Les représentants des partis Tahoera'a Huiraatira, Here Ai'a et Ia Hau Noa ont signé leur alliance électorale ce vendredi 9 mars.
PAPEETE, le 9 mars 2018 - Le parti de Bruno Sandras, rejoint l'alliance électorale formée par le Tahoera'a Huiraatira et le Here Ai'a. Les trois partis soutiendront des listes communes aux prochaines élections territoriales, avec un programme électoral largement basé sur le lancement des grands chantiers et les emplois aidés. Une liste des 12 grandes mesures que va porter cette nouvelle plate-forme autonomiste sera dévoilée la semaine prochaine. Gaston Flosse s'est aussi félicité de l'abandon du projet de réforme des retraites par le gouvernement Fritch.
Le Tahoera'a Huiraatira continue de rassembler les petits mouvements autonomistes et les mécontents du gouvernement Fritch. Après l'alliance entre le parti de Gaston Flosse et le Here Ai'a dirigé par Roméo Tauraa en février, c'est maintenant le parti Ia Hau Noa dirigé par Bruno Sandras qui fait liste commune avec le parti orange.
Les alliances déjà forgées par Bruno Sandras sont maintenues, ce qui permet à Natacha Helme et Heimana Garbet d'obtenir – probablement – une place sur la liste commune. Par contre cette liste, non encore dévoilée officiellement, ne comprendra pas Teiva Manutahi et Clarenntz Vernaudon, qui avaient déjà quitté l'alliance avec Ia Hau Noa.
Heimana Garbet était le référent en Polynésie du parti La République en Marche aux dernières élections présidentielles, et se retrouve donc en porte-à-faux avec le parti du président de la République qui soutient officiellement Édouard Fritch et le Tapura Huiraatira. Mais il nous explique qu'un nouveau référent polynésien a été nommé pour LREM depuis Paris et qu'il a repris sa liberté : "Quand les douze mesures de notre programme commun seront publiées vendredi de la semaine prochaine, pourquoi nous rejoignons le Tahoera'a deviendra évident. Beaucoup de nos propositions se rejoignent."
Le Tahoera'a Huiraatira continue de rassembler les petits mouvements autonomistes et les mécontents du gouvernement Fritch. Après l'alliance entre le parti de Gaston Flosse et le Here Ai'a dirigé par Roméo Tauraa en février, c'est maintenant le parti Ia Hau Noa dirigé par Bruno Sandras qui fait liste commune avec le parti orange.
Les alliances déjà forgées par Bruno Sandras sont maintenues, ce qui permet à Natacha Helme et Heimana Garbet d'obtenir – probablement – une place sur la liste commune. Par contre cette liste, non encore dévoilée officiellement, ne comprendra pas Teiva Manutahi et Clarenntz Vernaudon, qui avaient déjà quitté l'alliance avec Ia Hau Noa.
Heimana Garbet était le référent en Polynésie du parti La République en Marche aux dernières élections présidentielles, et se retrouve donc en porte-à-faux avec le parti du président de la République qui soutient officiellement Édouard Fritch et le Tapura Huiraatira. Mais il nous explique qu'un nouveau référent polynésien a été nommé pour LREM depuis Paris et qu'il a repris sa liberté : "Quand les douze mesures de notre programme commun seront publiées vendredi de la semaine prochaine, pourquoi nous rejoignons le Tahoera'a deviendra évident. Beaucoup de nos propositions se rejoignent."
Notons enfin le ralliement au Tahoera'a de Tamara Bopp Dupont, la représentante UPLD qui siège à l'assemblée depuis 18 ans. Elle a donc quitté le parti indépendantiste et signé ce vendredi son adhésion au parti orange. Elle apporte son soutien entier à Gaston Flosse, mais ne briguera pas de siège lors de cette nouvelle élection.
UN PROGRAMME AXÉ SUR L'EMPLOI ET LA FAMILLE
Pour l'instant, les partis de Gaston Flosse et Bruno Sandras ont signé un accord de partenariat. Il prévoit que le gouvernement issu d'une éventuelle victoire aux élections sera fermement autonomiste et respectera les institutions et le statut actuel, tout en essayant de se diriger vers une plus large autonomie, prenant éventuellement la forme de Pays Associé à la République. "Mais l'évolution du statut ne sera pas la priorité des cinq ans à venir. Là, nos trois priorités seront l'emploi, le logement social et la famille" assure Gaston Flosse.
>>> le programme en pdf
Le programme de la future liste commune reste calqué sur celui publié en février, négocié entre le Tahoera'a et le Here Ai'a. Il promet par exemple de relancer l'emploi grâce aux grands chantiers (Mahana Beach de Tahiti et Moorea, Atimaono, aquaculture de Hao, aéroport international...), au déblocage des investissements locaux ("Il y a un investissement de 9 milliards de francs pour la nouvelle clinique privée qui est bloqué depuis trois ans par le gouvernement Fritch" affirme le Vieux Lion), ou encore la construction de 1000 logements sociaux par an et des mesures en faveur du pouvoir d'achat, de l'éducation, etc. La liste s'engage également à voter une réforme complète de la PSG fin 2018 pour en assurer la survie, une réforme qui sera négociée avec les syndicats et le CESC et qui maintiendra un âge de départ à la retraite à 60 ans avec 35 ans de cotisation.
En plus de ce programme, 12 mesures phares seront dévoilées vendredi prochain, après une tournée des candidats aux Tuamotu. L'une de ces mesures est la création de nouveaux emplois aidés, les Contrats d'Apprenti Salariés, qui viendraient remplacer les CAE en attendant les effets de ces grands chantiers.
UN PROGRAMME AXÉ SUR L'EMPLOI ET LA FAMILLE
Pour l'instant, les partis de Gaston Flosse et Bruno Sandras ont signé un accord de partenariat. Il prévoit que le gouvernement issu d'une éventuelle victoire aux élections sera fermement autonomiste et respectera les institutions et le statut actuel, tout en essayant de se diriger vers une plus large autonomie, prenant éventuellement la forme de Pays Associé à la République. "Mais l'évolution du statut ne sera pas la priorité des cinq ans à venir. Là, nos trois priorités seront l'emploi, le logement social et la famille" assure Gaston Flosse.
>>> le programme en pdf
Le programme de la future liste commune reste calqué sur celui publié en février, négocié entre le Tahoera'a et le Here Ai'a. Il promet par exemple de relancer l'emploi grâce aux grands chantiers (Mahana Beach de Tahiti et Moorea, Atimaono, aquaculture de Hao, aéroport international...), au déblocage des investissements locaux ("Il y a un investissement de 9 milliards de francs pour la nouvelle clinique privée qui est bloqué depuis trois ans par le gouvernement Fritch" affirme le Vieux Lion), ou encore la construction de 1000 logements sociaux par an et des mesures en faveur du pouvoir d'achat, de l'éducation, etc. La liste s'engage également à voter une réforme complète de la PSG fin 2018 pour en assurer la survie, une réforme qui sera négociée avec les syndicats et le CESC et qui maintiendra un âge de départ à la retraite à 60 ans avec 35 ans de cotisation.
En plus de ce programme, 12 mesures phares seront dévoilées vendredi prochain, après une tournée des candidats aux Tuamotu. L'une de ces mesures est la création de nouveaux emplois aidés, les Contrats d'Apprenti Salariés, qui viendraient remplacer les CAE en attendant les effets de ces grands chantiers.
Gaston Flosse se félicite de l'abandon de la réforme des retraites
"Pour le Tahoera'a Huiraatira, la seule solution c'est le travail "
Que pensez-vous de la tentative de réforme des retraites par le gouvernement ?
"Ce qu'il s'est passé hier (NDLR : l'invasion de l'assemblée par les grévistes) est regrettable. Mais tout de suite après, nous demandons "mais à qui la faute ?" Pourquoi le président a attendu la veille des élections ? On sait bien qu'à cette époque-là, les esprits sont échauffés et que les syndicats attendaient depuis quelques temps déjà. Et il y a eu plusieurs erreurs dans la gestion de ce dossier. Déjà le fait d'avoir saucissonné la PSG en plusieurs morceaux, on nous a servi d'abord le plat de la maladie, puis le dessert de la retraite... Il aurait fallu présenter à l'assemblée une réforme de la PSG dans sa globalité pour apporter une solution à ce problème. Et le manque de respect envers les travailleurs, ou ce membre proéminent de la majorité qui les a traités de terroristes qui l'auraient séquestré... Non ce n'est pas possible.
Pour le Tahoera'a Huiraatira, la seule solution c'est le travail, créer des emplois... et c'est vrai que c'est la solution la plus difficile. Mais il faut ouvrir les chantiers. Il faut aller à la recherche des investisseurs puisque notre budget, on l'a vu les dernières années, n'a pas les moyens suffisants pour ouvrir seul des chantiers qui donneraient du travail à plusieurs milliers de Polynésiens. Aujourd'hui on parle de 50 000 chômeurs. Donc il faut trouver des chantiers qui puissent créer 10 000 à 20 000 emplois salariés ! Ça permettrait enfin de résoudre ce problème, d'abord en diminuant le coût du RST, qui est de l'ordre de 27 milliards pour la collectivité, et en même temps en augmentant le nombre de cotisants ! Et en attendant l'ouverture de ces grands chantiers, nous proposons la création de ces Contrats d'Apprenti Salarié pris en charge par le Pays, qui remplaceront les CAE qui sont devenus un instrument politique de premier ordre. Ces CAS seront salariés et cotiseront à la CPS, et le Pays qui paiera leurs salaires paiera aussi des cotisations patronales. Nous arriverons à 1,6 ou 1,8 milliards de francs de cotisations supplémentaires, ce sera déjà un bon début."
On vous accuse d'être derrière ce grand mouvement de grève, quels sont vos liens avec l'intersyndicale ?
"Je n'ai jamais eu de rapports avec l'intersyndicale. Avant la première manifestation, monsieur Frébault a demandé à rencontrer le Tahoera'a Huiraatira. J'ai accepté, et nous les avons reçus avec tous nos représentants à l'Assemblée, et nous avons discuté. C'est la seule fois que nous leur avons parlé, point."
Rony Tumahai, maire de Punaauia, a annoncé sa démission du Tapura. Vous-a-t-il contacté ? Seriez-vous prêt à l'accueillir ?
"Je n'ai pas reçu un coup de fil, je ne l'ai pas rencontré, il n'y a eu aucun contact. Mais vous savez, le Tahoera'a Huiraatira est ouvert dès lors qu'il y a des hommes et des femmes de bonne volonté, comme ça a été le cas avec Roméo Tauraa, avec Bruno Sandras, avec Tamara Bopp Dupont... Oui, venez ! Je pense que Rony Tumahai a été un bon maire, il est aimé par sa population, c'est donc qu'il est proche d'elle, ce qui est essentiel pour un maire."
Que pensez-vous de la tentative de réforme des retraites par le gouvernement ?
"Ce qu'il s'est passé hier (NDLR : l'invasion de l'assemblée par les grévistes) est regrettable. Mais tout de suite après, nous demandons "mais à qui la faute ?" Pourquoi le président a attendu la veille des élections ? On sait bien qu'à cette époque-là, les esprits sont échauffés et que les syndicats attendaient depuis quelques temps déjà. Et il y a eu plusieurs erreurs dans la gestion de ce dossier. Déjà le fait d'avoir saucissonné la PSG en plusieurs morceaux, on nous a servi d'abord le plat de la maladie, puis le dessert de la retraite... Il aurait fallu présenter à l'assemblée une réforme de la PSG dans sa globalité pour apporter une solution à ce problème. Et le manque de respect envers les travailleurs, ou ce membre proéminent de la majorité qui les a traités de terroristes qui l'auraient séquestré... Non ce n'est pas possible.
Pour le Tahoera'a Huiraatira, la seule solution c'est le travail, créer des emplois... et c'est vrai que c'est la solution la plus difficile. Mais il faut ouvrir les chantiers. Il faut aller à la recherche des investisseurs puisque notre budget, on l'a vu les dernières années, n'a pas les moyens suffisants pour ouvrir seul des chantiers qui donneraient du travail à plusieurs milliers de Polynésiens. Aujourd'hui on parle de 50 000 chômeurs. Donc il faut trouver des chantiers qui puissent créer 10 000 à 20 000 emplois salariés ! Ça permettrait enfin de résoudre ce problème, d'abord en diminuant le coût du RST, qui est de l'ordre de 27 milliards pour la collectivité, et en même temps en augmentant le nombre de cotisants ! Et en attendant l'ouverture de ces grands chantiers, nous proposons la création de ces Contrats d'Apprenti Salarié pris en charge par le Pays, qui remplaceront les CAE qui sont devenus un instrument politique de premier ordre. Ces CAS seront salariés et cotiseront à la CPS, et le Pays qui paiera leurs salaires paiera aussi des cotisations patronales. Nous arriverons à 1,6 ou 1,8 milliards de francs de cotisations supplémentaires, ce sera déjà un bon début."
On vous accuse d'être derrière ce grand mouvement de grève, quels sont vos liens avec l'intersyndicale ?
"Je n'ai jamais eu de rapports avec l'intersyndicale. Avant la première manifestation, monsieur Frébault a demandé à rencontrer le Tahoera'a Huiraatira. J'ai accepté, et nous les avons reçus avec tous nos représentants à l'Assemblée, et nous avons discuté. C'est la seule fois que nous leur avons parlé, point."
Rony Tumahai, maire de Punaauia, a annoncé sa démission du Tapura. Vous-a-t-il contacté ? Seriez-vous prêt à l'accueillir ?
"Je n'ai pas reçu un coup de fil, je ne l'ai pas rencontré, il n'y a eu aucun contact. Mais vous savez, le Tahoera'a Huiraatira est ouvert dès lors qu'il y a des hommes et des femmes de bonne volonté, comme ça a été le cas avec Roméo Tauraa, avec Bruno Sandras, avec Tamara Bopp Dupont... Oui, venez ! Je pense que Rony Tumahai a été un bon maire, il est aimé par sa population, c'est donc qu'il est proche d'elle, ce qui est essentiel pour un maire."