Crédit JOEL SAGET / AFP
Copenhague, Danemark | AFP | mercredi 13/09/2023 - Le bisphénol A (BPA), l'un des principaux perturbateurs endocriniens, est présent dans 92% des organismes des Européens et représente un potentiel danger pour leur santé, selon un rapport de l'agence européenne de l'environnement (AEE) publié jeudi.
"Dans le cadre d'une récente initiative de bio-surveillance humaine, HEM4EU, le BPA a été détecté chez 92% des participants adultes de onze pays européens", a écrit l'Agence.
Se fondant sur une étude d'avril de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui a drastiquement revu en baisse la dose quotidienne maximum de bisphénol A considérée comme sans danger pour le consommateur, l'AEE, basée à Copenhague, considère que "dans les 11 pays qui ont participé à l'initiative de bio-surveillance du BPA, le niveau de dépassement variait entre 71% et 100%".
Le bisphénol A, longtemps omniprésent dans de nombreux produits comme les bouteilles en plastique, est soupçonné d'être lié à de multiples troubles et maladies — cancer du sein, infertilité, etc. — en raison des perturbations hormonales qu'il suscite.
Dans certains pays comme la France, le BPA est désormais interdit dans les contenants alimentaires. L'Union européenne (UE) et les États-Unis ont restreint son usage et envisagent une limitation plus drastique, sans que celle-ci soit mise en œuvre pour l'heure.
Les débats concernent notamment la dose à partir de laquelle le bisphénol A est réellement dangereux. Or, pour l'EFSA, celle-ci est bien inférieure à ce que l'on pensait : elle l'a divisée par 20.000 par rapport à une précédente évaluation, un avis contesté par une autre agence, l'Agence européenne des médicaments (EMA).
Pour le gendarme européen de l'environnement, il ne fait toutefois aucun doute que l'exposition au BPA "est bien supérieure aux niveaux de sécurité sanitaire acceptables (...) ce qui représente un risque potentiel pour la santé de millions de personnes".
Le produit et deux de ses substituts (bisphénol S et F) ont été mesurés entre 2014 et 2020 dans les urines de 2.756 adultes à travers 11 pays.
C'est en Suisse que les niveaux dépassent le moins les seuils, avec 71%, tandis qu'ils les excèdent dans 100% des cas en France, au Luxembourg et au Portugal, rapporte l'AEE, notant que les dépassements signalés sont des chiffres minimaux.
"Il est probable qu'en réalité, les 11 pays présentent des taux de dépassement de 100% des niveaux d'exposition supérieurs aux seuils de sécurité", a prévenu l'agence.
"Dans le cadre d'une récente initiative de bio-surveillance humaine, HEM4EU, le BPA a été détecté chez 92% des participants adultes de onze pays européens", a écrit l'Agence.
Se fondant sur une étude d'avril de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui a drastiquement revu en baisse la dose quotidienne maximum de bisphénol A considérée comme sans danger pour le consommateur, l'AEE, basée à Copenhague, considère que "dans les 11 pays qui ont participé à l'initiative de bio-surveillance du BPA, le niveau de dépassement variait entre 71% et 100%".
Le bisphénol A, longtemps omniprésent dans de nombreux produits comme les bouteilles en plastique, est soupçonné d'être lié à de multiples troubles et maladies — cancer du sein, infertilité, etc. — en raison des perturbations hormonales qu'il suscite.
Dans certains pays comme la France, le BPA est désormais interdit dans les contenants alimentaires. L'Union européenne (UE) et les États-Unis ont restreint son usage et envisagent une limitation plus drastique, sans que celle-ci soit mise en œuvre pour l'heure.
Les débats concernent notamment la dose à partir de laquelle le bisphénol A est réellement dangereux. Or, pour l'EFSA, celle-ci est bien inférieure à ce que l'on pensait : elle l'a divisée par 20.000 par rapport à une précédente évaluation, un avis contesté par une autre agence, l'Agence européenne des médicaments (EMA).
Pour le gendarme européen de l'environnement, il ne fait toutefois aucun doute que l'exposition au BPA "est bien supérieure aux niveaux de sécurité sanitaire acceptables (...) ce qui représente un risque potentiel pour la santé de millions de personnes".
Le produit et deux de ses substituts (bisphénol S et F) ont été mesurés entre 2014 et 2020 dans les urines de 2.756 adultes à travers 11 pays.
C'est en Suisse que les niveaux dépassent le moins les seuils, avec 71%, tandis qu'ils les excèdent dans 100% des cas en France, au Luxembourg et au Portugal, rapporte l'AEE, notant que les dépassements signalés sont des chiffres minimaux.
"Il est probable qu'en réalité, les 11 pays présentent des taux de dépassement de 100% des niveaux d'exposition supérieurs aux seuils de sécurité", a prévenu l'agence.