Le Trophy Table Art en escale à Bora Bora


Bora Bora, le 9 février 2023 – Après Tahiti, le Trophy Table Art s'est déplacé lundi à Bora Bora pour une journée riche en acquisition d’expérience pour les jeunes en formation sur la Perle du Pacifique. L’occasion était également donnée aux quelques professionnels participant à cette opération de montrer leur savoir-faire.
 
Le Trophy Table Art, concours itinérant d'excellence des arts de la table des outremers, était au lycée polyvalent Ihi-Tea No Vavau de Bora Bora lundi. Ce concours, dont c’est la cinquième édition, a fait un arrêt sur la Perle du Pacifique avant de revenir à Tahiti et finir sa course à Paris pour la grande finale. Ouvert aux cuisiniers, il a vu huit candidats s’affronter dans le domaine de l’art de la table, et autant de participants en cuisine. Deux professionnels dans chaque domaine se sont mélangés aux apprentis en formation dont une partie est au lycée de Bora Bora. La cheffe antillaise Béatrice Fabignon, créatrice du concours, a lancé la compétition aux alentours de 10 heures, sous l’œil attentif du directeur du jury de cette 5e escale, Davy Tissot, Bocuse d’or 2021.
 
Les huit candidats cuisiniers ont commencé leurs manipulations en même temps que ceux du service, effectué dans le restaurant d’application du lycée. Anthony, manager du restaurant le Saint James s'est dit ravi de participer à cet événement, notamment pour “se challenger et sortir un peu de son traintrain quotidien”.

Fauvahine, élève de première bac pro à Bora Bora, s'est pour sa part présentée sur les conseils d’Emmanuel Savigny, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques (DDFPT) de l’établissement. “Cette inscription est la suite logique, selon monsieur Savigny, du concours que j’ai présenté l’an dernier à Papeete. Je représentais le lycée et je suis montée sur le podium”, précise-t-elle. “Le plus dur à gérer est le stress”, ajoute-t-elle. Pour Jade, élève de première bac pro à Bora Bora, il y a effectivement du stress mais elle n’est pas venue pour soulever le graal. Elle participe à ce concours pour se familiariser avec l’exercice et apprendre auprès des professionnels.

Stress et bienveillance

Emmanuel Fournis, ambassadeur de la fondation Bocuse et Stéphane Guénaud, argentier au palais de l’Élysée entourent une candidate. ©Laurent Jindra Nij
Le stress était en effet palpable en cuisine comme en salle, mais comme le précise Emmanuel Fournis, ambassadeur de la fondation Bocuse : “Le stress est un phénomène normal et indispensable pour les candidats, et puis nous sommes là pour les rassurer. Nous devons être bienveillants". Sentiment partagé par Stéphane Guénaud, argentier au palais de l’Élysée qui explique : “Notre rôle est d’accompagner, de donner des conseils, sans agression.” Il avoue avoir dit aux candidats en début de matinée : “Si vous êtes stressés c’est que vous êtes passionnés, c’est que quelque chose vous anime, vous avez donc envie de le faire, c’est le plus important. Et puis ce qui est extraordinaire c’est leur sourire, une valeur ajoutée indiscutable que je n’ai jamais vue ailleurs.” Une marque de fabrique du fenua, sans aucun doute.


Un candidat sous l'oeil attentif d'Emmanuel Fournis et Davy Tissot © Laurent Jindra

Le concours s'est déroulé dans le restaurant d’application du lycée polyvalent Ihi-Tea No Vavau. ©Laurent Jindra Nij


Rédigé par Laurent Jindra Nij le Jeudi 9 Février 2023 à 15:37 | Lu 1117 fois