PAPEETE, le 25 juin 2014 – Les pirogues hawaïennes Hōkūle‘a et Hikianalia sont à quai dans les jardins de Paofai, et pour l’occasion toute une semaine pédagogique était organisée par les équipages de ces va’a et par les associations écologiques polynésiennes. Au programme : la science de la navigation sans instruments et la protection de la nature.
Près de 300 personnes, principalement des enfants, se sont rendues chaque jour au Village Global depuis lundi. Cet événement a été organisé à l’occasion du passage à Tahiti des pirogues Hōkūle‘a et de sa jumelle Hikianalia, venue en un mois depuis Hawaï en navigant sans instruments.
Ces navires vont faire le tour du monde pour diffuser un message écologique sur le développement durable, mais aussi sur la culture du Pacifique et la science ancestrale de la navigation, car 7 apprentis navigateurs sont à bord pour apprendre les techniques de leurs aînés. Ce sont donc des pirogues-écoles, et à chaque arrêt l’équipage accueille les enfants et les adultes qui souhaitent apprendre. Hōkūle‘a se spécialise dans les arts traditionnels, tandis que la petite sœur Hikianalia est la scientifique. A Papeete ils ont reçu un renfort supplémentaire avec plusieurs associations : les Amis de Hokule’a, Manu, Te Mana o te Moana, et même un stand de la Polynésienne des Eaux sur la gestion de la ressource aquifère, pour accueillir le public.
Claude Carlson, organisatrice, explique que « le village se termine ce jeudi à 11h, ce qui va conclure une aventure qui a demandé deux mois de préparation, en particulier pour donner aux enseignants l’occasion de se renseigner et d’organiser des activités avec leurs classes. Je suis très contente par exemple du concours de dessins d’enfants, avec les meilleurs qui ont été imprimées par l’OPT sur des enveloppes prêt-à-poster. La poste va aussi avoir un tampon spécial sur toutes les îles où les pirogues vont s’arrêter en Polynésie. Une institutrice m’a dit hier qu’elle était très émue, et ça c’est la meilleure récompense. On apprend mieux sur place que dans les livres ! »
Près de 300 personnes, principalement des enfants, se sont rendues chaque jour au Village Global depuis lundi. Cet événement a été organisé à l’occasion du passage à Tahiti des pirogues Hōkūle‘a et de sa jumelle Hikianalia, venue en un mois depuis Hawaï en navigant sans instruments.
Ces navires vont faire le tour du monde pour diffuser un message écologique sur le développement durable, mais aussi sur la culture du Pacifique et la science ancestrale de la navigation, car 7 apprentis navigateurs sont à bord pour apprendre les techniques de leurs aînés. Ce sont donc des pirogues-écoles, et à chaque arrêt l’équipage accueille les enfants et les adultes qui souhaitent apprendre. Hōkūle‘a se spécialise dans les arts traditionnels, tandis que la petite sœur Hikianalia est la scientifique. A Papeete ils ont reçu un renfort supplémentaire avec plusieurs associations : les Amis de Hokule’a, Manu, Te Mana o te Moana, et même un stand de la Polynésienne des Eaux sur la gestion de la ressource aquifère, pour accueillir le public.
Claude Carlson, organisatrice, explique que « le village se termine ce jeudi à 11h, ce qui va conclure une aventure qui a demandé deux mois de préparation, en particulier pour donner aux enseignants l’occasion de se renseigner et d’organiser des activités avec leurs classes. Je suis très contente par exemple du concours de dessins d’enfants, avec les meilleurs qui ont été imprimées par l’OPT sur des enveloppes prêt-à-poster. La poste va aussi avoir un tampon spécial sur toutes les îles où les pirogues vont s’arrêter en Polynésie. Une institutrice m’a dit hier qu’elle était très émue, et ça c’est la meilleure récompense. On apprend mieux sur place que dans les livres ! »
Faafaite, ou tresser un compteur de vitesse artisanal
Naomi de l’association Faafaite enseigne aux enfants à tresser des balles avec des feuilles de cocotier. « Quand on était jeune on tressait ces balles pour jouer avec, mais en navigation elle sert aussi à mesurer la vitesse de la pirogue. On la met à l’eau à l’avant puis on compte en se rendant à l’arrière. Le chiffre que l’on dit alors indique approximativement la vitesse en nœuds ! »
Naomi de l’association Faafaite enseigne aux enfants à tresser des balles avec des feuilles de cocotier. « Quand on était jeune on tressait ces balles pour jouer avec, mais en navigation elle sert aussi à mesurer la vitesse de la pirogue. On la met à l’eau à l’avant puis on compte en se rendant à l’arrière. Le chiffre que l’on dit alors indique approximativement la vitesse en nœuds ! »
La légende de Hina
Un atelier chant enseigne aux enfants la légende de Hina, déesse de la lune dont la lumière représente le savoir. Le chant commence ainsi : « Hinapotea marama ‘ite / I to’u nei hiro’a mo’e », ce qui signifie « Moi qui ai perdu ma culture / Je demande à Hina de m’apporter à nouveau la lumière/la connaissance ». Toujours sur la lune, un autre atelier montre aux enfants le nom tahitien de chaque phase lunaire, et sa signification (A « tireo », la première lune, il y a beaucoup de poissons !).
Un atelier chant enseigne aux enfants la légende de Hina, déesse de la lune dont la lumière représente le savoir. Le chant commence ainsi : « Hinapotea marama ‘ite / I to’u nei hiro’a mo’e », ce qui signifie « Moi qui ai perdu ma culture / Je demande à Hina de m’apporter à nouveau la lumière/la connaissance ». Toujours sur la lune, un autre atelier montre aux enfants le nom tahitien de chaque phase lunaire, et sa signification (A « tireo », la première lune, il y a beaucoup de poissons !).
Construction de mini-pirogues
Cet atelier ludique montre aux enfants comment construire une pirogue avec une feuille, un bout de bois et du ni’au.
Cet atelier ludique montre aux enfants comment construire une pirogue avec une feuille, un bout de bois et du ni’au.
Manu présente les oiseaux du Fenua
L’association Manu présente un atelier très ludique aux enfants, avec jeu de l’oie version Polynésie, coloriages, coin lecture, origami... Les enfants peuvent aussi apprendre à reconnaitre les oiseaux de mer et la distance où on les retrouve loin des îles. Ces indices sont également utilisés par les navigateurs de Hōkūle‘a pour repérer les terres jusqu’à 200 km de distance.
L’association Manu présente un atelier très ludique aux enfants, avec jeu de l’oie version Polynésie, coloriages, coin lecture, origami... Les enfants peuvent aussi apprendre à reconnaitre les oiseaux de mer et la distance où on les retrouve loin des îles. Ces indices sont également utilisés par les navigateurs de Hōkūle‘a pour repérer les terres jusqu’à 200 km de distance.
Linda, navigatrice apprentie sur Hōkūle‘a
« Pour la navigation nous utilisons les sciences universelles que nos ancêtres utilisaient déjà pour traverser le Pacifique : les étoiles, le soleil et la lune, les vents, les courants, les vagues, les oiseaux… Voir l’oiseau Manu Okū signifie que l’on se trouve à moins de 180 kilomètres d’une île, et le suivre une fois le soir venu permet de trouver la côte. A Hawaï je suis professeur de math, et je montre à mes élèves les liens entre les sciences traditionnelles et les sciences modernes. Les noms ont changé, mais c’est la même science, technologie, ingénierie, mathématiques. Si nos ancêtres pouvaient les utiliser, vous le pouvez aussi ! »
« Pour la navigation nous utilisons les sciences universelles que nos ancêtres utilisaient déjà pour traverser le Pacifique : les étoiles, le soleil et la lune, les vents, les courants, les vagues, les oiseaux… Voir l’oiseau Manu Okū signifie que l’on se trouve à moins de 180 kilomètres d’une île, et le suivre une fois le soir venu permet de trouver la côte. A Hawaï je suis professeur de math, et je montre à mes élèves les liens entre les sciences traditionnelles et les sciences modernes. Les noms ont changé, mais c’est la même science, technologie, ingénierie, mathématiques. Si nos ancêtres pouvaient les utiliser, vous le pouvez aussi ! »
Ana, cuisinière sur Hokulea
La cuisinière de la pirogue présente aux enfants des objets culturels hawaïens, comme des hameçons en os ou une gourde, et des pirogues en bois à monter. Un enfant clairement fan est même venu tous les jours depuis lundi, alors qu’il ne parle pas un mot d’anglais, et Ana pas un mot de français.
La cuisinière de la pirogue présente aux enfants des objets culturels hawaïens, comme des hameçons en os ou une gourde, et des pirogues en bois à monter. Un enfant clairement fan est même venu tous les jours depuis lundi, alors qu’il ne parle pas un mot d’anglais, et Ana pas un mot de français.
Greg, scientifique du Hikianalia
La pirogue sœur de Hōkūle‘a est consacrée aux sciences, et réalise 4 expériences en chemin, présentées au public. Sur cette photo, les enfants admirent le plancton ramassé à l’aide d’un petit filet aux mailles microscopiques, traîné par la pirogue dans nos eaux tahitiennes. Un microscope artisanal très ingénieux utilisant un iPhone permet aux enfants de tous profiter du spectacle. Les chercheurs dirigés par Greg ont également enregistré les sons aquatiques du Pacifique, vérifient le taux de pollution de tous les endroits qu’ils traversent et conservent des échantillons des poissons qu’ils pêchent pour se nourrir.
La pirogue sœur de Hōkūle‘a est consacrée aux sciences, et réalise 4 expériences en chemin, présentées au public. Sur cette photo, les enfants admirent le plancton ramassé à l’aide d’un petit filet aux mailles microscopiques, traîné par la pirogue dans nos eaux tahitiennes. Un microscope artisanal très ingénieux utilisant un iPhone permet aux enfants de tous profiter du spectacle. Les chercheurs dirigés par Greg ont également enregistré les sons aquatiques du Pacifique, vérifient le taux de pollution de tous les endroits qu’ils traversent et conservent des échantillons des poissons qu’ils pêchent pour se nourrir.