FAA'A, le 15 juin 2019. Réuni en congrès vendredi et samedi, le Tavini a fait un point sur les élections municipales. Oscar Temaru est favorable aux "listes d'ouverture" à condition de ne pas sacrifier "le combat que l'on mène". Il donne trois mois aux négociations pour qu'elles puissent aboutir.
Le Tavini Huira'atira s'est réuni pendant deux jours en congrès pour parler du procès dans le cadre de l'affaire Radio Tefana, qui débute ce mardi. Une bonne partie de la matinée a été consacrée au procès de Radio Tefana. A trois jours de l'ouverture des débats, Me Koubbi, avocat d'Oscar Temaru, a souligné devant 500 militants que "ce procès est une insulte et une riposte". "Ce procès est politique". La défense d'Oscar Temaru a déjà commencé en montrant le soutien des militants du Tavini à leur leader. Pour le parti bleu, c'était aussi l'occasion de mobiliser ses troupes. Un appel à manifester pacifiquement, le 18 juin prochain devant le palais de justice, a en effet été lancé cette semaine.
Les militants et les cadres du parti ont fait également un point sur le bilan des européennes et la stratégie politique pour les élections municipales.
Les représentants du parti dans chaque commune ont présenté l'état d'avancement de la préparation à cette élection. Du côté de Pirae, on explique ainsi "on doit rencontrer Gaston Flosse dans quelque temps. La demande sera moitié-moitié, avec 17 pour nous et 16 pour eux. S'ils ne veulent pas, ils courront seuls."
Au Tavini, on est donc prêt pour des "listes d'ouverture" insistent différents élus qui rejettent le terme "listes d'union". Le président du Tavini Huira'atira, Oscar Temaru, souligne : " Il y a des contacts de part et d'autre. Cela dépend dans quelle commune on se situe. Au niveau de chaque commune, il faudra qu'on étudie au cas par cas".
Il rappelle aux militants du Tavini : "Il faut faire attention au combat que l'on mène, qu'il ne soit pas noyé dans le chop soy politique de notre pays". Oui à l'ouverture. Mais une ouverture soumise à conditions insiste le leader indépendantiste qui rappelle l'importance de la "réinscription de la Polynésie française sur la liste de l'ONU des pays à décoloniser".
Oscar Temaru et Gaston Flosse se sont rencontrés à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Des rencontres informelles ont également lieu entre cadres politiques ici et là. On sait qu’il est question d’alliances Tahoera’a-Tavini dans plusieurs communes de Tahiti, notamment à Papeete, à Punaauia, à Teva i Uta, et globalement un peu partout pour tenter d’y déloger les maires Tapura.
Le Tavini aimerait notamment prendre sa revanche à Teva i Uta, où le ministre Tearii Alpha a raflé le fauteuil de maire à Tina Cross lors des dernières élections municipales. Le parti bleu rêve aussi de décrocher l'écharpe de maire à Papeete : Tauhiti Nena, alors candidat Tavini, avait enregistré un très bon résultat en 2014 qui lui avait permis d’obtenir une représentation minoritaire de 7 sièges sur 35.
Aucune figure du Tavini n'a annoncé officiellement sa candidature ce samedi. Oscar Temaru donne trois mois aux négociations pour qu'elles puissent aboutir. Ensuite seulement les candidatures seront annoncées.
Les dates exactes des municipales de 2020 (1er et second tours) ne sont pas encore connues. Elles seront officiellement fixées dans le courant de l'année 2019. A priori, elle devrait avoir lieu fin mars, comme les précédentes municipales.
Le Tavini Huira'atira s'est réuni pendant deux jours en congrès pour parler du procès dans le cadre de l'affaire Radio Tefana, qui débute ce mardi. Une bonne partie de la matinée a été consacrée au procès de Radio Tefana. A trois jours de l'ouverture des débats, Me Koubbi, avocat d'Oscar Temaru, a souligné devant 500 militants que "ce procès est une insulte et une riposte". "Ce procès est politique". La défense d'Oscar Temaru a déjà commencé en montrant le soutien des militants du Tavini à leur leader. Pour le parti bleu, c'était aussi l'occasion de mobiliser ses troupes. Un appel à manifester pacifiquement, le 18 juin prochain devant le palais de justice, a en effet été lancé cette semaine.
Les militants et les cadres du parti ont fait également un point sur le bilan des européennes et la stratégie politique pour les élections municipales.
Les représentants du parti dans chaque commune ont présenté l'état d'avancement de la préparation à cette élection. Du côté de Pirae, on explique ainsi "on doit rencontrer Gaston Flosse dans quelque temps. La demande sera moitié-moitié, avec 17 pour nous et 16 pour eux. S'ils ne veulent pas, ils courront seuls."
Au Tavini, on est donc prêt pour des "listes d'ouverture" insistent différents élus qui rejettent le terme "listes d'union". Le président du Tavini Huira'atira, Oscar Temaru, souligne : " Il y a des contacts de part et d'autre. Cela dépend dans quelle commune on se situe. Au niveau de chaque commune, il faudra qu'on étudie au cas par cas".
Il rappelle aux militants du Tavini : "Il faut faire attention au combat que l'on mène, qu'il ne soit pas noyé dans le chop soy politique de notre pays". Oui à l'ouverture. Mais une ouverture soumise à conditions insiste le leader indépendantiste qui rappelle l'importance de la "réinscription de la Polynésie française sur la liste de l'ONU des pays à décoloniser".
Oscar Temaru et Gaston Flosse se sont rencontrés à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Des rencontres informelles ont également lieu entre cadres politiques ici et là. On sait qu’il est question d’alliances Tahoera’a-Tavini dans plusieurs communes de Tahiti, notamment à Papeete, à Punaauia, à Teva i Uta, et globalement un peu partout pour tenter d’y déloger les maires Tapura.
Le Tavini aimerait notamment prendre sa revanche à Teva i Uta, où le ministre Tearii Alpha a raflé le fauteuil de maire à Tina Cross lors des dernières élections municipales. Le parti bleu rêve aussi de décrocher l'écharpe de maire à Papeete : Tauhiti Nena, alors candidat Tavini, avait enregistré un très bon résultat en 2014 qui lui avait permis d’obtenir une représentation minoritaire de 7 sièges sur 35.
Aucune figure du Tavini n'a annoncé officiellement sa candidature ce samedi. Oscar Temaru donne trois mois aux négociations pour qu'elles puissent aboutir. Ensuite seulement les candidatures seront annoncées.
Les dates exactes des municipales de 2020 (1er et second tours) ne sont pas encore connues. Elles seront officiellement fixées dans le courant de l'année 2019. A priori, elle devrait avoir lieu fin mars, comme les précédentes municipales.
Oscar Temaru : "Il y a des contacts de part et d'autre"
Lors de ce congrès, vous avez évoqué aussi la stratégie politique du parti en vue des élections municipales. La priorité est-elle d'évincer à tous prix les maires Tapura en s'alliant avec le Tahoera'a ?
Il y a des contacts de part et d'autre. Cela dépend dans quelle commune on se situe.
Au niveau de chaque commune, il faudra qu'on étudie au cas par cas.
Quelle est la consigne que vous donnez ?
Il faut faire attention au combat que l'on mène, qu'il ne soit pas noyé dans le chop soy politique de notre pays.
Comment anticipez-vous les municipales dans votre commune après le procès qui débute mardi ?
J'ai fait mon premier mandat de 1983 à 1989. Pendant toutes ces années, il faut voir les moyens qu'ils ont mis en place pour prendre la commune de Faa'a. La population de Faa'a n'est pas dupe.
Étienne Chimin n'est plus le secrétaire général du parti. Vannina Crolas, directrice générale des services à la commune de Faa'a, lui succède. C'est une page qui se tourne pour le Tavini ?
C'est une grande page qui se tourne. Il a une telle expérience de l’administration. Il ne faut pas oublier qu'il a été aussi secrétaire général du gouvernement sous Francis Sanford. Il a toujours su gérer les affaires du parti avec des yeux experts. C'est comme ça qu'on avait peut traverser toutes ces années sans problème.
On aura toujours besoin de lui et il sera toujours là.
Pour changer un peu, son successeur est une femme. C'est certainement les femmes qui vont mener les femmes à l'indépendance.
Il y a des contacts de part et d'autre. Cela dépend dans quelle commune on se situe.
Au niveau de chaque commune, il faudra qu'on étudie au cas par cas.
Quelle est la consigne que vous donnez ?
Il faut faire attention au combat que l'on mène, qu'il ne soit pas noyé dans le chop soy politique de notre pays.
Comment anticipez-vous les municipales dans votre commune après le procès qui débute mardi ?
J'ai fait mon premier mandat de 1983 à 1989. Pendant toutes ces années, il faut voir les moyens qu'ils ont mis en place pour prendre la commune de Faa'a. La population de Faa'a n'est pas dupe.
Étienne Chimin n'est plus le secrétaire général du parti. Vannina Crolas, directrice générale des services à la commune de Faa'a, lui succède. C'est une page qui se tourne pour le Tavini ?
C'est une grande page qui se tourne. Il a une telle expérience de l’administration. Il ne faut pas oublier qu'il a été aussi secrétaire général du gouvernement sous Francis Sanford. Il a toujours su gérer les affaires du parti avec des yeux experts. C'est comme ça qu'on avait peut traverser toutes ces années sans problème.
On aura toujours besoin de lui et il sera toujours là.
Pour changer un peu, son successeur est une femme. C'est certainement les femmes qui vont mener les femmes à l'indépendance.