Tahiti, le 27 juillet 2022 – Le Swac de l'hôpital, “le plus grand au monde”, dixit Édouard Fritch, a été inauguré officiellement mercredi à Taaone. Une technologie que maîtrisent désormais les entreprises polynésiennes et qui pourrait maintenant s'exporter, autant qu'être réutilisée localement.
Le Swac de l'hôpital de Taaone a été inauguré mercredi en grande pompe –sans mauvais jeu de mot– sur le site du local technique du système de climatisation à l'eau de mer des profondeurs, situé sous le parc Aorai Tini Hau à Taaone. Le président du Pays était accompagné pour l'occasion de son vice-président et de ses trois ministres de l'Energie, de la Santé et de l'Environnement, auxquels se sont joints l'administrateur des îles du Vent, les représentants de l'Ademe et de l'AFD, du Centre hospitalier et l'ensemble des entreprises et services du Pays ayant participé à la réalisation de l'ouvrage... “Ce Swac est le plus grand au monde. Soyons fiers de le dire tout haut. C’est de la fierté bien placée et stimulante. C’est la preuve que la Polynésie est capable de grandes choses lorsqu’elle se donne les moyens d’y parvenir”, s'est félicité Édouard Fritch, avant de participer à une visite guidée des installations sur place et dans le centre hospitalier.
“Que de chemin parcouru entre les premières ébauches de ce concept innovant et l’achèvement concret de ce dernier”, a commenté le président du Pays, sans omettre d'évoquer les nombreux aléas administratifs et juridiques qui ont freiné ce projet. Dix ans ont en effet séparé la première décision officielle du Pays de construire cet ouvrage à la pointe de la technologie environnementale et sa réalisation concrète. Après les deux premiers Swac du groupe Beachcomber à Bora Bora et Tetiaroa –respectivement de 2,4 et 2,6 km de longueur pour des puissances de 1,6 et 2,4 MWf– ce Swac de l'hôpital est désormais le plus grand et le plus puissant au monde : 3,8 km de pipeline et 6 MWf de puissance. Il permet à lui seul de faire baisser de 2% la consommation électrique de toute l'île de Tahiti et d'économiser 5 000 tonnes de CO2 par an.
À l'hôpital de Taaone, le président du Pays a surtout constaté que l'installation fonctionnait dans de très bonnes conditions : “La réaction de ceux qui travaillent dans ces locaux, c'est de faire le constat qu'il y a un confort différent, puisque le froid n'est plus sujet aux aléas des machines. La température est constante. Ce qui fait qu'on est dans de meilleures conditions de travail, mais surtout qu'on est dans de meilleures conditions d'entretien des machines et des ordinateurs.” Un Swac qui devrait d'ailleurs alimenter le futur pôle de santé mentale, dont la construction est à l'œuvre juste à côté du centre hospitalier.
Le Swac de l'hôpital de Taaone a été inauguré mercredi en grande pompe –sans mauvais jeu de mot– sur le site du local technique du système de climatisation à l'eau de mer des profondeurs, situé sous le parc Aorai Tini Hau à Taaone. Le président du Pays était accompagné pour l'occasion de son vice-président et de ses trois ministres de l'Energie, de la Santé et de l'Environnement, auxquels se sont joints l'administrateur des îles du Vent, les représentants de l'Ademe et de l'AFD, du Centre hospitalier et l'ensemble des entreprises et services du Pays ayant participé à la réalisation de l'ouvrage... “Ce Swac est le plus grand au monde. Soyons fiers de le dire tout haut. C’est de la fierté bien placée et stimulante. C’est la preuve que la Polynésie est capable de grandes choses lorsqu’elle se donne les moyens d’y parvenir”, s'est félicité Édouard Fritch, avant de participer à une visite guidée des installations sur place et dans le centre hospitalier.
“Que de chemin parcouru entre les premières ébauches de ce concept innovant et l’achèvement concret de ce dernier”, a commenté le président du Pays, sans omettre d'évoquer les nombreux aléas administratifs et juridiques qui ont freiné ce projet. Dix ans ont en effet séparé la première décision officielle du Pays de construire cet ouvrage à la pointe de la technologie environnementale et sa réalisation concrète. Après les deux premiers Swac du groupe Beachcomber à Bora Bora et Tetiaroa –respectivement de 2,4 et 2,6 km de longueur pour des puissances de 1,6 et 2,4 MWf– ce Swac de l'hôpital est désormais le plus grand et le plus puissant au monde : 3,8 km de pipeline et 6 MWf de puissance. Il permet à lui seul de faire baisser de 2% la consommation électrique de toute l'île de Tahiti et d'économiser 5 000 tonnes de CO2 par an.
À l'hôpital de Taaone, le président du Pays a surtout constaté que l'installation fonctionnait dans de très bonnes conditions : “La réaction de ceux qui travaillent dans ces locaux, c'est de faire le constat qu'il y a un confort différent, puisque le froid n'est plus sujet aux aléas des machines. La température est constante. Ce qui fait qu'on est dans de meilleures conditions de travail, mais surtout qu'on est dans de meilleures conditions d'entretien des machines et des ordinateurs.” Un Swac qui devrait d'ailleurs alimenter le futur pôle de santé mentale, dont la construction est à l'œuvre juste à côté du centre hospitalier.
D'autres Swac ?
Quant aux autres projets de Swac évoqués ces dernières années au fenua, le président du Pays a souhaité tempérer les annonces récentes en expliquant qu'un tel ouvrage nécessitait des conditions d'utilisation particulières. L'un des projets, avancé il y a quelques années par le Pays, consistait à installer un Swac pour climatiser les bâtiments administratifs de Papeete. Mais entre-temps, ce sont surtout les ardeurs politiques qui ont été refroidies par les premières études. “Le Swac refroidit 24/24h, donc ce qui est intéressant c'est d'alimenter un hôpital ou un hôtel, où la vie et l'activité fonctionnent 24/24h. Pour des bureaux administratifs, il faut qu'on procède à cette étude et qu'on voit comment on pourrait équilibrer et amortir cet investissement qui est énorme. Sur le site de Taaone, c'est près de 4 milliards.”
Un second projet de Swac, évoqué plus récemment, est quant à lui lié au choix du futur concessionnaire de l'aéroport. “Il y a un second projet, c'est ce que nous avons pu comprendre de l'un des projets candidat à la reprise de la gestion de l'aéroport de Tahiti-Faa'a, qui prévoit effectivement de climatiser cet ensemble aéroportuaire à partir d'un Swac de même puissance que celui réalisé à l'hôpital”, confirme Édouard Fritch. “Mais comme vous le savez, le marché de l'aéroport n'a pas été attribué au moment où je vous parle.”
Un second projet de Swac, évoqué plus récemment, est quant à lui lié au choix du futur concessionnaire de l'aéroport. “Il y a un second projet, c'est ce que nous avons pu comprendre de l'un des projets candidat à la reprise de la gestion de l'aéroport de Tahiti-Faa'a, qui prévoit effectivement de climatiser cet ensemble aéroportuaire à partir d'un Swac de même puissance que celui réalisé à l'hôpital”, confirme Édouard Fritch. “Mais comme vous le savez, le marché de l'aéroport n'a pas été attribué au moment où je vous parle.”
Technologie made in fenua
Enfin et surtout, le président du Pays ne boude pas son plaisir de voir des entreprises et bureaux d'études polynésiens maîtriser aujourd'hui une technologie “exportable” à l'international et notamment dans d'autres territoires du Pacifique. “Ce que nous utilisons-là, c'est déjà une technologie qui a été importée sur le Pays et améliorée par le groupe Beachcomber. Mais bien sûr que le but d'une telle technologie, c'est d'être vendue à l'extérieur.”
Si l'environnement de la Polynésie, avec un fort différentiel de température entre l'eau froide accessible des profondeurs et l'air chaud en surface, rend cette technologie particulièrement rentable au fenua, d'autres territoires voisins aux configurations environnementales équivalentes pourraient se laisser tenter. “Tous ceux qui ont le souci de la transition énergétique et qui veulent réduire leurs émissions de CO2 sont obligés de passer par ce système”, assure Édouard Fritch. “En tous les cas, la technologie est intéressante. Et j'ai cru comprendre que certains opérateurs qui maîtrisent déjà cette technologie, ici en Polynésie, sont en train de prospecter à l'extérieur.”
Si l'environnement de la Polynésie, avec un fort différentiel de température entre l'eau froide accessible des profondeurs et l'air chaud en surface, rend cette technologie particulièrement rentable au fenua, d'autres territoires voisins aux configurations environnementales équivalentes pourraient se laisser tenter. “Tous ceux qui ont le souci de la transition énergétique et qui veulent réduire leurs émissions de CO2 sont obligés de passer par ce système”, assure Édouard Fritch. “En tous les cas, la technologie est intéressante. Et j'ai cru comprendre que certains opérateurs qui maîtrisent déjà cette technologie, ici en Polynésie, sont en train de prospecter à l'extérieur.”
Le Swac en chiffres
30 ans de durée de vie 3,8 km de longueur de pipeline 6 MégaWatts de puissance 2% d'économie d'électricité sur l'ensemble de Tahiti 5 000 tonnes de CO2 supprimées par an 3,8 milliards de Fcfp de coût du projet
La baie de Taaone protégée
Le conseil des ministres a pris un arrêté concernant la commune de Pirae afin de protéger les conduites sous-marines posées dans les eaux intérieures de la commune de Pirae. Les coordonnées géographiques des conduites sous-marines qui alimentent le système de climatisation par pompage d’eau froide océanique en eau profonde (SWAC) étant désormais connues, la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM), en coordination avec le Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM), a pris le parti d’élaborer un dispositif de protection de la portion des conduites sous-marines posées sur le sol de la mer dans les eaux intérieures aux abords de la commune de Pirae. Cette démarche a nécessité une approche transversale de l’ensemble des activités s’exerçant sur le plan d’eau, les éventuelles occupations du domaine public maritime ainsi que l’existence possible d’autres réseaux sous-marins. A cette occasion, l’émissaire du rejet des eaux usées de l’hôpital, à un peu plus de 150 mètres des conduites, sera également protégé.
Dans l’espace maritime concerné, il est désormais prévu un principe d’interdiction du mouillage sur ancre dans une zone de protection autour des conduites, afin d’éviter que les ancres des navires n’accrochent et ne détériorent le câble. La zone d’interdiction est délimitée de manière à constituer un périmètre s’étendant sur 100 mètres de part et d’autre du câble. Pour des raisons de sécurité, il est tout de même prévu que l’interdiction de mouillage dans la zone de protection ne s’applique pas aux navires en charge de l’entretien de l’installation immergée ou à ceux engagés dans une mission de secours de personnes ou de sauvegarde des biens. Elle ne s’applique pas non plus au mouillage des navires dans des circonstances de force majeure. Il est également instauré un régime de peines contraventionnelles de la 5e classe pour sanctionner toute infraction à l’interdiction prévue par le présent projet d’arrêté.
Dans l’espace maritime concerné, il est désormais prévu un principe d’interdiction du mouillage sur ancre dans une zone de protection autour des conduites, afin d’éviter que les ancres des navires n’accrochent et ne détériorent le câble. La zone d’interdiction est délimitée de manière à constituer un périmètre s’étendant sur 100 mètres de part et d’autre du câble. Pour des raisons de sécurité, il est tout de même prévu que l’interdiction de mouillage dans la zone de protection ne s’applique pas aux navires en charge de l’entretien de l’installation immergée ou à ceux engagés dans une mission de secours de personnes ou de sauvegarde des biens. Elle ne s’applique pas non plus au mouillage des navires dans des circonstances de force majeure. Il est également instauré un régime de peines contraventionnelles de la 5e classe pour sanctionner toute infraction à l’interdiction prévue par le présent projet d’arrêté.