Le biovateur est un composteur de déchets végétaux et animaux (notamment de poissons) qui produit de l'engrais bio.
Tahiti, le 6 avril 2022 – Le premier biovateur a été inauguré mardi à Teva i Uta, à Papeari, sur le domaine agricole familial de Jean-Baptiste Tavanae, en présence du maire de la commune, Tearii Alpha et du président de la Chambre d’agriculture, Thomas Moutame. Ce composteur de déchets verts et animaliers, permet de produire un engrais bio, une piste à développer pour toutes les îles de Polynésie.
Mardi à Teva i Uta a été inauguré le tout premier biovateur, sur le domaine agricole familial de Jean-Baptiste Tavanae, en présence du maire de la commune, Tearii Alpha et du président de la Chambre d’agriculture, Thomas Moutame. Tout a commencé il y a deux ans, lorsque Nicolas Bono, directeur de la société TNB spécialisée en nourriture pour les animaux, étroitement aidé par Jean-Yves Saint Maxent, ingénieur agro-alimentaire, décident d'importer du Canada un biovateur, composteur de déchets verts et animaliers. Au départ, les premiers essais ont eu lieu au lycée agricole de Moorea pour composter par fermentation, d’une part, du lisier et d’autre part, les carcasses de porcs de l’exploitation. En effet, l’équarrissage n’étant pas autorisé au fenua, les déchets d’animaux sont en principe enterrés mais grâce à cette machine, les déchets animaliers associés à des déchets verts produisent de l’engrais naturel, explique Jean-Yves Saint Maxent. “Le plus dur, c’est de trouver le bon équilibre entre le pourcentage de déchet vert et de déchet animal. Nous avons aussi testé ce biodigesteur avec des viscères bovines issues de l’abattoir de Papara. Désormais, nous travaillons avec des déchets de poissons. Il faut également faire attention au choix des déchets végétaux utilisés car le but est de produire un engrais biologique qui selon les besoins peut, soit, être de la matière fine, plutôt pour les légumes, soit d’une texture plus grosse, plus adaptée aux arbres fruitiers.” Jean-Yves précise également que pendant le processus de fermentation, la température atteint 60 - 70°C ce qui permet d’anéantir toutes les bactéries pathogènes.
Mardi à Teva i Uta a été inauguré le tout premier biovateur, sur le domaine agricole familial de Jean-Baptiste Tavanae, en présence du maire de la commune, Tearii Alpha et du président de la Chambre d’agriculture, Thomas Moutame. Tout a commencé il y a deux ans, lorsque Nicolas Bono, directeur de la société TNB spécialisée en nourriture pour les animaux, étroitement aidé par Jean-Yves Saint Maxent, ingénieur agro-alimentaire, décident d'importer du Canada un biovateur, composteur de déchets verts et animaliers. Au départ, les premiers essais ont eu lieu au lycée agricole de Moorea pour composter par fermentation, d’une part, du lisier et d’autre part, les carcasses de porcs de l’exploitation. En effet, l’équarrissage n’étant pas autorisé au fenua, les déchets d’animaux sont en principe enterrés mais grâce à cette machine, les déchets animaliers associés à des déchets verts produisent de l’engrais naturel, explique Jean-Yves Saint Maxent. “Le plus dur, c’est de trouver le bon équilibre entre le pourcentage de déchet vert et de déchet animal. Nous avons aussi testé ce biodigesteur avec des viscères bovines issues de l’abattoir de Papara. Désormais, nous travaillons avec des déchets de poissons. Il faut également faire attention au choix des déchets végétaux utilisés car le but est de produire un engrais biologique qui selon les besoins peut, soit, être de la matière fine, plutôt pour les légumes, soit d’une texture plus grosse, plus adaptée aux arbres fruitiers.” Jean-Yves précise également que pendant le processus de fermentation, la température atteint 60 - 70°C ce qui permet d’anéantir toutes les bactéries pathogènes.
Jean-Yves Saint Maxent et Nicolas Bono à l'origine du projet.
“Trop de pehu dont on ne sait pas quoi faire !”
Le maire de Teva I Uta veut promouvoir cette initiative. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité pour le fenua de ne plus être dépendant des importations d’engrais, chimiques par ailleurs, qui coûtent chers et sont nocifs pour les sols et la santé des Polynésiens. Il souhaite donc que cette machine, qui broie actuellement 80 kilos de déchets par jour, puisse passer un cap industriel. Le but est d’atteindre une tonne par jour et de multiplier le nombre de biovateurs en Polynésie, soit par l’import, soit par une fabrication locale.
En effet, ce biodigesteur n’étant pas gourmant en électricité, il peut être installé partout grâce à des panneaux solaires mobiles comme c’est le cas sur le terrain familial exploité par Jean-Baptiste Tavanae, agriculteur biologique de la commune de Papeari qui précise : “en plus, l’engrais est disponible de suite, ce qui présente un gros avantage !”
Pour le tāvana, comme pour le président de la Chambre de l'agriculture, il y a urgence. Le port de pêche de Papeete collecte pas moins de 1 200 tonnes de déchets de poisson par an. “Il y a trop de pehu dont on ne sait pas quoi faire ! a lancé Tearii Alpha. Depuis le covid, le monde a changé. Cette crise a mis en évidence la nécessité de moins dépendre des importations, d’avoir une agriculture locale et biologique”. Dans cette optique, le tāvana voudrait que le circuit de la terre à l’assiette soit raccourci et que les enfants mangent plus de produits locaux bio dans les cantines scolaires.
Thomas Moutame, connaît bien le sujet puisque depuis plusieurs années, il dispense des formations aux communes pour l'utilisation d'un engrais bio, fabriqué lui aussi à base de déchets de poissons, avec pour objectif de développer l'autonomie alimentaire dans les îles.
Pour finaliser l'inauguration, un assortiment de mignardises salées et sucrées ont été offertes par Temehani, jeune patentée, désireuse de cuisiner des produits biologiques présentés dans des emballages biodégradables qui ont fini, après le déjeuner, dans le biovateur. Un circuit court et fermé novateur dont les phases d’essais sont terminées et dont les dimensions devraient prendre de l’ampleur pour répondre à une demande à grande échelle.
Le maire de Teva I Uta veut promouvoir cette initiative. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité pour le fenua de ne plus être dépendant des importations d’engrais, chimiques par ailleurs, qui coûtent chers et sont nocifs pour les sols et la santé des Polynésiens. Il souhaite donc que cette machine, qui broie actuellement 80 kilos de déchets par jour, puisse passer un cap industriel. Le but est d’atteindre une tonne par jour et de multiplier le nombre de biovateurs en Polynésie, soit par l’import, soit par une fabrication locale.
En effet, ce biodigesteur n’étant pas gourmant en électricité, il peut être installé partout grâce à des panneaux solaires mobiles comme c’est le cas sur le terrain familial exploité par Jean-Baptiste Tavanae, agriculteur biologique de la commune de Papeari qui précise : “en plus, l’engrais est disponible de suite, ce qui présente un gros avantage !”
Pour le tāvana, comme pour le président de la Chambre de l'agriculture, il y a urgence. Le port de pêche de Papeete collecte pas moins de 1 200 tonnes de déchets de poisson par an. “Il y a trop de pehu dont on ne sait pas quoi faire ! a lancé Tearii Alpha. Depuis le covid, le monde a changé. Cette crise a mis en évidence la nécessité de moins dépendre des importations, d’avoir une agriculture locale et biologique”. Dans cette optique, le tāvana voudrait que le circuit de la terre à l’assiette soit raccourci et que les enfants mangent plus de produits locaux bio dans les cantines scolaires.
Thomas Moutame, connaît bien le sujet puisque depuis plusieurs années, il dispense des formations aux communes pour l'utilisation d'un engrais bio, fabriqué lui aussi à base de déchets de poissons, avec pour objectif de développer l'autonomie alimentaire dans les îles.
Pour finaliser l'inauguration, un assortiment de mignardises salées et sucrées ont été offertes par Temehani, jeune patentée, désireuse de cuisiner des produits biologiques présentés dans des emballages biodégradables qui ont fini, après le déjeuner, dans le biovateur. Un circuit court et fermé novateur dont les phases d’essais sont terminées et dont les dimensions devraient prendre de l’ampleur pour répondre à une demande à grande échelle.