Le Race for Water, navire révolutionnaire, est arrivé à Papeete


PAPEETe, le 6 octobre 2018. Le navire Race for Water est arrivé samedi après-midi à Papeete après un mois de navigation depuis Rapa Nui. Ce bateau est uniquement propulsé par des énergies propres : le solaire, le vent et l’hydrogène. Vous pouvez le voir sur le quai de Vaiete.


C'est un navire à la silhouette peu ordinaire qui est arrivé ce samedi après-midi. Race for Water est un concentré de technologie, engagé dans un tour du monde de 2017 à 2021 pour sensibiliser à la préservation de l’eau et des océans face à la pollution des déchets plastiques.

Race for Water restera jusqu’au 5 novembre dans les eaux de la Polynésie française où plusieurs visites sont programmées dà Tahiti, Moorea, Tetiaroa et Bora Bora. Sur la coque du bateau, on peut lire : "learn", "share" "act", les "trois missions principales de la fondation", souligne Franck David. directeur de la Race for Water Odyssée. "Le 'learn', en fait, c'est toute la connaissance scientifique qu'on peut avoir. Ici, on ne va pas faire des études scientifiques à proprement parler avec des scientifiques à bord. Mais, par contre, on en a fait depuis Concepción (Chili) jusqu'à l'archipel Juan Fernández puis de Rapa Nui jusqu'à la Polynésie française. La partie 'share' c'est la partie sensibilisation du grand public. On va accueillir énormément de classes sur Papeete, Moorea et Bora Bora. Ensuite, c'est 'l'act', qui est important pour nous et prioritaire. C'est comment on va trouver des solutions pour limiter la pollution des plastiques dans les océans et faciliter la transition énergétique. On présente différents programmes basés à la fois sur la sensibilisation et la promotion d'une machine qui transforme les déchets plastiques en énergie."


Cette arrivée à Tahiti marque la 11e escale de l’Odyssée 2017-2021 de ce trimaran naviguant exclusivement aux énergies renouvelables, grâce au solaire-hydrogène et à l'énergie du vent (kite). Le président de la fondation Race for Water, Marco Simeoni, animera une conférence publique, mercredi 10 octobre à l'UPF.

Jeudi prochain, un workshop sera organisé à bord de Race for Water avec différents acteurs locaux pour mieux comprendre la filière de traitement des déchets et le problème des déchets sauvages. L'équipage présentera à cette occasion son modèle de valorisation des déchets plastiques innovant basé sur une machine développée en partenariat avec la société française ETIA, qui transforme les déchets plastiques en énergie.

"Notre bateau est l'ambassadeur de la transition énergétique. On est venu en Polynésie française depuis la Bretagne uniquement avec des panneaux solaires, l’hydrogène que l'on fabrique à partir de l'eau de mer et une aile de kite", rappelle Franck David. "On utilise le soleil, le vent et les océans pour avancer. On démontre qu'avec un bateau de ce type-là, on peut faire un tour du monde sans énergie fossile. On avance à notre rythme. On était à 3.5 nœuds de moyenne. C'est vrai que ça ne correspond pas à des réalités économiques. Mais on est là pour faire avancer les réflexions, éveiller les consciences et trouver des nouvelles solutions pour la mobilité."

Durant 5 ans, de 2017 à 2021, le navire Race for Water réalise un tour du monde avec les objectifs suivants : Participer aux grandes manifestations internationales afin d’éduquer le plus grand nombre à la nécessité urgente de préserver les océans ; Visiter les îles et les grandes villes côtières, à la fois victimes et à l’origine de la pollution plastique des océans, afin de sensibiliser les populations locales et proposer des solutions pour empêcher les déchets plastiques d’atteindre les voies d’eau ; Accueillir à bord des missions scientifiques pour faire avancer les connaissances sur les conséquences de la contamination plastique marine.


Conférence mercredi 10 octobre à l’Université

Marco Simeoni, fondateur et président de la fondation Race for Water, interviendra sur le thème "Race for Water, l’Odyssée de l’espoir en lutte contre la pollution plastique des océans", ce mercredi 10 octobre, 18 h 30 dans l'amphithéâtre A3 de l'Université de la Polynésie française à Outumaoro.

Entrée libre sous réserve des places disponibles.
Conférence d’une durée d’une heure à une heure et demie, les conférences "Savoirs pour tous" sont suivies d’un débat avec l’auditoire.

Présentation

Après une première Odyssée Race for Water en 2015, la fondation poursuit son engagement pour préserver les océans opérant cette fois si son navire ambassadeur Race for Water (anciennement Planet Solar) propulsé par des énergies propres : le solaire, le vent et l’hydrogène. Durant 5 ans, le navire Race for Water réalise un tour du monde afin de proposer des solutions pour la préservation des océans et s’engager pour la transition énergétique.

En 2015, la première Odyssée Race for Water était une expédition environnementale unique à bord du trimaran MOD70 pour mener une course contre la montre autour du monde face à la problématique de la pollution plastique. L’objectif était de traverser les cinq différents gyres océaniques identifiés (aussi dénommés "vortex", zones de concentration en débris marins en haute mer, situés en Atlantique Nord et Sud, Pacifique Nord et Sud ainsi que dans le Sud de l’Océan Indien) en moins d’une année, et témoigner de l’étendue de la pollution plastique sur les plages des îles situées dans le périmètre de ces gyres.

Au regard du constat dramatique de cette pollution plastique dans les océans, Race for Water a lancé sa deuxième expédition pour agir à nouveau pour les océans avec 3 principaux objectifs :

- Promouvoir des solutions innovantes capables de transformer les déchets plastique en ressources énergétiques ;
- Accélérer la transition énergétique par la mise en valeur de la propulsion mixte solaire-hydrogène-kite du navire Race for Water;
- Contribuer à des études scientifiques sur la pollution de l’eau par les plastiques et sensibiliser à l’urgence de la préservation des océans.

Lors de cette conférence, les différentes actions de la fondation réalisées jusqu’alors et à venir seront présentées par Marco Simeoni.

Rédigé par Mélanie Thomas le Samedi 6 Octobre 2018 à 10:49 | Lu 8156 fois