Le Tahoeraa condamne les contre-vérités d'Oscar Temaru à New York


PAPEETE, le 27 juin 2014. Monsieur Oscar TEMARU est une nouvelle fois allé à New York délivrer des contrevérités devant le comité spécial des Nations Unies. Le président du Tahoera’a Huiraatira interroge simplement Monsieur TEMARU pour lui demander à quel titre il s’exprime et qui l’a mandaté pour parler au nom des Polynésiens ?

Il lui rappelle qu’il n’a jamais été élu par une majorité des Polynésiens. En 2004, le Tahoera’a Huiraatira avait obtenu 54.165 voix, et l’UPLD 44.829 voix, soit près de 10.000 voix d’avance sur l’UPLD.

Si Monsieur TEMARU a été élu président c’est uniquement grâce au soutien des autonomistes Nicole BOUTEAU et de Philip SCHYLE qui sont venus lui apporter les deux sièges manquants pour obtenir la majorité absolue à l’assemblée. Dans les années qui suivirent, son élection en tant que président n’aura été le fruit que d’une succession de marchandages au gré des motions de défiances. En 2008 c’est la coalition autonomiste qui a obtenu la majorité des voix. En 2013, le Tahoera’a Huiraatira a été élu avec 62.340 voix contre 40.441 à l’UPLD. Si l’on ajoute les 35.421 voix d’ATP, les autonomistes ont recueillis 97.761 voix. Ces chiffres devraient inviter l’ancien président à plus de modestie à New York.

Quelle légitimité populaire a-t-il pour engager la Polynésie française sur la scène internationale ? Ses démarches en faveur de l’indépendance n’engagent que lui, à titre personnel, et ne sauraient engager la Polynésie française.

Selon les récents comptes rendus de la presse, Monsieur TEMARU alerte l’ONU sur l’immigration des métropolitains, tous chômeurs, qui, si l’on en croit ses affirmations envahiraient la Polynésie au point de faire perdre leurs emplois aux polynésiens.

Si telle est son opinion, que le Tahoera’a Huiraatira ne partage pas, pourquoi Monsieur TEMARU ne s’en ouvre-t-il pas à ses amis socialistes à Paris qui sont ses alliés politiques ? C’est qu’il sait bien que la réalité est toute différente.

La réalité, c’est qu’après son passage au pouvoir 80.000 Polynésiens sont inscrits au régime de solidarité. Ils étaient 46.000 quand nous avons quitté le pouvoir en 2004. Le chômage est passé de 11% à 25% de la population. Et de 2007 à 2012, plus de 7500 personnes ont quitté le Pays. Où est l’immigration ?

Monsieur TEMARU préfère sur ces questions comme sur les autres cultiver le mensonge. Cependant, s’il peut encore tromper l’ONU, il ne trompera plus les Polynésiens, ni d’ailleurs ses alliés politiques du PS.

A l’heure de la mondialisation, Monsieur TEMARU se trompe une fois encore de combat. Quitter la France serait une erreur irréparable. C’est un combat d’arrière garde. Notre pays jouit de l’autonomie politique, il se gouverne librement et démocratiquement, et notre autonomie est désormais consacrée dans la constitution de la République française. Notre statut est unique au sein de la République, et bien plus étendu que les statuts dont jouissent certains pays associés privés de sécurité et de moyens, condamnés à la mendicité internationale.

Si Monsieur TEMARU était lucide, il serait venu fêter les 30 ans de notre autonomie plutôt que de perdre son temps à New York. Mais il est vrai qu’il n’a pas su se servir des compétences que l’autonomie lui donnait. Que serait-ce en cas d’indépendance ?

Afin de clarifier la réalité de l’autonomie dont jouit la Polynésie française, le Président Gaston FLOSSE a invité le Secrétaire général des Nations Unis, Monsieur Ban KI-MOON à venir personnellement en visite en Polynésie française.

Rédigé par Communiqué Tahoeraa Huiraatira le Dimanche 29 Juin 2014 à 13:06 | Lu 718 fois