreté, et par l’inscription de 18,15 milliards Fcfp de crédits de paiements pour l’investissement et la relance de l'emploi, dans le secteur du bâtiment.

Le document est prêt. Mais d’abord, Victorin Lurel est attendu en Polynésie française du 27 au 29 novembre prochains : "avec impatience", déclarait mercredi matin Marcel Tuihani, le porte-parole du gouvernement.

Outre la signature du Pacte de croissance, annoncé comme l’engagement bilatéral d’une coopération rénovée entre le Pays et l’Etat, la Polynésie française entend négocier une allocation "solidaire" de l’Etat dans le financement du RSPF pour un montant de 3,6 milliards Fcfp en 2014 et une participation financière d’1,2 milliard Fcfp de la collectivité nationale au Plan de départ volontaire dans l’administration.

Dans son premier budget primitif le gouvernement Flosse fait "amende honorable", un œil rigoureux sur ce qu'il qualifie de "dettes laissées par les gouvernements précédents", une oreille attentive à l’effort d’économie préconisé par la mission Bolliet, une main sur le cœur, dans un geste solidaire avec la situation des plus démunis, l’autre sur une liste de programmes d’investissements clairement identifiés, et le visage tourné vers l’Etat à qui l’on demande un effort de solidarité nationale.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 21 Novembre 2013 à 13:14 | Lu 891 fois