Tahiti le 26 mai 2021 - Le Terevau Piti est bien arrivé au fenua... mais ne devrait commencer ses rotations avec Moorea qu'à la mi-juin, si tout est réglé d'ici-là. Pour l'instant, le quai de Vaiare n'est pas prêt pour l'accueillir et les prix des billets ne sont pas encore connus, pas plus que les horaires.
Le Terevau Piti, attendu depuis 2017 par les résidents de Moorea, est enfin arrivé à bon port mercredi matin. Construit sur les chantiers navals espagnols de Vigo, le ferry long de 77 mètres et large de 16 peut accueillir 65 véhicules et 675 passagers entre Tahiti et l'île sœur.
Avant de larguer les amarres de son port de construction le 28 avril dernier, plusieurs essais en mer ont été effectués, notamment pour tester sa stabilité ainsi que ses performances. Des essais qui ont “surpris de nombreux spécialistes”, peut-on alors lire sur la page Facebook de la SAS Tevevau Piti. La particularité du navire est qu'il a pris forme selon les directives de son capitaine et directeur de la SAS Tino Fa Shin Chong. “Si le navire tarde autant à larguer les amarres, il y a une raison à cela : le ferry Terevau Piti est un bateau unique, qui a été conçu selon les directives et l'expérience de navigateur de Capitaine Tino”(…) “La construction de ce navire était un défi que les chantiers Armon ont relevé avec brio, de part son caractère unique et étant un prototype” peut-on encore lire sur la page Facebook.
Dès son arrivée à Papeete mercredi matin, le Terevau Piti a été obligé de s'amarrer au niveau de la zone sous douane comme le prévoit la règlementation. Les résidents de Moorea devront patienter puisque le ferry devrait commencer ses rotations vers la mi-juin. Car le temps presse. Déjà bénéficiaire d'une première prorogation de six mois, le nouveau venu doit dorénavant être mis en service avant le 30 juin 2021, sous peine de retrait de sa licence d’exploitation.
Le Terevau Piti, attendu depuis 2017 par les résidents de Moorea, est enfin arrivé à bon port mercredi matin. Construit sur les chantiers navals espagnols de Vigo, le ferry long de 77 mètres et large de 16 peut accueillir 65 véhicules et 675 passagers entre Tahiti et l'île sœur.
Avant de larguer les amarres de son port de construction le 28 avril dernier, plusieurs essais en mer ont été effectués, notamment pour tester sa stabilité ainsi que ses performances. Des essais qui ont “surpris de nombreux spécialistes”, peut-on alors lire sur la page Facebook de la SAS Tevevau Piti. La particularité du navire est qu'il a pris forme selon les directives de son capitaine et directeur de la SAS Tino Fa Shin Chong. “Si le navire tarde autant à larguer les amarres, il y a une raison à cela : le ferry Terevau Piti est un bateau unique, qui a été conçu selon les directives et l'expérience de navigateur de Capitaine Tino”(…) “La construction de ce navire était un défi que les chantiers Armon ont relevé avec brio, de part son caractère unique et étant un prototype” peut-on encore lire sur la page Facebook.
Dès son arrivée à Papeete mercredi matin, le Terevau Piti a été obligé de s'amarrer au niveau de la zone sous douane comme le prévoit la règlementation. Les résidents de Moorea devront patienter puisque le ferry devrait commencer ses rotations vers la mi-juin. Car le temps presse. Déjà bénéficiaire d'une première prorogation de six mois, le nouveau venu doit dorénavant être mis en service avant le 30 juin 2021, sous peine de retrait de sa licence d’exploitation.
Le quai de Moorea pas prêt
Le ferry devrait rester au plus tard dix jours en zone sous douane, mais il ne peut de toute façon pas satisfaire les résidents de l'île sœur puisque le quai de Moorea ne peut pas l'accueillir. “Il ne manque plus que la construction du quai provisoire à Moorea puisque celui de Papeete est prêt”, explique Tino Fa Shin Chong qui affirme avoir rencontré le ministre des Transports la semaine dernière à ce sujet. Il s'étonne que le quai de Vaiare ne soit pas encore prêt à recevoir le ferry. “Surtout que nous avons fait les demandes depuis 2017 (...). Il n'y a pas grand-chose qui a avancé au port de Vaiare. On te promet des choses et au final il n'y a rien”, tacle le capitaine du Terevau Piti.
Contacté, le ministre des Grands travaux et des Transports René Temeharo se défend. Il assure que cela a pris du temps car des études ont été nécessaires. Il ajoute : “Cela nous coûte énormément d'argent”. Il rappelle aussi qu'il a pris ses fonctions en 2018. René Temeharo se dit également satisfait que le quai ne soit pas encore prêt : “Je dirais simplement heureusement que le port autonome n'a pas pris en compte leur demande, car on n'avait pas la finalité du plan d'exécution et d'autre part il y a eu un conflit entre les deux Terevau qui a fait aussi que la direction du port s'est posé des questions. Comme, faut-il toujours les mettre côte à côte ou pas ?".
Quant à la remarque de Tino Fa Shin Chong quant aux promesses non tenues, le ministre répond : “Chacun voit midi à sa porte, d'une part. Et d'autre part, nous c'est la finalité. Ce n'est pas parce qu'on demande, que le port doit exécuter les demandes. Il ne faut pas se dire que le port est à disposition”. Il s'explique : “Faire une demande, c'est une chose. Faire valider et analyser la demande, ç'en est une autre. Et avoir une réponse par rapport à ce qu'il voudrait et ce que le port pourrait faire, s'en est encore une autre”.
Finalement, les deux Terevau seront côte à côte comme prévu dès le départ. “C'est de l'argent public et s'ils veulent faire autrement, ce sera à leur charge” conclut le ministre.
Contacté, le ministre des Grands travaux et des Transports René Temeharo se défend. Il assure que cela a pris du temps car des études ont été nécessaires. Il ajoute : “Cela nous coûte énormément d'argent”. Il rappelle aussi qu'il a pris ses fonctions en 2018. René Temeharo se dit également satisfait que le quai ne soit pas encore prêt : “Je dirais simplement heureusement que le port autonome n'a pas pris en compte leur demande, car on n'avait pas la finalité du plan d'exécution et d'autre part il y a eu un conflit entre les deux Terevau qui a fait aussi que la direction du port s'est posé des questions. Comme, faut-il toujours les mettre côte à côte ou pas ?".
Quant à la remarque de Tino Fa Shin Chong quant aux promesses non tenues, le ministre répond : “Chacun voit midi à sa porte, d'une part. Et d'autre part, nous c'est la finalité. Ce n'est pas parce qu'on demande, que le port doit exécuter les demandes. Il ne faut pas se dire que le port est à disposition”. Il s'explique : “Faire une demande, c'est une chose. Faire valider et analyser la demande, ç'en est une autre. Et avoir une réponse par rapport à ce qu'il voudrait et ce que le port pourrait faire, s'en est encore une autre”.
Finalement, les deux Terevau seront côte à côte comme prévu dès le départ. “C'est de l'argent public et s'ils veulent faire autrement, ce sera à leur charge” conclut le ministre.
Toujours pas d'entente entre les deux Terevau
La guerre fait rage entre les deux sociétés qui gèrent les deux ferrys. La SNGV Terevau a subi d'importantes turbulences. Lors de l'assemblée générale des actionnaires de la compagnie le 16 décembre dernier, Tino Fa Shin Chong a été écarté de la gérance du bateau et remplacé par son chef mécanicien et une autre actionnaire Heifara Faura. Pour rappel, la SNGV Terevau compte quatre associés : Tino Fa Shin Chong qui détient 35% des parts, la famille Faura 33%, le chef mécanicien du Terevau, Maui Tetu 20% et la famille Boosie 12%. Ces remous dans la SNGV Terevau pourraient également toucher la SAS Terevau Piti dont Tino Fa Shin Chong est toujours actionnaire et directeur général.
Quid des abonnés ?
En février dernier, les usagers et abonnés du Terevau avaient appelé les actionnaires “à faire la paix”. Les abonnés du Terevau ont monté un collectif et avaient appelé les actionnaires à trouver un “consensus”. L'objectif principal était d'éviter de payer deux abonnements pour les deux bateaux. “Avec le concurrent (Aremiti, ndlr), on paie un abonnement et on peut prendre n'importe lequel des deux bateaux”, avait alors expliqué, à l'époque, un porte-parole du collectif des abonnés, Hiro Kelley. Il avait rappelé qu'initialement –soit avant les bisbilles entre les co-gérants– il était prévu qu'un seul abonnement suffise pour les deux navires…
Interrogé à ce sujet, Tino Fa Shin Chong ne croit pas à l'abonnement pour les deux navires. “Je ne pense pas car ils vont bénéficier de tarifs plus avantageux avec Terevau Piti, les prix ne seront pas les mêmes”.
Interrogé à ce sujet, Tino Fa Shin Chong ne croit pas à l'abonnement pour les deux navires. “Je ne pense pas car ils vont bénéficier de tarifs plus avantageux avec Terevau Piti, les prix ne seront pas les mêmes”.
Pas de prix, ni d'horaires
Interrogé sur les horaires que pourraient mettre en place le Terevau Piti, Tino Fa Shin Chong n'a pas été très clair. Le patron de Terevau Piti assure que “nous sommes en train de réviser les horaires par rapport à la demande des usagers et également des fournisseurs”. Pour le prix des billets, le capitaine précise que, comme le bateau ne consommera pas beaucoup de gasoil et que même au niveau de l'entretien, cela ne coûtera pas cher, “il y aura pas mal de prix avantageux”.
Selon nos sources, Tino Fa Shin Chong ne peut effectivement pas donner ces éléments car les documents précisant la liste des tarifs pour le transport des passagers et des véhicules ainsi que les plages horaires du Terevau Piti n'ont pas encore été déposés à la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM). En effet comme le stipule la délibération relative à la licence d'exploitation et aux obligations de service publique dans le transport maritime interinsulaire, ces documents doivent être dûment déposés à la DPAM.
Et comme le stipule également l'arrêté du conseil des ministres relatif aux tarifs maximaux de fret et de passages maritimes en Polynésie, hors TVA, les prix des billets entre Tahiti et Moorea sont “librement établis par l'armateur sous réserve de dépôt préalable auprès de la Direction générale des affaires économiques (DGAE). Ce tarif n'est applicable qu'après réception du courrier de validation de la DGAE”. L'arrêté précise aussi que “les enfants de moins de 12 ans, les scolaires et les étudiants de Polynésie âgés de moins de 26 ans et titulaires d'une carte d'étudiant” bénéficient d'une réduction de 50 % sur le tarif.
De plus, les transporteurs ont aussi des obligations “liées aux fréquences et horaires pour navires de fret”. Ces derniers doivent faire au moins un voyage de fret chaque jour la semaine, le matin avant 7 h 30 vers Moorea et en milieu d'après-midi vers Papeete, dont un voyage aller-retour par semaine par navire pour les matières dangereuses telles que le gaz ou le gasoil. Ils doivent aussi fournir un planning prévisionnel de la desserte pour trois mois à la Direction polynésienne des affaires maritimes au moins 15 jours avant le premier jour du mois concerné.
Selon nos sources, Tino Fa Shin Chong ne peut effectivement pas donner ces éléments car les documents précisant la liste des tarifs pour le transport des passagers et des véhicules ainsi que les plages horaires du Terevau Piti n'ont pas encore été déposés à la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM). En effet comme le stipule la délibération relative à la licence d'exploitation et aux obligations de service publique dans le transport maritime interinsulaire, ces documents doivent être dûment déposés à la DPAM.
Et comme le stipule également l'arrêté du conseil des ministres relatif aux tarifs maximaux de fret et de passages maritimes en Polynésie, hors TVA, les prix des billets entre Tahiti et Moorea sont “librement établis par l'armateur sous réserve de dépôt préalable auprès de la Direction générale des affaires économiques (DGAE). Ce tarif n'est applicable qu'après réception du courrier de validation de la DGAE”. L'arrêté précise aussi que “les enfants de moins de 12 ans, les scolaires et les étudiants de Polynésie âgés de moins de 26 ans et titulaires d'une carte d'étudiant” bénéficient d'une réduction de 50 % sur le tarif.
De plus, les transporteurs ont aussi des obligations “liées aux fréquences et horaires pour navires de fret”. Ces derniers doivent faire au moins un voyage de fret chaque jour la semaine, le matin avant 7 h 30 vers Moorea et en milieu d'après-midi vers Papeete, dont un voyage aller-retour par semaine par navire pour les matières dangereuses telles que le gaz ou le gasoil. Ils doivent aussi fournir un planning prévisionnel de la desserte pour trois mois à la Direction polynésienne des affaires maritimes au moins 15 jours avant le premier jour du mois concerné.