Le bilan 2015 rendu public : l'activité des douanes a doublé en deux ans en Polynésie française


Photo d’une saisie récente qui montre les liaisons entre le trafic de perles, de paka et de contrefaçons, ici de montres. "Quand on est dans l’illicite on l’est parfois jusqu'au bout !" lance Bruno Hamon, du service des douanes.
PAPEETE, le 23 mars 2016 - L’administration des douanes, forte de ses 142 agents, remplit en Polynésie française trois missions essentielles : une mission fiscale, une mission économique, une mission de lutte contre la fraude. En 2015, son activité a enregistré une hausse de 31,2 % du nombre des dossiers traités, avec notamment la plus grosse tentative d'importation d'ice jamais contrariée en Polynésie française.

La douane pourvoit fortement au budget du territoire dont elle assure plus de 30 % des recettes. En 2015, les liquidations ont dépassé les 50 milliards de francs. Plus de 130 000 déclarations en douane ont été déposées concernant près de 600 000 articles distincts.

A l’exportation, plus de 30 000 bordereaux de vente en détaxe concernant des touristes étrangers ont été délivrés en 2015, pour l’essentiel par des bijoutiers et visés par la douane. En valeur, la Polynésie importe comme les années précédentes tout d’abord des produits pétroliers puis des véhicules automobiles et des médicaments. A l’exportation, il se vend des perles puis du poisson et des navires ou des avions qui, après avoir servis en Polynésie, sont revendus à l'étranger.

"Notre objectif est de contribuer à faire diminuer les coûts liés au dédouanement (niveau de cautionnement, délai de garantie élargi, stockage allongé...), la dématérialisation des formalités (migration informatique prévue en 2017), la simplification des formalités à l'exportation (facilitée via le CN23, pré-déclaration pour les PNC des compagnies aériennes qui annonce en 2016 la généralisation du principe pour les voyageurs), la création d'un esprit communautaire portuaire (utilisation d’un système informatique commun aux différentes professions du port)" précisent les douanes dans leur communiqué.

La cellule conseil aux entreprises est au cœur de ce système qui a vocation à aider les entreprises comme les particuliers dans leurs opérations de dédouanement.

En 2015, la cellule a traité 125 dossiers, soit 31,2% de plus qu’en 2014. En parallèle 596 réponses par mail ont été apportées. 25 à 35 rendez vous par mois ont été donnés dont 75 % à destination des entreprises, le reste à des particuliers. 175 appels téléphoniques ont été enregistrés par mois. 15 audits d’entreprises ont été réalisés afin d’optimiser les procédures douanières.

Une affaire exceptionnelle qui promet pour 2016 : les 733 kilos de cocaïne interceptés sur un voilier aux Gambier

A titre d’exemple, ces dernières semaines, les douanes ont réalisé directement ou contribué à la réalisation de quatre affaires différentes qui démontrent la variété du spectre des missions douanières : 733 kilos de cocaïne saisis en liaison avec la marine nationale et la gendarmerie au large des Gambier, 31 kilos de perles prohibées, de l’argent et de l’ice à la circulation et après deux visites domiciliaires, 130 pieds orchidées prohibées en provenance de Thaïlande contenus dans trois colis importés séparément au centre de tri postal et enfin des munitions.

Tous domaines et tous services confondus, la direction a enregistré un doublement du nombre de dossiers contentieux depuis 2013. 1871 affaires ont été constatées en 2015 dont 818 en matière de produits stupéfiants.

L’activité est soutenue comme l’indique ces résultats, tant sur terre que sur mer. Depuis 2015, les équipes de douaniers embarquent en fonction des missions sur les navires de la de la marine nationale et de la gendarmerie maritime et continuent à exercer leurs missions au delà de Tahiti. A plusieurs reprises, la douane s’est transportée dans les îles de la société mais aussi aux Marquises et en haute mer pour assister la marine nationale.








Rédigé par Raphaël Pierre le Mercredi 23 Mars 2016 à 00:58 | Lu 1848 fois